#AlertePollutionRivières ou sols contaminés, déchets industriels abandonnés… Vous vivez à proximité d’un site pollué ?
Cliquez ici pour nous alerter !L’organisme de la quasi-totalité des Guadeloupéens et des Martiniquais est contaminé au chlordécone. Ce pesticide, interdit aux États-Unis dès les années 1960, classé “cancérigène possible” par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1979, a été épandu jusqu’en 1993 en Guadeloupe et de Martinique pour combattre le charançon du bananier. Aujourd’hui, alors que les sols de la Martinique et de la Guadeloupe sont pollués pour plusieurs siècles, l’incidence du cancer de la prostate sur ces deux îles se situe parmi les plus élevés au monde. Existe-t-il un lien direct entre la contamination au chlordécone et la survenue de ce cancer ? En février dernier, le président Emmanuel Macron avait suscité l’indignation en déclarant qu’il ne fallait “pas dire que c’est cancérigène”, avant de rétro-pédaler, plaidant un “malentendu”. “Je ne dis pas qu’il n’y pas de lien, je dis ‘personne n’a établi un lien direct'”. Qu’en est-il ? Nous avons posé la question à Luc Multigner, épidémiologiste à l’Inserm, chef de l’équipe “Évaluation de l’Exposition et Recherche Épidémiologique sur l’Environnement, la Reproduction et le Développement”.