Métro, boulot, bobo… Pour vos gambettes, le travail, c’est pas toujours la santé ! Après des heures à piétiner dans les transports, nombre d’entre nous restent debout ou assis, immobiles, toute la journée. Et le soir, on ne compte plus les personnes souffrant de jambes lourdes…
A la veille de la semaine nationale de prévention desmaladies veineuses, la société française dephlébologie tire la sonnette d’alarme. Et pour cause ! 18millions de Français souffrent des troubles veineux, maisconnaissent mal les facteurs de risques de cette maladie, enparticulier les risques professionnels.Une maladie ignoréeSi les Français reconnaissent avoir les jambes lourdes, desvarices, être victimes d’impatience, dedémangeaisons… rares sont ceux qui estiment souffrir d’unemaladie veineuse. Un étrange paradoxe qui en dit long sur laméconnaissance de cette pathologie. Entre ignorance etfatalité, la résignation dans la douleur s’installe.Ces malades qui s’ignorent ne connaissent pas, ou mal, lesprincipales causes de leurs troubles, ainsi que leséventuelles complications. Cette maladie provoque pourtantde nombreuses interventions chirurgicales, des ulcères, desphlébites… dont la gravité ne peut êtrepassée sous silence. D’où l’intérêt dela campagne d’information lancée par lasociété française de phlébologie. Du 8au 14 avril, les services de médecine du travail et lescabinets de phlébologie-angéiologie ouvrent leursportes. Durant toute cette semaine, les personnes désirants’informer sur la pathologie veineuse pouront participer àdes réunions d’informations gratuites. Pour connaîtreles coordonnées des phlébologues participant àcette opération, il vous suffit de composer le 0820 10 2030 (0,12 euros la minute) ou de vous connecter sur le sitewww.infoveines.orgLes conditions de travail, un facteur de risque majeurSi l’on sait aujourd’hui que l’hérédité etl’hygiène de vie jouent un rôle fondamental dansl’apparition des troubles veineux, on oublie souvent quel’environnement de travail doit également êtreconsidéré comme un facteur de risque. Les personnesinterrogées dans le cadre d’un sondage réalisépar l’institut Louis Harris, sont seulement 11 % à citer lesconditions de travail comme facteurs provoquant ou aggravant lamaladie veineuse, et 33 % des sondés estiment que leuractivité professionnelle ne peut pas du tout favoriser leurpathologie. Pourtant pour le Docteur Franck Chleir,secrétaire général de la Sociétéfrançaise de phlébologie, « Il est important degarder à l’esprit que les conditions de travailreprésentent une part importante dans la majoration de lamaladie et que toutes les catégories socio-professionnellessont concernées. Les facteurs environnementaux doiventaujourd’hui être mieux pris en compte». Ainsi letransport quotidien en position immobile, la position de travailassise ou debout prolongée, la chaleur ambianteélevée, le port de charge lourdes… sont reconnuescomme facteurs de risque d’apparition et d’aggravation despathologies veineuses. Pour le Dr Ange Mezzadri, “on peutmême chiffrer la part de l’environnement dans la survenue del’insuffisance veineuse au travail : la station deboutprolongée et/ou l’atmosphère chaude est à 75 %responsable de la maladie, le quart restant étant liéau “terrain“ de la personne, c’est-à-direà hérédité au surpoids… c’est direl’importance des facteurs environnementaux“.Le médecin du travail, un interlocuteurprivilégiéLes personnes souffrant de maladie veineuse ne consultent que troprarement pour ce trouble. Et quand elles arrivent enfin dans lecabinet du médecin parce qu’elles ne supportent plus lesvaricosités inesthétiques sur leurs jambes, il estdéjà bien tard. “Les problèmesesthétiques sont la partie émergée del’iceberg, mais il y a dessous un vrai problème veineux,qu’il faut dépister“, insiste le Dr Chleir. “Et ce messagevaut pour les hommes qui arrivent généralement avecune pathologie plus avancée“, poursuit-il. Ont-ils peur dudiagnostic ou s’occupent-ils moins bien de leur santé,toujours est-il que la consultation est trop tardive. Alors pourquoi ne pas profiter des visites régulières (une foispar an) à la médecine du travail pour évoquerces problèmes ? Le médecin du travail peut jouer unrôle essentiel dans la prise en charge de la pathologieveineuse. Sa mission lui permet d’exercer un suivi régulierdes salariés et ce professionnel de santéconnaît mieux que tout autres les contraintes imposéespar les postes de travail. Aussi le rôle du médecin dutravail devrait être prépondérant puisqu’il està même d’intervenir sur la prévention, ledépistage mais aussi le suivi. Sans compter que lemédecin du travail peut aider le salarié àadapter son poste à sa pathologie… S’il ne peut pasprescrire de traitement, il saura orienter le malade vers le boninterlocuteur santé et pourra devenir un réelaccompagnateur dans la démarche de consultation d’unphlébologue. Cette collaboration permettra de mettre enplace un traitement efficace et de ne plus souffrir inutilement…Alors ne négligez plus vos symptômes, n’acceptez plusd’avoir mal aux jambes, les troubles veineux se soignent. Acondition d’en parler !Quelques idées simples àmettre en pratique au travailTrois à quatre fois par jour, à raisons d’une minutepar séances :
– Pratiquer des mouvements de flexion- extension de la chevillerégulièrement ;
– Contracter les muscles des cuisses ;
– Faites de mouvements de respirations amples.Mais aussi :
– Changer de position fréquemment ;
– Ne pas croiser les jambes ;
Profiter des moments de pauses pour marcher.Aude MaréchaudClick Here: Fjallraven Kanken Art Spring Landscape Backpacks