Voilà un nouvel effet secondaire des piercings bienétrange : l’hyperprolactinémie ! Une femmed’une vingtaine d’années s’est miseà produire du lait quelques semaines aprèss’être fait percer les mamelons et suivi dessymptômes d’une infection. Petit historique : la jeunefemme consulte pour un écoulement purulent au niveau depiercing des deux mamelons. Grâce à un traitementantibiotique, le médecin vient à bout del’infection. Mais deux semaines plus tard, la patienterevient pour une montée de lait (galactorrhée)spontanée.
Après vérification, la patiente n’étaitpas enceinte et présentait des taux trèsélevés de prolactine à 218 microgrammes parlitre, concentration évocatrice d’un adénomehypophysaire. Mais un contrôle par IRM (imagerie parrésonance magnétique) ne montre aucune anomalie.
Trois semaines plus tard, la galactorrhée aspontanément disparu et les taux de prolactine sontdescendus à 82,7 microgrammes. Deux mois plus tard, la jeunefemme est tombée enceinte et après une grossesse sansproblème, elle se fit retirer les anneaux et ne fut plusvictime de galactorrhée.
Selon les auteurs, cette élévation transitoire de laprolactine est le seul fait des simulations intenses des piercingsdes mamelons auxquelles il faut probablement ajouterl’infection. L’hyperprolactinémie n’estpas l’effet secondaire le plus à craindre despiercings, mais plutôt les infections.
Source : NEJM, 14 novembre 2002, vol.347, n°20