Loi bioéthique : la “détresse psychosociale” peut justifier une interruption médicale de grossesse

Lors du vote de la loi bioéthique à l’assemblée, les députés ont voté pour un amendement visant à clarifier le fait que la “détresse psychosociale” pouvait justifier une interruption médicale de grossesse (IMG). Certains mouvements “pro-vie”, opposés à la nouvelle loi, dénoncent un risque de dérives.

Sommaire

  1. Qu’est ce qu’une IMG ?
  2. L’IMG psychosociale existe depuis 2001 

Qu’est ce qu’une IMG ?

L’interruption médicale de grossesse (IMG), aussi appelée avortement thérapeutique, désigne une interruption de grossesse pratiquée volontairement lorsque la santé de la mère ou de l’enfant à naître est en danger :

  • Soit parce que la poursuite de la grossesse met gravement en péril la santé de la femme (

    pathologie maternelle cancéreuse, cardiaque ou psychiatrique) 

  • Soit parce qu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité, reconnue comme incurable au moment du diagnostic (malformation ou syndrome malformatif,

    anomalie chromosomique).

En France, une IMG peut être indiquée jusqu’au terme de la grossesse, selon le

code de la santé publique.L’IMG psychosociale existe depuis 2001 Parmi les mesures adoptées lors du vote de la loi bioéthique par l’assemblée, un amendement sur l’IMG précise que la détresse psychosociale de la future mère doit être prise en compte et pourra être considérée comme un “péril grave” pour la santé de la femme justifiant une interruption de grossesse.Certains mouvements “pro-vie”, dénoncent un détournement “

du dispositif de l’IMG, quand le délai de l’IVG (interruption volontaire de grossesse) est passé.” Pourtant, comme l’explique le Collège national de gynécologues obstétriciens, l’IMG psychosociale “existe déjà depuis la loi du 4 juillet 2001” , bien que “mal connue dans les services de gynécologie-obstétrique.”“Elle concerne des femmes en situation de danger personnel, de violences, de difficultés psychologiques majeures ou d’extrême précarité, rendant impossible la poursuite de leur grossesse alors même qu’elles dépassent le délai légal de l’IVG de 14 semaines d’aménorrhée. Ces situations rendent compte d’une bonne part des déplacements à l’étranger pour interruption de grossesse, néfastes pour la santé, onéreux voire inaccessibles pour certaines femmes,” 

précisait déjà le Collège de professionnels fin 2019.Pour la député PS de l’Oise Laurence Rossignol, cet amendement – qui établit que la détresse psychosociale devra être évaluée par une équipe pluridisciplinaire composée d’au moins “quatre personnes ” –  pourrait permettre  “d’unifier la pratique” et de donner “un cadre légal aux médecins qui le demandaient.”Le texte de loi bioéthique, adopté par l’assemblée nationale le 1er août repassera devant le Sénat avant la fin de l’année.Click Here: camiseta rosario central

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