À l’occasion d’un événement célébrant la mémoire de feu Cesar Chavez, un paysan militant renommé d’origine mexicaine, Jill Biden a lancé à plusieurs reprises le célèbre cri de ralliement du syndicaliste, “Si se puede”. Une tentative en espagnol qui n’a pas convaincu…
Pas facile d’alterner entre l’anglais et l’espagnol et ce n’est pas Jill Biden qui dira le contraire. En déplacement à Delano (Californie), ce mercredi 31 mars, l’épouse de Joe Biden a prononcé un discours face à une centaine d’agriculteurs, à l’occasion de l’anniversaire de feu Cesar Chavez. Cet agriculteur militant d’origine mexicaine est connu à travers les États-Unis pour avoir fait avancer la lutte pour les droits des travailleurs de la terre. Le mythique slogan de Barack Obama, “Yes we can !”, n’est pas sans rappeler le célèbre cri de ralliement de Cesar Chavez, “Sí, se puede”, adopté par les paysans latino-américains dans les années 1970. Depuis sa mort en avril 1993, sa mémoire continue d’être honorée, notamment à l’occasion de son anniversaire. Un anniversaire posthume durant lequel Jill Biden s’est distinguée, en tentant maladroitement de prononcer le fameux mantra en espagnol.
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Dans son intervention, aux côtés du gouverneur californien Gavin Newsom, Jill Biden a harangué la foule clairsemée en lançant, avec enthousiasme : “Dites-le avec moi : ‘si se pwodway’, le futur est à nous !”. Sa prononciation maladroite du verbe, qui ne veut du coup plus rien dire dans la langue de Cervantès, a suscité un grand nombre de moqueries et de détournements sur les réseaux sociaux. Si la First Lady, toujours professeur d’anglais malgré l’élection de son mari à la Maison Blanche, a bel et bien formulé correctement la phrase lors de son discours, les twittos n’ont pas manqué de relayer massivement ses quelques loupés ! “Quelle meilleure manière de conclure le #CesarChavezDay que de voir la co-présidente Dr Jill Biden massacrer “Sí, Se Puede” tout en se tenant face à l’aigle noir de Chavez”, a taclé Jorde Bonilla, patron de MRC Latino, un média conservateur en langue espagnole.
Les Premières dames, sujets de toutes les critiques
Depuis son entrée à la Maison Blanche, Jill Biden a été la cible d’attaques virulentes, voire sexistes. Si sa prédécesseure Melania Trump, d’origine slovène, a régulièrement été moquée pour son accent, la nouvelle First Lady a fait l’objet de critiques condescendantes concernant son titre de Docteur. Dans le Wall Street Journal, l’éditorialiste James Taranto s’en est pris à l’enseignante, en décembre dernier, lui reprochant d’utiliser son titre de docteur alors qu’elle n’est pas médecin, tout en la qualifiant de “kiddo” (“gamine”, en VF). Un édito acerbe qui a valu à la principale intéressée une vague de soutiens sur les réseaux sociaux. “Cet article n’aurait jamais été écrit concernant un homme”, avait notamment répliqué Doug Emhoff, l’époux de Kamala Harris, dans un post approuvé plusieurs dizaines de milliers de fois sur Twitter.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias.
Crédits photos : WALTER / BESTIMAGE