Jean-Christophe & Winnie : connaissez-vous l’autre film sur Winnie l’Ourson ?

Alors que “Jean-Christophe & Winnie” vient de sortir dans nos salles, connaissez-vous bien l’histoire de la création du personnage ? Non ? Alors “Goodbye Christopher Robin” sera un complément cinématographique de choix.

Si le titre français n’est pas assez clair pour vous, sachez que Jean-Christophe & Winnie est une adaptation live des aventures de Winnie l’Ourson. Ou plutôt sa suite, dans laquelle le propriétaire du héros, devenu adulte, voit son enfance revenir dans sa vie sous les traits de ses peluches préférées, qui disent avoir besoin de lui. Un peu comme dans Hook, film auquel on pense très vite devant celui de Marc Forster. Mais savez-vous qu’un autre long métrage centré sur le personnage né sous la plume d’A.A. Milne est sorti chez nous cette année ?

Réalisé par Simon Curtis (My Week with Marilyn), Goodbye Christopher Robin n’a toutefois pas connu les honneurs des salles obscures hexagonales. Peut-être parce qu’il n’a engrangé que 1,735 million de dollars outre-Atlantique. C’est donc dans les bacs, après une sortie en VOD le mois précédent, qu’il est arrivé chez nous le 9 mai 2018, et c’est peu dire qu’il est passé sous le radar. Ce qui est immérité. Ce biopic consacré à l’auteur de Winnie l’Ourson ne brille certes pas par son originalité, et s’avère même assez classique au premier abord, dans sa façon de nous raconter comment Milne, écrivain en panne sèche, s’associe à son ami illustrateur Ernest Howard Shepard (joué par Stephen Campbell Moore), pour coucher sur papier les histoires racontées par son fils Christopher ‘Billy’ Robin pendant leurs promenades dans les bois, et dont ses peluches sont les héros.

Goodbye Christopher Robin Bande-annonce VO

Ainsi naît donc “Winnie l’Ourson”, avec le succès que l’on connaît et que le long métrage n’occulte pas. Mais en se focalisant sur l’enfant, qui se retrouve contraint d’apparaître à diverses occasions sous les traits de Christopher Robin, personnage à qui son père a donné une place de choix dans les livres. Et c’est sur ce plan que ce biopic marque le plus de points. Dès la scène d’ouverture, en 1941, alors que la Seconde Guerre Mondiale bat son plein, et qu’Alan Alexander Milne et son épouse reçoivent un télégramme dont nous devinons la teneur. Celle-ci ne sera pas immédiatement révélée, et le récit nous renvoie quelques années plus tôt, alors que le futur auteur est sur le front de la bataille de la Somme. Un conflit qui le poursuit, le hante même, puisque des bribes lui reviennent pendant que sa femme accouche de leur fils. Celui sur lequel l’histoire se focalisera ensuite pendant toute la durée de l’histoire.

D’abord incarné par Will Tilston quand il a 8 ans, puis Alex Lawther quand il en a 18, Christopher Robin n’est pas seulement celui qui donne son titre au film. Il en est le coeur. Celui qui permettra à son père de créer un personnage mondialement célèbre. Mais avec des conséquences néfastes pour lui-même, puisqu’il se retrouve sous les feux des projecteurs jusqu’au point de rupture, et contraint, à terme, Milne d’arrêter les histoires de “Winnie l’Ourson” pour son bien. Ce n’est là qu’une partie de l’histoire et nous vous laissons découvrir l’autre, qui nous rappelle que le fils de l’écrivain, et par extension la notion d’enfance, ont été les moteurs de la création des livres. Ce qui en fait un parfait complément de Jean-Christophe & Winnie, également articulé autour de ce thème, en faisant vivre les personnages fictifs.

Car dans ce film, Jean-Christophe tente de renouer avec son enfance, alors que celui qui lui a servi de modèle a été privé de la sienne, comme nous le montre le second. Classique dans son approche, celui-ci parvient quand même à surprendre et émouvoir lorsque le drame familial et la relation père-fils prennent le pas sur le biopic, finalement moins intéressant malgré ce que l’on peut apprendre. Beaucoup moins enchanteur que Jean-Christophe & Winnie, qui rappellera de bons souvenirs à tous ceux qui ont grandi avec les personnages (et les histoires racontées par Jean Rochefort), Goodbye Christopher Robin bénéficie aussi des prestations de Domhnall Gleeson et Margot Robbie, qui aident à faire passer l’émotion sans tomber dans le pathos.

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Vous savez donc quoi faire ce week-end, pour agrémenter votre séance du nouveau long métrage des studios Disney. En sachant que vous pouvez commencer par Goodbye Christopher Robin ou le faire passer en second. Le choix s’offre à vous, mais une chose est sûre : peu importe l’ordre choisi, vous risquez ensuite d’être incollables sur Winnie l’Ourson.

“Jean-Christophe & Winnie”, ou le grand retour du héros et son pull rouge :

Jean-Christophe & Winnie Bande-annonce VO

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