Vexé que son installation en Belgique ait été qualifiée d’«assez minable» par Jean-Marc Ayrault, Gérard Depardieu a publié une lettre ouverte dans le JDD ce week-end. Il y exprime son énervement face aux critiques dont il est la cible et réclame son droit au respect, notamment de la part du gouvernement.
Le feuilleton de l’exil fiscal de Gérard Depardieu commence à prendre des proportions hallucinantes. Mercredi dernier, Jean-Marc Ayrault déclarait à propos de l’installation en Belgique de l’acteur français: «je trouve cela assez minable». Une formulation qui n’a pas du tout plu à Depardieu qui, dimanche, s’est fendu d’une lettre ouverte publiée dans le JDD et dans laquelle il exprime son courroux.
«Minable, vous avez dit « minable »? Comme c’est minable» commence-t-il sa missive avant de rappeler son parcours, lorsqu’il a «commencé à travailler à l’âge de 14 ans comme imprimeur». «J’ai toujours payé mes taxes et mes impôts quel qu’en soit le taux sous tous les gouvernements en place» souligne-t-il avant de préciser plus loin: «Je pars, après avoir payé, en 2012, 85% d’impôt sur mes revenus (…) J’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en quarante-cinq ans».
Gérard Depardieu, s’il estime qu’il n’a pas «à justifier les raisons de (son) choix, qui sont nombreuses et intimes», explique qu’il n’a «plus rien à faire ici» et part «parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés». Il avance en outre qu’il «trouve minable l’acharnement de la justice contre (son) fils Guillaume jugé par des juges qui l’ont condamné tout gosse à trois ans de prison ferme pour 2 grammes d’héroïne».
Gérard Depardieu quitte donc la France et veut même rendre son passeport et sa carte Vitale. Le maire du village belge dans lequel la star s’installe affirme qu’il lui a demandé quelles démarches étaient nécessaires pour obtenir un passeport belge. De son côté, tout ce que Gérard Depardieu demande ce n’est pas forcément d’être «approuvé», mais au moins «respecté» en tout cas pas «injurié». Il s’adresse ensuite directement à l’occupant de Matignon: «Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande monsieur Ayrault, Premier ministre de monsieur Hollande, je vous le demande, qui êtes –vous? » avant de conclure: «Malgré mes excès, mon appétit et mon amour de la vie , je suis un être libre, Monsieur, et je vais rester poli». Comme aurait dit Cyrano de Bergerac, «à la fin de l’envoi, je touche».
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