Enquête #Noustoutes : 9 femmes sur 10 ont déjà été victimes de pression pour un rapport sexuel

Le collectif #NousToutes révèle les résultats d’un sondage sur le consentement mené auprès de près de 100 000 femmes. Pression, insultes, violences physiques et psychologiques… les résultats de ce que subissent beaucoup de femmes au cours de leur relation et de leur sexualité sont édifiants.

Sommaire

  1. 81,2% des femmes rapportent des faits de violence au cours d’un rapport
  2. 1 femme sur 6 débute sa vie sexuelle par un rapport non consenti et désiré
  3. Même quand le consentement est exprimé il n’est pas entendu 
  4. Les numéros et contacts utiles pour la prévention des violence sexuelles conseillés par #NousToutes (@noustoutesorg)

 “Consentir, c’est s’engager dans une relation ou des

pratiques sexuelles lorsqu’on en a véritablement envie soi-même”. C’est la définition donnée par Nathalie Bajos chercheuse de l’Inserm. Une définition dont l’apprentissage devrait être acquis dès le plus jeunes âge et pour lequel il y a de grosses lacunes. Les résultats d’une enquête sur le consentement dans les rapports hétérosexuels menée par le collectif #NousToutes lancée le 7 février 2020 sur les réseaux sociaux à laquelle 96 600 femmes ont répondu en 10 jours sont édifiants : 9 femmes sur 10 déclarent avoir fait l’expérience d’une pression pour avoir un rapport sexuel. Dans 88% des cas, c’est arrivé plusieurs fois. 81,2% des femmes rapportent des faits de violence au cours d’un rapportUne trentaine de questions ont été posées à chaque volontaire du type : “Au cours de votre vie, avez-vous déjà ressenti une pression de la part d’un partenaire pour avoir un rapport sexuel ?”, “Un partenaire vous a-t-il déjà menacé (explicitement, par sous-entendu ou sur le ton de l’humour) d’aller voir ailleurs ou de vous quitter si vous n’acceptiez pas un rapport sexuel ?”. “Les répondant.e.s pouvaient systématiquement répondre : “Je ne sais pas” ou “Je ne souhaite pas répondre”, expliquent le communiqué. 1 femme sur 6 débute sa vie sexuelle par un rapport non consenti et désiréOn apprend également que pour 1 femme sur 6 le début de la sexualité se fait “par un rapport non consenti et désiré et dans 36% de ces cas, ce rapport a eu lieu avant 15 ans”. “Les réponses à l’enquête #NousToutes montrent également que les femmes qui commencent leur vie sexuelle par un rapport non désiré et consenti sont bien plus souvent confrontées à des violences dans leur vie sexuelle”, commentent les auteures. “81,2% des femmes sondées ont déclaré avoir déjà été victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles au cours de rapports sexuels avec un ou plusieurs partenaires”.Même quand le consentement est exprimé il n’est pas entendu Aujourd’hui la parole se libère et pousse les femmes à s’exprimer mais au-delà d’oser prendre la parole, il semble qu’un besoin de pousser à écouter soit tout aussi nécessaire. Car même lorsque le non consentement est clairement dit, les résultats ne sont pas bons “Frigides”, “coincée”, “chiante”, “pas normale”… Ce sont les réflexions dévalorisantes que  49,1% des répondantes ont admis avoir déjà reçu quand elles ont exprimé leur non désir pour avoir un rapport sexuel. “74,6% des femmes interrogées ont déjà demandé à arrêter un rapport sexuel en cours. Pour 38,2% de ces répondantes, il est arrivé que le rapport se poursuive malgré leur demande d’arrêter.”, rapporte le sondage. “Nous ne pourrons pas construire une société d’égalité entre les sexes si le corps des femmes est nié, si leurs désirs sont ignorés de leurs partenaires ou d’elles-mêmes, si elles ne sont pensées dans la sexualité que comme objets et non sujets”, scandent les auteures du sondage #Noustoutes qui demande à ce que le consentement devienne un sujet politique. “#NousToutes demande à nouveau au gouvernement de créer et d’appliquer effectivement un module obligatoire dans la scolarité sur la question de l’égalité et sur la prévention des violences sexistes et sexuelles et de fixer un seuil d’âge de non-consentement pour les enfants. Nos corps sont politiques. Nos désirs sont politiques.”Les numéros et contacts utiles pour la prévention des violence sexuelles conseillés par #NousToutes (@noustoutesorg)
Viols femmes informations (Collectif féministe contre le viol) : 0 800 05 95 95
Gratuit et anonyme (lundi-vendredi, de 10h à 19h) pour les victimes de viols et d’agressions sexuellesSolidarités Femmes : 3919Ouvert 7 jours sur 7, du lundi au vendredi de 9h à 22h, les samedi, dimanche et jours fériés de 9h à 18h.Le chat de la police pour signaler une situation de violence sexiste ou sexuelle et demander de l’aide :

https://www.service-public.fr/cmiChat de l’association En avant toutes(s), à destination des jeunes femmes :

https://commentonsaime.fr/ Ouvert lundi-mardi : 15h-17h, mercredi : 14h-18h, jeudi-vendredi : 15h-21hPour les femmes en situation de handicap : 

  • 01 40 47 06 06 Lundi de 14h à 17h30 et jeudi de 10h à 13h, numéro créé par l’association FDFA
  • 114 : n° d’urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes

Le réseau du planning familial :

https://www.planning-familial.org/fr Le réseau des CIDFF, partout en France :

http://www.infofemmes.com/v2/p/Contact/Coordonnees-de-votre-CIDFF/73 En cas d’urgence : 17 (police)

Pour en savoir plus Click Here: cd universidad catolica

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