Dormir en dents de scie aussi nocif qu'être privé de sommeil

Les nuits hachées, interrompues par les pleurs de bébé, vous connaissez? Les lendemains fatigués, l’humeur maussade ou irritée (voire les deux…), qui s’ensuivent, ça vous parle? Normal, un sommeil interrompu plusieurs fois au cours de la nuit affecte la compréhension, l’attention et l’humour autant qu’une très courte nuit de sommeil, selon les résultats d’une étude inédite publiée dans la revue Sleep Medicine.

Les nuits suivant les premiers mois de vie de bébé sont rarement de tout repos !

D’après son auteur, le Dr Avi Sadeh, directeur d’une clinique du sommeil à l’université de Tel Aviv, plusieurs travaux avaient déjà établi une association entre les réveils nocturnes et les conséquences négatives mentionnées plus haut, mais cette nouvelle étude est la première à établir un lien de causalité.Les habitudes de sommeil de 61 adultes en bonne santé (parmi eux, 40 femmes entre 20 et 29 ans) ont été suivies chez eux grâce à la quantification de leur activité par un actimétre (dispositif permettant de mesurer les mouvements et d’analyser le rythme veille-sommeil d’un individu) et à des journaux de sommeil tenus par les participants.Les sujets estimaient eux-mêmes leur humeur, tandis que leurs capacités cognitives et leur degré d’attention étaient évalués d’après  la réalisation de tâches informatiques.Les participants étaient évalués à la fois après une nuit de sommeil normale et après une nuit au cours de laquelle leur sommeil avait été soit limité à 4 heures, soit interrompu quatre fois pendant les 8 heures passées au lit. Les interruptions étaient faites pour garder les participants éveillés sur une période de 10 à 15 minutes.

Chez les jeunes parents, l’impact des nuits interrompues est énormeSi les chercheurs ont découvert peu de différences significatives entre le sommeil interrompu et la privation de sommeil, les différences entre un sommeil troublé et une nuit de sommeil normale étaient en revanche très importantes.Les résultats montrent des sujets plus déprimés, plus fatigués et plus confus, ainsi qu’une vitalité et une motivation réduite, quand le sommeil est interrompu ou limité.“Notre étude montre l’impact d’une seule nuit perturbée“ déclare le Dr Sadeh. “Mais nous savons que ces effets s’accumulent et le prix que paient les nouveaux parents, qui sont réveillés trois à dix fois par nuit pendant des mois par leur nourrisson, est énorme“.Le Dr Sadeh travaille déjà sur des études plus poussées sur le moyen de réduire les conséquences négatives pour les jeunes parents qui sont réveillés en pleine nuit par leur nourrisson.Dans une interview, il a ajouté que, durant ces 50 dernières années, les études sur le sommeil se sont largement concentrées sur ce qui concernait la privation de sommeil et que les effets d’un sommeil interrompu n’ont pas été suffisamment examinés.Amélie Pelletier avec RelaxnewsClick Here: Maori All Blacks Store

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *