Longtemps classée comme le pays européen consommant le plus de médicaments, la France est revenue dans la moyenne, mais reste championne en ce qui concerne les antibiotiques et les anxiolytiques, selon une étude publiée le 3 juillet 2012 par le groupe de réflexion LIR.
Les Français modèrent leur consommation de médicaments, à l'exception des antibiotiques et des anxiolytiques.
Cette étude retrace, sur dix ans et dans sept pays (France, Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni), les volumes de médicaments consommés dans huit classes thérapeutiques :
antibiotiques,
anxiolytiques,
antidépresseurs,
antiulcéreux,
hypolipémiants,
antihypertenseurs,
antidiabétiques et
antiasthmatiques.Les premiers résultats montrent “la fin de l’exception française en matière de consommation de médicaments : la France affiche le taux d’évolution le plus faible et une modération relative de sa consommation de médicaments“, résume le LIR dans un communiqué.En 2000, la France était en effet le pays le plus consommateur des huit classes thérapeutiques. En 2011, elle passe “dans la moyenne européenne“, avec notamment une “nette régression“ en ce qui concerne la consommation d’antidépresseurs, d’antiulcéreux, d’hypolipémiants, d’antihypertenseurs et d’antidiabétiques.La France passe ainsi de la 2ème à la 4ème place en matière de consommation d’antidépresseurs, affichant une consommation stable depuis 2004, contrairement à certains de ses voisins européens tels que le Royaume-Uni, l’Espagne et la Belgique, qui arrive en tête aux côtés de l’Allemagne.La progression la plus impressionnante concerne le rang occupé par la France en matière d’antiulcéreux, puisqu’elle passe de la 3ème à la dernière place. Pour autant, pas de quoi crier “cocorico !“ Cette rétrogradation n’est en effet pas due à une baisse de la consommation de la part des Français, mais à une hausse de la consommation de la part des autres pays européens. Même chose en ce qui concerne les hypolipémiants : si la France perd sa place de leader pour occuper le 4ème voire 5ème rang (si l’on exclut les
statines), c’est essentiellement le fait d’une très forte et très rapide hausse de leur prescription dans les autres pays, notamment le Royaume-Uni, expliquent les auteurs de l’étude.La France reste le plus gros consommateur d’antibiotiques et d’anxiolytiquesEn revanche, “les deux seules classes pour lesquelles la consommation française reste encore élevée sont les classes des antibiotiques et des anxiolytiques“, souligne le LIR. Pour ces deux types de médicaments, la France se trouve parmi les trois premiers consommateurs, aux côtés de l’Espagne, la Belgique et l’Italie. Concernant les antibiotiques, si la consommation a globalement baissé de 15 % sur la période 2000-2011, elle fait l’objet d’une progression modérée depuis 2005, reflétant le faible impact des campagnes de sensibilisation de l’Assurance maladie. Bien que décroissantes, les prescriptions d’anxiolytiques restent quant à elles élevées, malgré, là encore, d’importantes campagnes d’information par l’Assurance Maladie.Le travail du LIR ne s’arrête pas là : le “Think Tank innovation santé“ compte présenter en septembre d’autres résultats sur cette étude, menée en collaboration avec la Chaire Essec Santé, qui devraient fournir des explications pour les volumes de médicaments consommés (morbidité, systèmes de santé et actions de santé publique).Amélie Pelletier avec AFPSource“Étude européenne sur la consommation de médicaments“, LIR avec la chaire Essec Santé, (
étude téléchargeable sur Internet).Le LIR représente seize filiales d’entreprises internationales de recherche en santé : Abbott, Astrazeneca, Bayer Santé, Boehringer Ingelheim, Bristol-Myers Squibb, GlaxoSmithKline, Janssen, Lilly France, Lundbeck, Merck Sante, MSD, Novartis, Novo Nordisk, Pfizer, Roche, Takeda.Click Here: cd universidad catolica