La journée mondiale de la BPCO (qui se déroule ce mercredi 21 novembre 2018) met en lumière l’importance d’une prévention efficace contre cette maladie qui devrait devenir la troisième cause de mortalité dans le monde d’ici 2020. Et contrairement aux idées reçues, la prévention se fait dès la petite enfance et même dès le développement du fœtus.
Sommaire
- Prévenir la BPCO : ce n’est jamais trop tôt !
- Surveiller l’environnement de l’enfant
- Protéger les enfants “à risque”
- BPCO : pas d’âge pour un dépistage
- La prévention est l’affaire de tous
La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) touche 7,5 % des adultes de plus de 40 ans. 80 à 90 % des BPCO à l’âge adulte sont dues au tabagisme.Prévenir la BPCO : ce n’est jamais trop tôt !La BPCO est une pathologie respiratoire chronique dont la symptomatique peut sévèrement compromettre la qualité de vie. Si elle ne se déclare que tardivement à l’âge adulte (entre 40 et 50 ans généralement), les racines de ce mal sont beaucoup plus précoces. C’est pourquoi la journée mondiale 2018 consacrée à la BPCO souligne l’importance de protéger l’enfant mais aussi le fœtus des facteurs de risques associés à cette maladie.Surveiller l’environnement de l’enfantSi les études scientifiques ne nient pas les prédispositions génétiques, elles soulignent surtout les causes environnementales, notamment au moment de l’enfance :
- Le tabagisme passif (y compris in-utero) : le tabagisme passif augmenterait le risque de développer la BPCO à l’âge adulte1. Une étude récente2 a démontré que les enfants victimes de tabagisme passif ont un risque supérieur de 31 % de décéder de la BPCO après 40 ans. Le tabagisme passif in utero augmente quant à lui le risque de troubles respiratoires chez l’enfant tels que l’obstruction des bronches dans le cadre d’un asthme3. Ces troubles eux-mêmes exposent l’enfant à un risque de BPCO à l’âge adulte4.
- Le tabagisme qui intervient souvent au moment de l’adolescence.
- La pollution (lors d’épisodes de pic de pollution par exemple).
Protéger les enfants “à risque”En outre, cette protection s’impose d’autant plus dans le cas des sujets jugés “à risque” qui sont :
- Les enfants atteints d’une affection respiratoire telle que l’asthme ou ayant des antécédents respiratoires. Des recherches scientifiques ont conclu à un risque 32 fois supérieur de développer la BPCO à 50 ans chez les enfants atteints d’asthme sévère. Et ce risque était plus important en cas de tabagisme5 ;
- Les enfants prématurés ou ceux ayant un poids faible à la naissance ou un retard de croissance6.
- On soupçonne aussi une prédisposition chez les enfants présentant une croissance pondérale excessive ou ceux dont la mère était en état d’obésité au cours de la grossesse.
BPCO : pas d’âge pour un dépistageLe diagnostic de la BPCO se fait par un examen du souffle qu’on appelle : la spirométrie. Ce dépistage peut se faire à n’importe quel moment de la vie. En effet, la BPCO ne concerne pas que les adultes de plus de 40 ans. Des cas de jeunes adultes, d’enfants ou d’adolescents ont été dépistés (bien que les caractéristiques cliniques soient légèrement différentes).Certains symptômes avant-coureurs doivent amener à consulter. Les manifestations cliniques de la BPCO sont principalement :
- Un essoufflement rapide ou au moindre effort (après quelques pas ou 2,3 marches d’escalier) ;
- Une toux sèche ou grasse (expectorations) ;
- Des épisodes plus aigus et éprouvants.
Le traitement de la BPCO comprend généralement un sevrage tabagique, une réhabilitation respiratoire, des médicaments par voie inhalée et des traitements chirurgicaux dans les formes sévères.La prévention est l’affaire de tousLa prévention passe par la sensibilisation des parents, des médecins généralistes, des gynécologues et des pédiatres.Click Here: Rugby league Jerseys