“ ”, a annoncé le secrétariat d’Etat auprès du Premier Ministre chargé des personnes handicapées dans un
communiqué de presse publié le 18 février 2019. L’objectif de cette consultation est de favoriser le dépistage précoce et de limiter le développement du sur-handicap.
Sommaire
- Favoriser le dépistage précoce
- Former les médecins dits “de première ligne”
- Repérer des signes d’alerte chez l’enfant
Favoriser le dépistage précoceEn France, les
Centres de ressources autismes (CRA) estiment que les enfants âgés de 0 et 5 ans représentent 34, 5% du total des diagnostics alors que la
Haute Autorité de Santé recommande une intervention avant l’âge de 4 ans. “ L’enjeu principal d’un repérage puis d’un
diagnostic précoce de trouble du spectre de l’autisme (TSA) est la possibilité de mettre en œuvre des interventions adaptées aux enfants avec TSA, globales, personnalisées et coordonnées, dans le but de favoriser leur développement et leurs apprentissages et de réduire les sur-handicaps ”.
Former les médecins dits “de première ligne”Les médecins dits “de première ligne” (médecins généralistes, pédiatres) sont les premiers à entretenir un contact régulier avec l’enfant et ce, dès son plus jeune âge. C’est pourquoi la mise en oeuvre de la consultation longue “s’accompagnera d’une communication vers les professionnels de santé afin qu’ils connaissent non seulement les signes d’alerte des TSA mais aussi les bonnes pratiques relatives à l’accompagnement des enfants autistes. Elle permettra aux médecins généralistes et pédiatres confrontés à des signes d’alerte de prendre le temps d’explorer ces troubles de l’enfant avec des outils validés », souligne Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement. En plus de réduire le “délai de diagnostic”, la déléguée ministérielle explique que cette consultation vise aussi à “
éviter l’errance des familles”.
Repérer des signes d’alerte chez l’enfantDans son communiqué, le secrétariat d’Etat auprès du Premier Ministre rappelle les signes qui peuvent alerter sur l’existence de troubles autistiques :
- l’absence de babillage, de pointage des objets à distance pour communiquer ou d’autres gestes sociaux (comme faire coucou ou au revoir, etc.) à 12 mois et au-delà ;
-
l’absence de mots à 18 mois et au-delà ;
- l’absence d’association non écholalique de mots (c’est-à-dire hors de la répétition stricte des derniers mots de l’interlocuteur) à 24 mois et au-delà.
Grâce à cette nouvelle consultation, les médecins pourront prendre le temps d’approfondir les signes d’alerte à l’appui de questionnaires adaptés : “ pour les enfants de 16 à 30 mois, le M-CHAT, complété en cas de résultats confirmant un risque de TSA par un entretien structuré plus précis avec les parents au moyen du questionnaire de suivi M-CHAT-R/F. Après l’âge de 4 ans, le questionnaire de communication sociale SCQ ; chez l’enfant et l’adolescent sans trouble du développement intellectuel associé, les questionnaires ASSQ (Autism Spectrum Screening Questionnaire), AQ (Autism-spectrum Quotient) et SRS-2 (Social Responsiveness Scale)” seront privilégiés.