Audrey Pulvar en colère après la polémique des réunions « non-mixtes » : « Vous mentez et vous le savez »

Critiquée pour ses propos tenus sur les réunions non-mixtes, Audrey Pulvar a pris la plume et a publié dans Le Monde une tribune, dans laquelle elle évoque une déformation de ses paroles et fustige “les polémistes de réseaux” et “les dévoreurs de lumière de studios jamais rassasiés d’être vus”.

Une polémique qui enfle depuis plusieurs jours. Invitée sur BFM TV le 27 mars dernier, Audrey Pulvar a provoqué malgré elle le débat en se prononçant sur la question des réunions non-mixtes organisées par l’Unef. Si la candidate aux élections régionales d’Île-de-France s’est refusée à de tels dispositifs, elle a également déclaré que l’on pouvait demander “à une femme blanche” ou “à un homme blanc” de “se taire” et de rester un “spectateur silencieux”. Dans un tweet posté dans la foulée, elle avait également précisé que “les réunions ‘non-mixtes’ ne portent pas que sur des questions de couleur de peau.” Et que “oui, dans une réunion non-mixte LGBTQI +, en tant qu’hétéro” elle se “tairait et écouterait”. Autant de propos qui ont déclenché une polémique que l’ancienne journaliste a tenté d’éteindre dans une tribune postée dans Le Monde. Elle y dénonce une fausse controverse créée par “les voix opportunistes et destructrices de la droite et de l’extrême droite”.

Audrey Pulvar se désespère de voir ses propos faire la une des actualités, alors que la troisième vague de la crise sanitaire s’abat lourdement sur la France. “Un sujet, un seul, occuperait les esprits depuis 72 heures, si l’on en croit réseaux sociaux, chaînes d’info et comptes propagateurs de haine : les propos que j’aurais tenus, intimant ‘aux Blancs’ le silence, quand il s’agit de parler de racisme. Bigre ! Celles et ceux qui ont pris la peine de m’écouter savent, à condition d’honnêteté, qu’il n’en est rien, écrit l’adjointe à la mairie de Paris. Plus loin, elle accuse “les polémistes de réseaux, les dévoreurs de lumière de studios jamais rassasiés d’être vus, jamais à court d’ires, d’excès égotiques, d’effets de manches”. (Vous) qui me traitez de ‘racialiste’, d”indigéniste’, me taxez de racisme, je vous le dis : vous mentez. Vous mentez et vous le savez, poursuit-elle.

“Ecouter l’autre, avant ensuite de prendre la parole”

Adopter une position de recul pour mieux écouter : telle est la demande d’Audrey Pulvar.J’ai utilisé le verbe ‘se taire’, parce que c’est généralement ce que l’on fait, quand on veut réellement écouter l’autre, avant ensuite de prendre la parole…, écrit-elle avant d’ajouter : “c’est ce que moi-même je fais, quand il m’arrive d’assister à des réunions de groupes de victimes de discriminations ne m’atteignant pas au premier chef.” Et de rappeler la situation des personnes de couleur en France. “Oui, pour certaines et certains, pour nous, dont la couleur de peau est autre que blanche, naître, grandir, vivre s’apprend sous le joug d’un déterminisme discriminant. Non, en parler n’est pas être raciste”, expose-t-elle.

Pour rappel, le 17 mars dernier, la présidente du syndicat étudiant, Mélanie Luce, avait reconnu au micro d’Europe 1, que des réunions fermées aux personnes blanches étaient organisées, ceci afin de “permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu’elles subissent”. Une déclaration qui n’avait pas manqué de provoquer un séisme dans la classe politique. Réagissant à ces propos, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, avait demandé à ces réunions soient rendues “illégales”. “Cette pente-là est gravissime. Elle s’insinue parfois dans la jeunesse avec les apparences de la générosité, de la lutte contre les discriminations. En réalité, cela monte les gens les uns contre les autres, c’est antirépublicain”, avait-il réagi.

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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