Accouchement : que penser de la méthode Epi-no ?

La méthode Epi-No est une technique de préparation à l’accouchement qui consiste à insérer un ballonnet gonflable dans le vagin pour l’assouplir et ainsi éviter déchirures et épisiotomie le jour J. Dans une recommandation publiée en décembre 2018, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) estime son utilisation inutile et préconise de l’éviter.

Sommaire

  1. Une méthode « ancestrale »
  2. Un dispositif qui n’a pas fait ses preuves

La méthode « Epi-No » consiste à gonfler un petit ballon dans le vagin en fin de grossesse (à partir de la 37ème semaine), pour « travailler l’élasticité et l’assouplissement de votre périnée afin de le conserver intact » et « mettre toutes les chances de votre côté  pour éviter déchirures et épisiotomie le Jour J ». Après l’accouchement, le ballonnet permet également de re-muscler le plancher pelvien, « en travaillant contre la résistance du ballon ». Remboursé en partie (25,92 €) par la Sécurité sociale lorsqu’il est prescrit par un médecin ou une sage-femme, ce dispositif, qui coûte entre 116 et 122 €,  est  encore peu répandu en France (environ 5000 femmes l’ont utilisé en 2018). La méthode fait pourtant débat puisque le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) a incité les professionnels à ne pas prescrire cette méthode en raison de son inefficacité.Une méthode « ancestrale »Selon le site

Epi-no.fr, le dispositif serait inspiré d’un « savoir ancestral » africain. Les sages-femmes africaines préconiseraient l’utilisation de « courges-calebasses » de différentes tailles pour assouplir leur périnée et ainsi diminuer le risque de déchirures pendant l’accouchement. A nos confrères du

Figaro.fr, Clémence Schantz, sage-femme mandatée par le CNGOF pour évaluer efficacité de l’Epi-No, explique pourtant ne pas avoir trouvé « de référence datée sur cette pratique [en Afrique] ».  Un dispositif qui n’a pas fait ses preuvesLa sage-femme rappelle également que “peu d’études de bonne qualité” ont été réalisées afin de prouver les bienfaits de ce dispositif. En

 2015 et 

2016, deux études ont pourtant mis en évidence l’inefficacité de la technologie Epi-No dans la prévention des déchirures anales et périnéales lors de l’accouchement.Dans ses dernières recommandations pour la pratique clinique « Prévention et protection périnéale en obstétrique », le CNGOF rapporte que « l’utilisation du dispositif Epi-No n’apporte pas de bénéfices pour la protection périnéale obstétricale. » Les experts rappellent que seul

le massage périnéal au cours de la grossesse  à fait ses preuves pour diminuer “le taux d’épisiotomie ainsi que les douleurs périnéales et l’incontinence aux gaz dans le post-partum. »Click Here: nrl shops

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