Un patient de 70 ans, amputé d’une main, a subi une réimplantation microchirurgicale avec succès à l’Hôpital Privé Saint-Martin de Pessac. Une opération rare et délicate.
Sommaire
- Un cas de figure “exceptionnel”
- Les médecins “confiants quant à l’efficacité” de l’opération
Une “belle réussite”, se réjouissent le docteur Benjamin Sommier et son équipe. Le 7 janvier dernier, un homme âgé de 70 ans a pu bénéficier d’une réimplantation complète de la main à l’Hôpital Privé Saint-Martin de Pessac, après une amputation accidentelle.Un cas de figure “exceptionnel”L’équipe de l’Institut Aquitain de la Main a pris en charge ce patient qui venait de perdre sa main gauche “suite à un accident domestique avec une scie circulaire”. Face à ce type d’accident, “il n’y a aucune minute à perdre”, affirment les médecins. L’homme a ainsi subi en urgence une réimplantation microchirurgicale, une intervention consistant à réimplanter les doigts ou la main amputés du patient. Cette opération est d’autant plus “longue et délicate” qu’elle consiste également à suturer les nerfs et les artères lésés, de façon à rétablir la circulation sanguine dans le membre. Toutefois, “ce type de traumatisme avec possibilité de réimplantation reste exceptionnel”. Moins d’une personne par an peut en bénéficier. En effet, elle dépend de plusieurs critères. “Parmi les critères importants à considérer, il y a ceux liés à la blessure, explique Eric Potvin, coordinateur scientifique à l’Institut québécois d’excellence en santé : le mécanisme (coupure nette, coupure imprécise, écrasement…), le niveau (bout des doigts, doigt, pouce, main, poignet, avant-bras, bras), le délai d’ischémie et les conditions de conservation de la partie amputée. Il y a également les critères liés au patient : l’âge, la condition clinique ainsi que le degré de motivation à subir une intervention complexe suivie d’une longue période de réadaptation.”Les médecins “confiants quant à l’efficacité” de l’opérationDans le cas de ce patient, “la réimplantation microchirurgicale a été un succès”, assure l’équipe, qui se dit “confiante quant à l’efficacité de la chirurgie réalisée”. “A ce jour le suivi post-opératoire montre une bonne efficacité de la chirurgie et la main est bien vascularisée”, précise le Dr Sommier. “Ce qui laisse présager une bonne récupération sachant que les 72 premières heures sont cruciales dans ce genre de chirurgie.”L’Hôpital Privé Saint-Martin de Pessac est arrivé premier au palmarès annuel des hôpitaux réalisé par Le Point sur la région Nouvelle Aquitaine pour les urgences de la main. Chaque année, 12 000 passages aux urgences mains sont pris en charge par l’établissement.