Une nouvelle étude suggère un risque majoré de développer la maladie d’Azheimer chez les personnes atteintes d’un syndrome qui implique des rougissements dès le premier verre d’alcool.
Sommaire
- Le déficit d’ALDH2 entraîne une destruction des cellules
- L’alcool augmenterait aussi le risque lorsqu’on est porteur de la mutation
Des chercheurs auraient identifié un risque majoré de développer
la maladie d’Alzheimer chez les personnes dont le visage rougit après un premier verre d’alcool. Ce trouble appelé Asian flushing ou
syndrome du rougissement asiatique porte ce nom parce qu’il touche principalement cette population. Il est dû à une mutation qui entraîne le déficit d’une enzyme appelée Aldéhyde déshydrogénase 2 (ALDH2) et qui concerne 8% de la population mondiale. Sans elle, une fois dans l’organisme, l’alcool censé être transformé en acide acétique, devient de l’éthanol acétaldéhyde, une substance toxique pour le corps à laquelle ce dernier répond par une inflammation et un rougissement.
Le déficit d’ALDH2 entraîne une destruction des cellulesAu cours de leur étude, les chercheurs ont constitué deux groupes de culture cellulaire provenant de patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Un groupe sans la mutation et un groupe avec la mutation responsable du déficit en ALDH2. “Nous avons remarqué que le groupe avec la mutation avait plus de radicaux libres et de 4-HNE, une toxine chimique qui est normalement éliminée si le ALDH2 fonctionne bien dans le corps”, expliquent les chercheurs dans l’étude. Ces toxines et radicaux libres, responsables de la destruction cellulaire, sont aussi formés “en cas de fièvre ou de maladie chronique”, précise les chercheurs. ALDH2 a la fonction d’éliminer les produits chimiques toxiques des cellules, en son absence ces produits s’accumulent, responsable de la mort cellulaire, elle-même source d’une libération de produits toxiques. Un véritable cercle vicieux qui a conduit, dans le cas des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer et de la mutation, à la destruction de neurones. Ce phénomène s’est amplifié après la consommation d’alcool pendant l’étude. “Nos résultats montrent que l’alcool détruit les cellules normalement protégées par l’ALDH2 et que les dommages sont encore plus graves chez les personnes atteintes d’une forme génétique de la maladie d’Alzheimer”, concluent les scientifiques.L’alcool augmenterait aussi le risque lorsqu’on est porteur de la mutationPour mieux comprendre ce lien qui existe entre l’alcool et l’ALDH2, le groupe d’étude a poursuivi l’étude chez la souris. Ces dernières ont reçu de l’alcool tous les jours pendant 11 semaines pour simuler la prise chronique d’alcool, correspondant chez l’humain à deux verres par jour pendant 10 jours. Résultat ? Ils ont noté une accumulation de plaques amyloïdes, phénomène caractéristique de la maladie d’Alzheimer, chez les souris avec la mutation, mais aussi une augmentation de l’inflammation cérébrale. Des premiers résultats qui laissent entendre que l’alcool pourrait en plus d’aggraver, augmenter le risque de développer la maladie neurodégénérative si on est porteur de la mutation. La bonne nouvelle c’est que lors d’un test, les scientifiques ont réussi à limiter les dommages neuronaux avec un traitement à base d’une molécule permettant de réactiver l’ALDH2. Reste maintenant à voir si ce phénomène se confirme chez l’humain et si une possibilité thérapeutique peut en découler.Click Here: gold coast suns 2019 guernsey