Dure vie pour les colopathes

La qualité de vie est devenue un paramètre incontournable pour évaluer le retentissement des maladies. Selon plusieurs études, les colopathies fonctionnelles font partie des pathologies les plus gênantes dans la vie quotidienne.

Les colopathies fonctionnelles sont-elles vraiment une maladiebénigne ? Oui, si l’on retient qu’elles ne sontassociées à aucune lésion du tube digestif etque leurs conséquences se limitent à dessymptômes gênants. Et pourtant, à examiner leurretentissement sur la qualité de vie, force est de lesconsidérer comme une affection sérieuse.Une maladie très handicapanteUne enquête a été réalisée enFrance, parmi des patients consultant en médecinegénérale ou en gastroentérologie (1). Dans lecadre de cette enquête des questionnaires ontété mis au point pour évaluerprécisément l’impact des maladies surdifférents aspects de la vie quotidienne : vie sociale,activité professionnelle, sexualité, forme physique,anxiété, dépression…Les réponses ontmontré que les symptômes de la colopathiefonctionnelle ont des effets considérables sur la viequotidienne. La moitié ayant répondu estime que lacolopathie entraîne un handicap dans la vie sociale et 27 %dans la vie professionnelle, à l’origine d’un arrêt detravail dans 21 % des cas.Selon une autre enquête menée aux Etats-Unis,l’altération de la qualité de vie est plus importantepour les personnes souffrant de cette affection que pour cellesayant un reflux gastro-oesophagien, pour tous les critèresconsidérés, à l’exception de ceux relatifs auxaltérations physiques. Sur le plan de la fatigue et dubien-être émotionnel notamment, l’impact de lacolopathie sur la qualité de vie semble mêmeêtre plus important que celui d’un diabètetraité par insuline ou d’une insuffisance rénale (2).Dans une autre enquête, les colopathes se sontrévélés avoir une qualité de vie plusaltérée que des asthmatiques ou des migraineux, maismoins que des patients atteints d’attaques de panique ou depolyarthrite rhumatoïde (3).Comment expliquer un tel retentissement ?“Le colopathe a mal au ventre et fait des régimes quin’arrangent rien, souligne le Pr. Benoit Coffin, chef de service degastro-entérologie à l’hôpital Louis Mourier deColombes. Quand il est invité chez des amis, il est anxieux,car il craint de ne pas pouvoir manger, d’avoir la diarrhée,mal au ventre…Quand il veut avoir une relation sexuelle, c’est lamême chose. En fait sa maladie interfère avec beaucoupd’aspects de sa vie quotidienne“. Pour le Pr. Coffin, ce ne sontpas les douleurs qui gênent le plus les patients, car ilssavent qu’elles sont passagères, mais les ballonnements, quidonnent un inconfort persistant toute la journée.Des traitements contre la douleurSi l’on prend en compte les critères les plus récentsde la maladie, 5 % de la population française souffrirait decolopathie fonctionnelle. Cette affection évolue par crises,d’une durée moyenne de six jours, et plus d’un patient surdeux ont des symptômes persistant au fil des ans, sanstendance à s’estomper au cours de la vie. Parmi lestraitements disponibles, seuls les antispasmodiques ontprouvé leur efficacité. Parmi eux, on trouve desanticholinergiques et des musculotropes. Ces médicaments quipermettent de lutter contre les spasmes musculaires viennentà bout des symptômes douloureux. Enfin, il possibleque votre médecin vous prescrive un anxiolytique ou unantidépresseur. Cela ne signifie en aucun cas que vostroubles sont imaginaires mais que la composante psychologique dusyndrome du colon irritable est aujourd’hui reconnue. Aussi cetteapproche complémentaire des traitements symptomatiques estparfois utile.Dr Chantal Guéniot1 – Presse Med. 2001;30(10):481-52 – Gastroenterology. 2000 Sep;119(3):654-603 – Clin Ther. 2002 Apr;24(4):675-89Click Here: Bape Kid 1st Camo Ape Head rompers

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *