Dans une conférence de presse tenue le 24 janvier 2014, Marisol Touraine a annoncé que l’hypothèsed’un “accident de production isolé“ au laboratoire Marette semble la plus probable. Au-delà des 4 cas de contamination initiaux (dont 3 décès), l’enquête a recensé 11 cas suspects de contamination par des poches alimentaires du laboratoire Marette, dont2 décès survenus en décembre 2012 et mars 2013.
L'hypothèse d'un “accident de production isolé“ au laboratoire Marette semble la plus probable.
Revenant sur la chronologie des faits dits “des bébés du Centre hospitalier de Chambéry“, la Ministre de la santé a rappelé les faits chronologiques marquants :- Le décès par choc septique de 3 bébés au CHU de Chambéry les 6, 7 et 11 décembre 2013, et l’alerte donnée dès le 12 décembre. Le service de réanimation néonatale du CH de Chambéry est fermé pour décontamination jusqu’au 20 décembre.- Un nouveau cas de choc septique chez un autre bébé, qui a survécu, dans le même hôpital le 15 décembre. Cet événement a donné lieu à une autre alerte de la part de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) dès le 16 décembre. Un défaut de qualité des poches de nutrition parentérale est pointé du doigt. Le 17 décembre, toutes les poches fabriquées par le laboratoire Marette le 28 novembre (lot suspecté concernant 137 poches au total) ont été retirées.- L’expertise microbiologique est confiée à l’Institut Pasteur qui, le 7 janvier, indique que toutes les poches incriminées avaient été contaminées par un même germe. La suspension de la production de poches du laboratoire est ordonnée par la Ministre de la santé.Plusieurs volets dans l’enquêteLa Ministre de la santé a également rappelé que l’enquête comportait plusieurs volets. Outre l’enquête sur le laboratoire Marette, les travaux incluaient notamment une enquête conduite par l’ARS (Agence régionale de santé) à l’hôpital de Chambéry et une autre diligentée par la Direction générale de la santé (DGS) et l’Institut de veille sanitaire (InVs) conduite sur tous les établissements utilisant des poches issues du laboratoire Marette.De nouveaux cas suspectsSi le volet de l’ARS n’a pas établi de lien entre les pratiques de l’hôpital de Chambéry et la contamination des poches, les recherches de la DGS et de l’InVs conduites sur 19 établissements ont en revanche conduit à l’identification de 9 cas potentiellement suspects de contamination par les poches d’alimentation parentérale. Selon la Ministre de la santé, “sur ces 9 cas, 3 ont été signalés dans 3 établissements différents. Ces cas sont en cours d’exploration et les enfants vont bien“.Ces cas suspects s’ajoutent aux 4 identifiées en décembre 2013, dont 3 mortels, plus deux autres cas survenus respectivement en décembre 2012 et mars 2013. Selon Marisol Touraine, “ces décès pourraient, selon les médecins, être liés à l’usage des poches en l’absence d’autre cause évidente, mais il sera très difficile d’établir leur cause en raison de leur ancienneté“. En clair : dans la mesure où les cas survenus en décembre 2013 sont le plus probablement dus à des poches contaminées au laboratoire Marette le 28 novembre, les autres cas devront faire l’objet de nouvelles recherches.Les causes exactes toujours pas identifiées de façon définitiveParallèlement, dans un communiqué du 24 janvier 2014, l’ANSM conclu que “les investigations actuelles n’ont pas permis d’identifier définitivement les causes exactes de l’accident“. Elles ont tout de même établi le lien entre les poches contaminées du 28 novembre et les contaminations des bébés en décembre 2013.Le jour même, concernant l’inspection diligentée au CH de Chambéry, l’ANSM conclu que pour l’instant “la mission d’inspection n’a pas établi de lien entre les pratiques de l’établissement et un risque de contamination des poches de nutrition parentérale utilisées“.Et la Ministre de la santé de conclure que “l’enquête judiciaire qui déploie en ce moment ses propres moyens d’investigation se poursuit“.Dr Jesus CardenasSource :
Conférence de presse du 24 janvier 2014 de Marisol Touraine : Décès au centre hospitalier de ChambéryCopyright photo : VILLARD/SIPAClick Here: Cheap Chiefs Rugby Jersey 2019