Depuis plusieurs années maintenant, Les Reines du shopping est un programme qui cartonne sur M6. Les conseils avisés de Cristina Cordula, des candidates à la pointe de la mode… et une voix off toujours plus drôle et piquante : la chaîne a trouvé la bonne formule. Mais qui se cache derrière les commentaires amusants, parfois osés, qu’on entend à l’antenne ?
Depuis 2014, soit un an après le lancement du programme, cette voix masculine qui enchaîne les blagues dans LesReines du shopping n’est autre que celle du comédien Hervé Lacroix. Alors qu’il n’apparaît jamais à l’écran, celui qui n’hésite pas à se moquer gentiment des candidates et même parfois de Cristina Cordula est loin d’être un inconnu. En effet, en plus des Reines du shopping, Hervé Lacroix a joué les voix off pour l’émission Masterchef (TF1), pour Europe 1 ou encore pour dans des documentaires diffusés sur Arte, France 5 et Canal+.
Mais ce n’est pas tout : Hervé Lacroix double certains personnages bien connus du petit écran. Il a ainsi donné de la voix dans les séries Mentalist, Les Feux de l’amour, Dexter, Les Experts ainsi que dans les films Black Swan, Big Mamma 3, Dragon Eyes ou encore Chicago Code. L’acolyte de Cristina Cordula sur M6 a également été entendu dans les pubs télé et radio de grandes marques comme Bosch, Volvo, Orange, Renault, La Poste, Ikea, Audi et bien d’autres.
Yves Noël, qui a animé Hit Machine sur M6 à partir de la fin des années 1990, a mis fin à sa carrière audiovisuelle en raison de ses problèmes de santé, sur lesquels il se confie aujourd’hui : il souffre de troubles bipolaires, mais suit un traitement.
Il a été une star du petit écran pendant près d’une dizaine d’années, avant de s’effacer complètement du monde de la télévision en 2003. Yves Noël, ancien présentateur de l’émission phare de M6, Hit Machine, a accepté de revenir sur les raisons qui ont conduit à la fin à sa carrière, dans Les Docs du week-end, sur TF1, samedi 6 mars. « Si je n’ai pas eu toute l’aisance de continuer à faire ce que j’aurais aimé faire dans l’audiovisuel, c’est parce que j’ai eu de gros soucis de santé », explique-t-il depuis son salon familial. « J’ai ce que l’on appelle la maladie des grands hommes, en toute prétention, c’est un trouble bipolaire », confie l’ancien animateur en souriant malgré tout.
« C’est chimique », précise-t-il à propos des troubles de l’humeur qui l’ont « lourdement handicapé » dans sa vie professionnelle et personnelle. Cette « maladie chronique » s’est déclarée en 1997, alors qu’il avait déjà intégré M6. Cette pathologie, qui fait alterner des périodes d’euphorie et de profonde dépression l’a mené, de son propre aveu, à connaître « des périodes où, 200 jours par an », il avait envie « d’en finir ». Parfois, c’était « tous les jours ». Il a malheureusement fallu plusieurs années pour que les médecins qui le suivaient décèlent la cause de son mal-être profond.
Ce n’est pas « la difficulté du milieu » qui l’a chassé de la télévision
Aujourd’hui père d’un petit garçon, dont il a la garde partagée, il n’apparaît plus à la télévision et n’en ressent plus l’envie. Il tient néanmoins à souligner que ce n’est pas « la difficulté du milieu » qui l’a poussé hors de ce monde de strass et de paillettes, où son salaire d’entrée s’élevait à quelque 13 000 francs, soit près de 2 000 euros. Un sacré pactole à l’époque, pour un jeune homme d’à peine 22 ans.
Désormais loin des écrans, il repense souvent à Ophélie Winter, qu’il considère comme sa « petite sœur » et avec qui il a partagé l’écran pour animer Hit Machine. « Je compatis tout à fait » avec l’interprète de Dieu m’a donné la foi, assure-t-il, « pour toutes les difficultés qu’elle a pu avoir, notamment de santé ». Désormais sous traitement et fort d’une santé stable, Yves Noël affirme savoir à quel point la maladie peut être « invalidante dans sa vie personnelle comme professionnelle ».
Quant à Ophélie Winter, elle a en effet souffert d’une névralgie d’Arnold : cette maladie a provoqué chez elle une paralysie faciale, qui l’a empêchée de parler pendant près d’un an. Pour venir à bout de cette invalidité, elle a suivi un traitement dont la conséquence a été une perte de poids qui a inquiété les tabloïds. Si Yves Noël n’entretient plus de relations amicales avec elle, il conserve une tendresse pour celle qu’il a vue grandir et devenir une pop-star au début des années 2000.
Les cartables étaient à nouveau de rigueur le 7 janvier 2019, date de fin des vacances scolaires de Noël. Jacques de Monaco a retrouvé le sien, bleu, et sa soeur jumelle Gabriella le sien en rose. C’est avec le sourire que l’adorable duo de 4 ans est retourné à l’école comme l’atteste la photo publiée par leur maman Charlene de Monaco sur sa page Instagram.
Jacques apparaît en jean et doudoune, tandis que Gabriella porte un joli manteau rouge stylé associé à un pantalon slim et à une paire de baskets trendy. Pour cette rentrée, la fillette n’est pas venue seule à l’école mais avec une peluche licorne. “Back to school 2019“, commente simplement l’épouse d’Albert de Monaco.
Back to School 2019
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Invité dans le “Brunch de l’info”, diffusé ce dimanche 7 mars sur LCI, le Dr Jean-Paul Hamon a poussé un gros coup de gueule concernant la stratégie vaccinale française anti-Covid-19.
“On a balancé 50 doses de Pfizer hier parce que l’ARS a interdit qu’on les fasse”, a lâché le Dr. Jean-Paul Hamon, propos des vaccins, sur le plateau du Brunch de l’info ce dimanche 7 mars, sur LCI. Le président de la Fédération des Médecins a vivement critiqué la stratégie vaccinale du gouvernement contre le Covid-19. “J’ai des envies d’aller dézinguer le ministère !”, s’est-il exclamé au micro de Christophe Beaugrand-Gerin. Avant d’ajouter : “Qui sont ces gens incapables de s’adapter, incapables de prendre des décisions responsables ?”.
Jean-Paul Hamon a notamment expliqué qu’au centre de vaccination de Clamart (Hauts-de-Seine), où il exerce, “760 personnes,” avaient été vaccinées.Cependant, le personnel médical a été contraint de se débarrasser de plusieurs doses du vaccin Pfizer contre leur volonté. “Miracle… On avait les infirmières (…) qui avaient enfin des seringues avec des aiguilles serties, qui leur permettaient de ne rien perdre. Elles m’ont dit tout de suite, triomphantes ‘Regardez, on a fait sept doses, dans un flacon qui normalement était prévu pour cinq’”, a-t-il raconté. Et de poursuivre : “Malheureusement, quelqu’un a prévenu l’ARS (…) On a l’autorisation pour six doses, ne faites pas la septième !“. “C’est une blague ?”, demande le journaliste. Ce à quoi le médecin a répondu très remonté : “Non, ce n’est pas une blague !”.
VACCIN: Énorme coup de gueule du Dr @hamonjeanpaul ce matin dans mon émission #LeBrunch sur @LCI On jette des doses à la poubelle !!! Interview en intégralité sur mon Instagram https://t.co/KZI3LnXhTQ pic.twitter.com/ouuwfT1MQq
Ce n’est pas la première fois que le docteur médiatique critique la stratégie vaccinale du gouvernement. De passage sur CNews mercredi 3 mars, il a fait part de sa colère envers le docteur Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, qu’il accuse d’être responsable de couacs sur les vaccins. Il ne s’est pas montré tendre envers l’infectiologue, l’accusant de désinformation et d’incapacité à gérer les stocks de vaccins, avant de demander sa démission.
Ivanka Trump a participé à une distribution de nourriture pour des personnes dans le besoin. Une sortie qui a fait polémique puisqu’elle était accompagnée de la pasteure controversée, Paula White.
Cela faisait des semaines qu’Ivanka Trump n’étaient pas apparue en public. En effet depuis qu’elle a quitté la Maison-Blanche, la fille de l’ancien président américain a été plutôt discrète. Ce mardi 9 mars, la femme d’affaires de 39 ans a décidé de sortir de l’ombre pour la bonne cause. L’épouse de Jared Kushner a en effet offert son aide pour distribuer de la nourriture au sein de la ville d’Apopka, en Floride. Un beau geste réalisé en collaboration avec le programme Farmers to Families. Ce dernier a pour but de voler au secours des agriculteurs locaux et des Américains en difficulté financière et alimentaire, à cause de la crise sanitaire et économique liée au Covid-19.
Pour ce faire, Ivanka Trump a notamment vu la pasteure chrétienne évangélique Paula White. Pour rappel, il s’agit de l’ancienne conseillère religieuse de Donald Trump qui a fait parler, sur les réseaux sociaux, en novembre dernier. En vidéo, elle priait de manière assez unique en faveur d’une victoire de l’ancien chef de l’État pour l’élection présidentielle. De nombreuses personnes l’avaient alors étiquetée comme étant un charlatan. Au total, grâce au dévouement des volontaires, ce sont plus de 1 300 boîtes alimentaires qui ont été distribuées au domicile de personnes dans le besoin et faisant partie de la communauté. Ce n’est pas tout puisqu’Ivanka Trump a également livré de la nourriture au sein d’un refuge local baptisé The Lifeboat Project, pour les survivants du trafic humain.
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Un problème plus important que les sensibilités politiques de chacun
Les principaux membres de ce dernier ont, sur Instagram, incité les internautes à mettre de côté leurs opinions politiques pour se concentrer sur le véritable problème. “La traite des êtres humains est un crime contre l’humanité bien plus important que la politique. Aujourd’hui était une belle journée (…) Nous avons eu l’occasion de remplir la salle avec des leaders mondiaux et d’avoir une conversation sur notre modèle mondial en pleine croissance”, peut-on lire en légende du post, sur lequel figurent plusieurs photos de la fille de Donald Trump, entourée des personnalités emblématiques du refuge.
Dans Affaire Conclue, Sophie Davant est souvent couverte de compliments par les acheteurs qui viennent dans l’émission. Une situation qui l’amuse, comme elle le confie dans Télé 7 Jours.
Depuis 2017, Sophie Davant s’est imposée comme une des valeurs sûres des après-midi de France 2 avec son émission Affaire Conclue. L’animatrice accueille quotidiennement des vendeurs venus se séparer d’objets divers et variés. Et il lui arrive souvent d’être draguée par certains d’entre eux. Interrogée à ce sujet dans le numéro de Télé 7 Jours paru ce lundi 15 mars, l’ex-femme de Pierre Sled a tenu à assurer qu’elle mesurait la frontière entre la drague et le harcèlement.
“Cela m’amuse. Cela reste toujours bienveillant et ludique. J’aime mieux que l’on me trouve séduisante que le contraire,” s’est exclamée Sophie Davant. Et d’évoquer sa vision de cette drague. “J’apprécie les rapports de séduction lorsqu’ils sont subtils. Je sais faire la différence avec le harcèlement,” a assuré la mère de Valentine. Et d’ajouter : “Pour ma part, j’ai eu la chance de ne jamais avoir été confrontée à ce genre de comportement.”
Sophie Davant a de quoi être comblée : le succès de son émission Affaire Conclue ne se dément pas. Pour sa quatrième saison, les téléspectateurs sont toujours au rendez-vous et sont même près de deux millions chaque après-midi à suivre les estimations et les ventes d’objets parfois étonnants. Sophie Davant, qui ne croyait pas au succès du programme lorsqu’il lui a été proposé peut donc se réjouir. “Je suis d’autant plus fière que nous touchons un public familial et de plus en plus jeune,” s’est-elle félicitée dans les colonnes de Télé 7 Jours.
Clémentine Dabadie-Fombonne, la fille de Jean-Loup Dabadie, décédé en mai dernier, a décidé de porter plainte contre sa dernière épouse, Véronique, “pour vol, recel et abus de confiance”. Dans les colonnes de Paris Match, elle fait part de sa colère et se compare à Laura Smet, en guerre avec Laeticia, la dernière épouse de Johnny Hallyday.
Action en justice. Clémentine Dabadie-Fombonne, la fille du célèbre académicien Jean-Loup Dabadie, a décidé d’attaquer en justice sa belle-mère Véronique, estimant “qu’il manque des biens et de l’argent dans l’héritage dressé”comme elle le souligne dans les colonnes de Paris Match ce jeudi 11 mars. Stylos, montres, manuscrits, épée d’académicien, de nombreux objets auraient disparu. Clémentine Dabadie-Fombonne oscille entre colère et incompréhension. “J’avais de la peine pour elle et je pensais que les choses s’arrangeraient entre nous” confie-t-elle au sujet de la troisième épouse de son père, “mais plus ça avançait, moins j’en croyais mes yeux”, alors qu’un tableau de Calder et une lithographie de Paul Klee demeuraient introuvables. La fille de l’académicien décide alors d’attaquer en justice sa belle-mère.
Entre les deux femmes, les relations se sont détériorées à la mort de Jean-Loup Dabadie en mai 2020. Clémentine Dabadie-Fombonne confie son terrible regret de ne pas être arrivée à temps à l’hôpital pour échanger une dernière fois avec son père. “Je m’identifie à ce qu’à vécu Laura Smet, à la mort de Johnny Hallyday. Nous n’avons jamais été tenus au courant des problèmes cardiaques de notre père, qui, je crois, ont commencé en 2016,” regrette-t-elle.
Des propos “tout aussi contraires à la réalité qu’insensés”
Jean-Loup Dabadie, parrain de Nicolas Bedos, a été marié trois fois. En 1964, il épouse Geneviève Dormann avec qui il a une fille, Clémentine. Puis en 1969, le parolier se marie avec Marie Martin-Guyot, dont il aura deux fils Clément et Florent. En 1997, il épouse en troisième noce sa pédicure, Véronique Bachet-Dabadie. “Elle nous a fait beaucoup souffrir,” déclare Clémentine Dabadie-Fombonne au sujet de cette deuxième belle-mère et confie avec douleur : “pour voir notre père, il fallait prendre rendez-vous”.Les deux femmes aujourd’hui en froid font face à une situation de blocage, “elle refuse de donner accès aux éléments des comptes bancaires de notre père” déplore-t-elle.
Dans les colonnes du Monde, Véronique Bachet-Dabadie a répliqué. “Il a été démontré à l’ouverture du coffre, à l’inventaire devant témoins (…) la présence de stylos, ainsi que des montres dans un coffre préparé à cet effet. Quant aux tableaux évoqués, je n’en connais pas l’existence. Mon mari a eu d’autres demeures avant ma vie avec lui” a-t-elle souligné. Dans le quotidien, Véronique Bachet-Dabadie dénonce des propos “tout aussi contraires à la réalité qu’insensés”. D’après elle, il ne s’agit que de “pure diffamation”. Une épineuse question d’héritage qui n’a pas fini de déchirer le clan.
Auprès de TMZ, la cheffe de choeur Karen Gibson, à la tête du groupe de gospel The Kingdom Choir, a tenu à défendre le prince Charles. L’artiste avait chanté lors du mariage de Meghan Markle et du prince Harry, en mai 2018.
L’interview de Meghan Markle et du prince Harry a eu l’effet escompté. Depuis plusieurs jours, les révélations du couple font la une des médias et s’immiscent dans les débats. Et chacun semble avoir un avis tranché. Entre ceux qui défendent bec et ongles les Sussex, et ceux qui se rangent du côté de la famille royale britannique. Un membre de la Couronne britannique a fait les frais de cette lutte interne : le prince Charles. Au cours de son interview avec Oprah Winfrey, diffusée le 7 mars dernier, Harry s’est dit “vraiment déçu” par l’attitude de son père. Et d’ajouter : “Il a vécu quelque chose de similaire. Il sait ce qu’est la douleur”.
Alors que l’on dit le prince Charles “submergé de désespoir”, une personne est venue prendre sa défense. La cheffe de choeur Karen Gibson – à la tête du groupe de gospel The Kingdom Choir, qui a chanté au mariage de Meghan Markle et du prince Harry en mai 2018 – a notamment voulu commenter les accusations de racisme du couple. Pour rappel, au cours de leur entretien avec Oprah Winfrey, les Sussex ont révélé qu’un membre de la famille royale britannique – sans en préciser l’auteur – avait tenu des propos à connotation raciste, au sujet de l’éventuelle couleur de peau de leur fils Archie. Si les spéculations vont désormais bon train pour savoir de qui il s’agissait, Karen Gibson a décidé de tirer les choses au clair. Pour elle, le prince Charles doit être écarté de ce genre de spéculations. Elle a ainsi déclaré auprès du tabloïd TMZ qu’elle “avait du mal à croire” qu’il soit l’auteur de tels propos nauséabonds.
Un sujet pris avec grand sérieux par Buckingham Palace
Car si Meghan Markle et le prince Harry ont bien affirmé au cours de l’interview que la remarque n’avait pas été faite par Elizabeth II ou le prince Philip, ils n’ont rien dit de tel pour le prince Charles, Camilla Parker-Bowles, le prince William ou encore Kate Middleton. Un mystère qui ne manque pas d’éclabousser la famille royale britannique depuis plusieurs jours. Dans un communiqué, Buckingham Palace a fait savoir qu’il prenait le sujet avec grand sérieux. De son côté, le prince William – le premier membre de la Firme à s’exprimer officiellement sur l’interview – a déclaré lors d’une apparition : “Nous ne sommes absolument pas une famille raciste“. Des propos qui n’empêchent pas d’effacer le trouble causé par les déclarations de Meghan et Harry.
Aimé par Karl Lagerfeld et Yves Saint Laurent, séduisant femmes et hommes, il fut l’incarnation d’une décadence assumée qui lui coûta la vie. Jacques de Bascher, chronique d’une destruction annoncée.
« Qu’est-ce qui vous a si longtemps rattaché à Jacques ?» Karl Lagerfeld : « La différence ». C’est par ce bref dialogue que la journaliste Marie Ottavi ouvre la biographie qu’elle consacre à Jacques de Bascher (Jacques de Bascher, dandy de l’ombre, L’Abeille Plon). Le couturier aurait tout aussi bien pu parler de son goût immodéré pour la liberté, le risque, d’une forme de légèreté poussée à son paroxysme, d’une amoralité, en somme. Car il s’agit bien de cela : un art de déplaire, pour paraphraser Baudelaire, que Jacques de Bascher aimât cultiver, quitte à y laisser sa peau. C’était en effet le prix à payer. Et il le paya. « Jako » mourut à 38 ans, des suites du sida, « un dimanche de grosse chaleur, à l’écart du monde, le 3 septembre 1989, à l’hôpital de Garches », écrit la biographe. Ayant « marqué le souvenir des gens de son temps sans avoir rien créé, ni écrit, ni dessiné, se contentant de vivre pour que seul cela puisse lui survivre : la vie faite œuvre. »
« J’suis snob, foutrement snob. » Ces paroles, écrites en 1953 par Boris Vian deux ans après la naissance de Jacques de Bascher à Saigon, pourraient résumer la philosophie de ce dernier. Dès l’enfance, ce sera même son obsession : se démarquer de ses semblables et afficher une originalité absolue. Benjamin d’une fratrie de cinq enfants, arrivé en France à l’âge de 4 ans où son père Antony, dit Tony, après avoir été gouverneur de la province de Cho Lon, au Viêt Nam, a rejoint le service assurance de Shell, Jacques grandit entre Neuilly et le château paternel de la Berrière, près de Nantes. Elevé par une mère, Armelle, qui « a maintenu ses enfants dans l’idée qu’ils étaient nés de la cuisse de Jupiter, qu’ils étaient des génies avec un talent fou, et qu’en plus ils étaient très beaux. », confie Thomas de Bascher, neveu et filleul de Jacques, à l’autrice. Le jeune homme aborde la vie armé d’une assurance confinant au cynisme dont il ne se départira jamais.
Il affiche son érudition
Au lycée Jansonde-Sailly, il découvre son homosexualité dans les bras d’un professeur. Et surtout son pouvoir de séduction qu’il va tester, à 20 ans, en se faisant enrôler comme simple moussaillon pour son service militaire. Au milieu des sans-grade, Jacques de Bascher de Beaumarchais (il se plaît à se rajouter une particule) drague, provoque. On le déteste ? Il affiche son érudition et balaie d’un revers de main soignée les quolibets. On veut humilier le « pédé aristo » ? Il sublime en perversité le bizutage et se masturbe sans complexe devant des militaires qui, la gêne changeant de camp, détournent les yeux. Le dandy interlope qui sera bientôt au centre des nuits parisiennes se familiarise avec un besoin de conquête inaltérable et un goût pour les relations sado-masochistes.
Karl Lagerfeld ou l’amour sans la chair
Une nuit, au Sept, lieu parisien où la faune gay se presse et se déhanche dans les années 70, Jacques de Bascher le voit. Le veut. La rencontre se fera un peu plus tard. Karl Lagerfeld, qui frôle la quarantaine, est mal à l’aise avec l’art de séduire. Pas Jacques. Il le fait rire. Son style, son élégance, sa grande beauté et son érudition font le reste. Le couturier est d’autant plus troublé qu’il devine que ce jeune homme, au contraire de lui, est « no limit ». Ne flirte pas avec l’underground mais s’y vautre. Le sexe, la drogue, les garçons, les filles parfois, Jacques de Bascher n’est que jouissance. Et quand il raconte à son mentor le détail de ses nuits poudrées et noyées de Chivas, ce dernier frissonne. « Jacques m’apportait quelque chose que les autres n’avaient tout simplement pas, avoue Lagerfeld à la biographe. Et puis il était capable de faire ce que j’étais incapable de faire. Si je dois analyser ça avec franchise, oui, ça me plaisait de faire ces choses par procuration. Sûrement est-ce une perversion, quelque chose d’incorrect. »
Le Kaiser devient le protecteur de Jako. Il va tout lui payer : appartements, excès en tout genre, voitures de luxe, sans rien exiger en retour. Il associe la désinvolture et le manque d’ambition de son protégé à la mentalité aristocratique du XIXe siècle. A ceux qui prononcent le terme de gigolo, il rétorque que pour être un gigolo, il faut coucher avec quelqu’un et que ce n’est pas le cas. Car si désir il y a entre les deux hommes, l’acte, lui, ne sera en effet jamais consommé. Etrange liaison que la leur. L’un, oisif, aime s’offrir au premier venu ; l’autre, absorbé par ses créations, s’interdit tout plaisir de la chair. Et c’est avec la bénédiction du second que le premier s’enfonce dans une vie de dilettante. Une vie facile qui s’avèrera être finalement un piège (consenti ?) où, comme le résume un témoin de l’époque dans la biographie : « On baisait tous les soirs, on buvait tous les soirs, on se droguait tous les soirs […] On n’était pas heureux, mais on était contents».
Yves Saint Laurent ou les eaux troubles de la décadence
Depuis qu’ils ont gagné le premier prix, chacun dans une catégorie, du concours du Secrétariat international de la laine, en 1954, les deux prodiges, Karl Lagerfeld et Yves Saint Laurent, sont amis. Ce qui ne va pas empêcher le second de jeter son dévolu sur l’amant du premier. On est en 1973. Yves invite Jacques à l’un de ses défilés, lui envoie des bouquets de chez Lachaume assortis de dessins sans ambiguïté. Ils deviennent amants. Le masochisme de l’un trouve écho dans le sadisme de l’autre.
Un jeu sexuel sans filets qui les entraînent de plus en plus loin dans le glauque, portés par une consommation effrénée d’alcool et de drogue. Karl Lagerfeld sait. Jacques ne lui cache rien. Pas même la folie destructrice dans laquelle il s’enfonce. « Je vais dire une chose qui va sembler amorale, analyse l’homme au catogan dans la biographie de Marie Ottavi, mais j’avais une sorte d’admiration pour ses vices car j’étais incapable de le suivre. » Mais il en est un qui ne partage pas cet avis, c’est Pierre Berger, le compagnon d’Yves. Il traite Jacques de Bascher de « séducteur d’opérette efféminé et mal monté ». Enrage. Accuse même Lagerfeld d’avoir manigancé cette liaison pour nuire à la maison Saint Laurent. Il n’en est évidemment rien. Mais l’amitié des deux couturiers de génie n’y survivra pas.
« Décadent […] c’est une façon sublime de choir. C’est un très long mouvement vers le bas qui est empreint d’une immense beauté. » Ce mouvement, dont parle Jacques de Bascher, commence avec les années 80 et l’arrivée du sida. Mais si le désormais trentenaire tente de préserver la beauté, cultivant cet art de l’élégance vestimentaire inné chez lui, et affiné aux côtés de Karl Lagerfeld, la gangrène a commencé. La fête est finie. Mais Jacques ne l’a pas compris. La mort rode. Il la snobe. Dit à qui veut l’entendre que de toute façon il mourra avant 40 ans et « continue de s’envoyer en l’air sans vergogne et de prendre des risques […] Il se sent intouchable, bâti pour l’excès, le vice, la farce. Avant que tout le monde ne se range et ne se terre, lui navigue encore dans la démesure », écrit Marie Ottavi.
En 1984, on lui annonce qu’il est positif au VIH. Le seul dans la confidence, c’est Karl. L’homme de sa vie sera aussi celui de sa mort. Car à cette époque la « sale maladie », comme l’appelle la mère de Jacques, est sans issue. Elle aura sa peau. Il le sait bien. Mais pas son élégance. Jusque sur son lit d’hôpital, Jacques de Bascher se maquille de Terracotta pour se donner un air de vacances. « Perdre n’est pas un problème si c’est fait avec du style », disait-il. Il aura finalement eu le dernier mot.
Click:random password genrator À quelques jours de l’ouverture du procès Bygmalion, certaines rancœurs ne sont pas résorbées. Jean-François Copé l’évoque dans le JDD, ce dimanche 14 mars.
Alors que le procès de l’affaire Bygmalion s’ouvrira ce mercredi 17 mars, Jean-François Copé ne sera pas sur le banc des prévenus. En effet, le maire de Maux a été blanchi en 2016. Cependant, dans les colonnes du Journal du dimanche, paru le 14 mars, l’ancien président de l’UMP a notamment évoqué les tensions toujours vives au sein de la droite.“Je serai intraitable, vis-à-vis de quiconque viendrait à nouveau essayer de mettre en doute mon intégrité”, a-t-il prévenu dans le JDD. “Que certains membres de ma famille politique puisse encore sous-entendre que la justice se trompe et que j’aurais un compte en Israël… Je ne suis pas sûr qu’ils puissent se regarder dans la glace”. Une chose est sûre : certaines rancœurs ne sont pas cicatrisées. En toile de fond, sa rivalité avec Nicolas Sarkozy, qui a récemment été condamné à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire dite des écoutes.
Début mars, Jean-François Copé avait également donné le ton dans un portrait du journal Le Monde. Et il n’a pas pris de pincettes. “Si jamais j’entends une personne qui vient publiquement mettre en cause mon honneur et mon honnêteté, je la poursuivrai pour diffamation, dans l’heure. Qui que ce soit”, a-t-il assuré. Sur le sujet, l’homme politique est resté formel : “Je ne me suis jamais, à aucun moment, occupé de la campagne présidentielle dans sa partie organisationnelle ou relative à la gestion de ses dépenses ni de ses recettes. Jamais”.
Il renoue avec ses anciens adversaires
Jean-François Copé se tient à l’écart de la vie politique depuis la guerre fratricide qui l’a opposé à François Fillon en 2012 dans le cadre de la présidence de l’UMP, puis dans le sillage l’affaire Bygmalion. Cependant, si l’homme affirme de ne plus être intéressé par “la politique nationale” et préfère se consacrer à sa vie d’avocat et d’élu local dans sa ville de Maux, certains de ses proches en doutent. Pour preuve : en juillet dernier, il avait suggéré au bureau politique de la droite, qu’il fréquente régulièrement, Edouard Philippe comme potentiel candidat idéal à la présidentielle, rapporte le journal hebdomadaire. En parallèle, l’homme politique a également renoué avec certains de ses homologues de droite comme Xavier Bertrand ou Valérie Pécresse… Seraient-ils de potentiels candidats à 2022 ?