L'Établissement français du sang veut remobiliser le grand public

Face à la hausse de la consommation en produits sanguins généralement observée à chaque rentrée, l’Établissement français du sang (EFS) a lancé, le 12 septembre 2011, une campagne nationale de mobilisation. L’occasion de rappeler au grand public l’importance du don du sang pour sauver des vies, mais également de sensibiliser les Français au passage à l’acte.

Depuis hier, les Français peuvent découvrir des affiches avec le slogan “Votre sang fait la différence“. L’adresse

Dondusang.net est également mise en avant, pour permettre aux particuliers de consulter la liste des 153 sites fixes de prélèvement et les 40 000 collectes mobiles. L’EFS rappelle qu’un million de patients sont soignés grâce aux

dons de sang des Français chaque année. La transfusion sanguine est notamment utilisée pour traiter les différentes

maladies du sang (

thalassémie,

drépanocytose …), ainsi que les diverses hémorragies. Pour consulter la liste des lieux de collecte, les Français peuvent consulter le site

Dondusang.net.En 2010, plus de 3 millions de prélèvements ont été réalisés en 2010, un nombre en-deçà des besoins qui sont d’environ 10 000 dons par jour. Par ailleurs, le nombre de donneurs a diminué de 2,7 %, indique l’EFS, qui note toutefois une progression de la fidélisation, avec un nombre de dons par personne en augmentation. Selon une étude du Credoc menée en 2007, seuls 4 % des Français donnent leur sang, alors qu’ils sont 98 % à considérer que cette démarche sauve des vies. Chaque année, le sang ainsi collecté permet de sauver 1 million de vies. Amélie Pelletier avec Relaxnews SourceDossier de presse de l’EFS, septembre 2011.Click Here: camiseta rosario central

Alerte trop courte, vague sous-estimée… Pourquoi le tsunami a surpris les habitants de l’île de Célèbes en Indonésie

Le bilan n’en finit plus de grimper. Dimanche 30 septembre, les autorités indonésiennes ont comptabilisé plus de 800 morts à la suite du séisme et du tsunami qui se sont abattus sur l’île de Célèbes, vendredi 28 septembre. Comment une telle hécatombe a-t-elle pu avoir lieu ? Des voix commencent à s’élever pour dénoncer des dysfonctionnements, alors que la force de la vague a surpris de nombreux habitants et observateurs. Franceinfo fait le point.Un séisme qui ne génère “habituellement” pas de tsunamiVendredi 28 septembre, un séisme de magnitude de 7,5 a frappé l’île de Célèbes, juste avant 13 heures. Une secousse plus puissante que la série de tremblements de terre qu’a connus l’Indonésie, en août. Le séisme situé près de Palu a ensuite entraîné un tsunami dévastateur, alors que ses caractéristiques ne le laissaient pas présager.

“C’est un séisme qui est essentiellement en décrochement. Les deux parties de la croûte vont glisser horizontalement l’une par rapport à l’autre”, explique Sophie Lambotte, sismologue à l’Ecole et observatoire des sciences de la Terre de Strasbourg, à franceinfo. “Habituellement, cela ne génère pas de tsunami.” Une particularité qui a pu induire en erreur l’analyse des signaux.Un possible dysfonctionnement de l’alerteAprès le tremblement de terre, les habitants ont-ils été suffisamment prévenus du danger en provenance de la mer ? La polémique bat son plein sur place. En cause, l’institut météorologique et de géophysique indonésien, le BMKG, qui a lancé une alerte au tsunami… et l’a levée 34 minutes plus tard, comme l’atteste ce tweet (utilisez l’option de traduction).#Peringatan dini TSUNAMI yang disebabkan oleh gempa mag:7.7, tanggal: 28-Sep-18 17:02:45 WIB, dinyatakan telah berakhir#BMKG pic.twitter.com/wNNdOe0WME — BMKG (@infoBMKG) 28 septembre 2018

Ce message semble avoir semé la confusion, de nombreux médias et internautes le relayant. Beaucoup reprochent au BMKG d’avoir levé son avertissement avant que les vagues n’arrivent, mais les autorités indonésiennes démentent. Elles assurent que des vagues ont déferlé sur la côte, près de Palu, avant la levée de l’alerte. Une chronologie difficile à vérifier car l’agence BMKG a fait état du tsunami trois heures après la fin officielle de l’alerte. “Le tsunami s’est produit à 18h22 locale”, a d’ailleurs précisé Dwikorita Karnawati, présidente de l’agence.Une vague sans doute sous-estimée par les géologuesEn quelques minutes, l’eau a dévasté la ville de Palu. La vague a atteint “une hauteur maximale de 1,5 m”, décrit Dwikorita Karnawati, présidente de l’agence de géophysique indonésienne. Toutefois, des témoignages et vidéos évoquent des vagues bien plus hautes, certains évoquant des lames de 6 mètres de haut.Interrogé par l’agence Reuters (en anglais), Rahmat Triyono, le responsable des séismes et des tsunamis du BMKG, a reconnu ces imprécisions : il explique que l’instrument le plus proche sur laquelle l’agence s’est basée pour enregistrer les changements de niveau de la mer était situé à 200 km de Palu. Selon lui, l’agence a levé l’alerte car seule une oscillation de six centimètres avait été enregistrée. L’agence semble donc être passée à côté des vagues beaucoup plus impressionnantes qui ont déferlé sur la côte. Une lame amplifiée par la forme de la côteQuoiqu’il en soit, une vague d’1,5 mètre est suffisante pour causer des dégâts considérables. “C’est une lame de fond, on ne peut pas comparer ça aux vagues que l’on voit sur les plages. Il faut faire très attention. Là, c’est un mur de béton qui se déplace”, explique le géologue Mustapha Meghraoui, sur franceinfo.D’autant plus que la forme de la côte a pu amplifier le phénomène. “Palu est au fond d’une baie, rappelle la géologue Sophie Lambotte. Dans ce genre de disposition, vous pouvez avoir des phénomènes de résonance et d’amplification des vagues. Cela peut expliquer qu’à certains endroits, il y a plus de dégâts qu’à d’autres.” Des raz-de-marée s’étaient déjà produits en 1927 et en 1968 à Palu, une ville située au fond d’une baie étroite, large de 2 km et longue de 10 km.Click Here: New Zealand rugby store

Bobbi Brown ouvre une nouvelle boutique à Paris

La célèbre marque de cosmétiques Bobbi Brown vient fraîchement d’inaugurer sa deuxième boutique parisienne. Implantée rue des Francs-Bourgeois depuis 2009, la marque a décidé d’élire aussi domicile Rive Gauche, au coeur de Saint-Germain-des-Prés.

On craque pour cette boutique aux airs de loft new-yorkais, conçue comme un “studio“. On y trouve, au centre, une table “Atelier de maquillage“, autour de laquelle on peut s’installer, tester les produits et recevoir des tas de conseils et de bonnes idées des maquilleuses. Un grand écran, installé au mur, permet également de visionner une vidéo présentant les inspirations de la saison ou encore les astuces perso de la make-up artist star : Bobbi Brown. Enfin, on y découvre toutes les nouveautés et les éditions limitées.Bonus : l’endroit dispose d’un espace privé, dans lequel il est possible de se faire maquiller ou encore d’apprendre à se maquiller, en groupe ou individuellement, grâce à des cours personnalisés.Plus une minute à perdre, on file découvrir ce nouvel espace Bobbi Brown, à la déco fun et branchée. Le nouveau Studio Bobbi Brown est situé au 10 rue de Sèvres, 75007 Paris – Tel : 01 45 48 10 99 Sandra RosinskyClick Here: Bape Kid 1st Camo Ape Head rompers

Découverte d'une prédisposition commune aux cancers du rein et de la peau

Découverte d'une mutation commune aux cancers du rein et de la peau

Une équipe française de l’Inserm et de l’Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR, Villejuif) a identifié une mutation génétique responsable d’une prédisposition commune au cancer de la peau et au cancer du rein. Une découverte qui ouvre des perspectives très encourageantes de dépistage et de suivi des patients atteints de l’un ou l’autre de ces cancers, expliquent les chercheurs dans un communiqué.

Les mélanomes sont les

cancers de la peau les plus dangereux : ils sont susceptibles de

métastaser et d’atteindre d’autres organes, et peuvent ainsi avoir des conséquences mortelles. On en diagnostique chaque année 7 000 nouveaux. Selon les estimations, la mortalité par mélanome est d’environ 1,5/100 000, ce qui correspond à environ 1 300 décès par an.En 2009, on dénombrait plus de 10 000 cancers du rein en France, soit 3 % des tumeurs malignes de l’adulte. Les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes. Environ 60 % de ces tumeurs sont découvertes de manière fortuite, à l’occasion d’une échographie réalisée pour une tout autre raison.Le Dr Brigitte Bressac-de-Paillerets, chef du service de génétique de l’IGR et les Drs Corine Bertolotto et Robert Ballotti, de l’unité Inserm 895 à Nice, sont partis des résultats d’une étude récente montrant la coexistence de

mélanome et de

carcinome rénal chez certains patients. Dans la mesure où aucun facteur de risque environnemental n’a été mis en évidence, les chercheurs ont émis l’hypothèse d’une prédisposition génétique commune.Avec leurs collègues cliniciens, généticiens, biologistes, pathologistes, biostatisticiens… ils ont recherché des mutations sur le gène MITF, déjà connu comme oncogène dans le mélanome et impliqué dans le développement du cancer du rein. Ils ont découvert que 8 % des patients étaient porteurs de la mutation Mi-E318K, qui “multiplie par 5 le risque de développer un mélanome, un cancer du rein ou les deux“, expliquent les chercheurs.Pour le Pr Marie-Françoise Avril (hôpital Cochin-Tarnier, AP-HP, Paris), cette découverte ouvre de nombreuses perspectives de développement. “Un test de dépistage pourrait être développé afin de rechercher cette mutation chez les personnes atteintes soit de mélanome, soit de cancer du rein. La mutation deviendrait un biomarqueur de risque, qui, si elle est présente, indiquerait la nécessité d’une surveillance particulière au niveau du rein et de la peau. Des conseils de prévention solaire pourraient aussi être donnés aux personnes atteintes de carcinome rénal, ayant une peau claire et/ou étant porteurs de nombreux grains de beauté“.Reste à développer un test de dépistage pour une prise en charge personnalisée, ce pourrait encore prendre quelques années.Amélie PelletierSourceDécouverte d’un gène de prédisposition commun au mélanome et au cancer du rein“. Communiqué de presse de l’Inserm et de l’IGR, 20 octobre 2011.Click Here: Bape Kid 1st Camo Ape Head rompers

Meurtre d'Agnès : violences sexuelles et mineurs en questions

Violences sexuelles, pédophilie, assassinat, préméditation… deux meurtres particulièrement sordides, ceux d’Agnès et d’Océane, ont récemment fait la Une. En sus des émotions intenses et compréhensibles suscitées par la médiatisation de ces drames familiaux, plusieurs questions sont régulièrement posées, notamment sur les réseaux sociaux. Voici quelques tentatives de réponses basées notamment sur des informations et chiffres glanés sur les sites gouvernementaux.

Les violences sexuelles envers les mineurs ont-elles récemment augmenté ? Et les meurtres de mineurs de moins de 15 ans ?Depuis quelques années, il y a en France une importante médiatisation des faits divers les plus sordides, phénomène que l’on peut peut-être rapprocher de l’envahissement des programmes télévisés par des séries policières, le plus souvent anglo-saxonnes. Mais ce déferlement de violence télévisée quotidienne, réelle ou scénarisée, correspond-il à une réalité sociétale ?

De fait, le nombre d’actes de violence répertoriés par la police augmente plus ou moins

depuis le milieu des années 70 en France. Et cette augmentation concerne aussi les violences sexuelles. Ainsi, d’après le

dernier bulletin mensuel de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), il y a eu environ 24 000 cas de violences sexuelles constatées entre novembre 2010 et octobre 2011, chiffre en légère augmentation : “les faits constatés de violences sexuelles sont en hausse de 1,4 % sur 12 mois (soit +333 faits constatés)“. Mais cette hausse moyenne ne concerne pas les violences sexuelles contre les mineurs, qui “sont en baisse de 2,9% sur 12 mois (soit – 392 faits constatés)“. A l’inverse, les faits constatés de violences sexuelles sur victimes majeures sont en hausse de près de 8 % sur 12 mois (soit +725 faits constatés).En ce qui concerne les assassinats d’enfants de moins de 15 ans, il y en a eu 52 entre novembre 2010 et octobre 2011, toujours selon l’ONDRP. Un chiffre stable par rapport à l’année précédente. Quant aux assassinats de mineurs par des mineurs, comme dans le cas d’Agnès, ils sont heureusement extrêmement rares (1 ou 2 cas par an).  Peut-on prévoir la récidive ?

Immédiatement ou presque après la découverte du meurtre sordide d’une adolescente par un jeune de 17 ans en attente de jugement pour viol aggravé commis l’année précédente, l’expertise psychiatrique a été remise en cause, par exemple sur les commentaires d’articles des grands medias, de droite comme de gauche : “pourquoi les psychiatres n’ont pas compris qu’il allait recommencer ?“, “Comment a-t-on pu laisser sortir un tel monstre après 4 mois de préventive seulement ?“, etc.Mais si la psychiatrie et la psychanalyse sont des disciplines qui permettent de faire un diagnostic, d’évaluer une situation à un temps donné, elles ne permettent pas de prédire l’avenir. Ce n’est pas de la voyance ! Les psychiatres ne sont donc pas aujourd’hui capables de prévoir avec certitude si tel ou tel individu va récidiver. Ils peuvent par contre dire ce qu’ils pensent de son état psychologique et du risque de récidive à un instant T et préconiser un changement de contexte : ce sont le plus souvent certaines situations particulières qui rendent propices le passage à l’acte, comme un divorce, le chômage, la violence intrafamiliale, les addictions, un problème d’héritage, de garde d’enfants, de voisinage, etc. Mais de toute façon les experts psy font une estimation et non un pronostic fiable à 100 %, ils ne peuvent donc garantir que le changement de contexte suffira à annihiler la dangerosité potentielle de l’individu.Alors, puisqu’il est et sera impossible de prédire avec certitude les risques, même si les conditions de l’expertise peuvent être modifiées (pluridisciplinarité par exemple), faut-il mettre tous les délinquants violents en prison à vie, pour éviter la survenue possible de faits qu’ils n’ont pas encore commis ? Non, bien sûr. Les psychiatres spécialisés dans la criminologie, comme par exemple Pierre Lamothe lors de

l’émission Mots Croisés le 21 novembre, soulignent que le plus souvent la dangerosité disparaît avec le changement de contexte : les ex-délinquants peuvent alors la plupart du temps être réintégrés socialement.D’une manière générale, les faits divers médiatisés sont donc les exceptions tragiques d’un système plutôt efficace par ailleurs, du moins pour la prévention de la récidive des plus jeunes : les meurtres de mineurs sont rares et la récidive est rarissime.La récidive des violences sexuelles est-elle plus fréquente que pour d’autres crimes ?Le cas du meurtre de la jeune Agnès est particulier, puisque son meurtrier présumé était certes en état de récidive, mais n’avait pas encore été jugé pour la première agression (viol avec violences).D’une manière générale, une personne qui sort de prison (déjà condamnée à une peine ferme d’emprisonnement, donc pour un crime au moins assez grave), a environ 59 % de risques d’être recondamnée dans les 5 années qui suivent pour un ou plusieurs autres faits délictueux, selon

la Direction de l’administration pénitentiaire.La récidive est plus fréquente lorsque l’infraction principale est la violence volontaire. Mais lorsqu’il s’agit de “Viols et agressions sexuelles“, la récidive est au contraire nettement moins fréquente par rapport aux autres crimes et délits : le criminel sexuel  a ainsi près de 3 fois moins de risques de récidiver que le criminel moyen !

Que prévoit le gouvernement suite à ce fait divers ?A chaque fait divers sordide impliquant une récidive, le pouvoir en place prône la recherche pourtant hypothétique du risque zéro,

comme l’a encore fait aujourd’hui le ministre de la défense Gérard Longuet.  Résultat, depuis 7 ans, 6 lois ont été votées,

rappelle Europe1.fr : fichiers de criminels sexuels en 2004, nouvelles mesures de suivi des condamnés “dangereux“ en 2005, instauration des peines-plancher en 2007, rétention de sûreté en 2008 (applicable en 2023 seulement), possibilité de traitement anti-libido (“castration chimique“) d’un délinquant sexuel récidiviste s’il en fait la demande en 2010 et enfin, entre autres, extension du port du bracelet électronique aux récidivistes en 2011.  Cette fois-ci, c’est l’information sur le passé judiciaire, l’évaluation de la dangerosité et les possibilités d’encadrement qui devraient être rapidement davantage renforcées et partagées :

après une réunion à Matignon sur les suites du meurtre commis au Chambon-sur-Lignon, le Premier ministre François Fillon a en effet “demandé à Michel Mercier et à Luc Chatel de prévoir qu’il ne soit plus possible d’inscrire un élève dans un établissement scolaire sans avoir informé de façon complète notamment le chef d’établissement et le psychiatre chargé du suivi, en cas de placement sous contrôle judiciaire dans des cas aussi graves, dans le respect des règles sur le secret des enquêtes“. Autre initiative réglementaire prévue lors de cette réunion interministérielle : “pour les crimes les plus graves, le garde des Sceaux demandera aux parquets de requérir le placement en Centre éducatif fermé jusqu’au jugement“. Enfin, François Fillon a également demandé à Michel Mercier, ministre de la justice,  et à Nora Berra, secrétaire d’Etat à la santé,  d’évaluer précisément les moyens de prise en charge psychiatrique des criminels violents, tant pour évaluer leur dangerosité que pour leur délivrer les soins que l’autorité judiciaire leur impose de suivre“ et “de lui proposer leurs recommandations“.  Ces mesures, qui vont être présentées le 23 novembre en Conseil des ministres (soit 24 heures seulement après la réunion…) sous la forme d’un “projet de loi de programmation relatif à l’exécution des peines“ qui, s’il est entériné, constituera donc une 7ème initiative législative sur la récidive en 7 ans. Bientôt une véritable loi sur la santé mentale ?

Multiplication des Centres Educatifs Fermés, des peines de sûreté, des caméras, des expertises, fichiers, écoutes, circulation de l’information sont autant de mesures qui ont été souhaitées et votées rapidement après les drames… certes elles peuvent minimiser certains risques, corriger des lacunes… Mais la modification du contexte favorisant les décompensations psychiatriques, évoquée par François Lamothe, est également importante.Pour cela, une approche globale, approfondie, multidisciplinaire et experte serait un atout, non seulement pour le délinquant mais pour la société elle-même. Problème: la psychiatrie française actuelle manque terriblement de moyens financiers, de nombreux postes sont vacants actuellement faute de conditions d’exercice motivantes, les préjugés persistent, les diagnostics et traitements sont trop tardifs (délais de consultation de plus en plus prolongés), ce qui minimise leurs chances de succès, l’accompagnement thérapeutique est déficient… alors qu’

un Français sur 5 souffre, a souffert ou souffrira de maladies mentales ! Alors, à quand une véritable loi sur la santé mentale ayant pour objectif revendiqué d’améliorer nettement l’offre de soins ?Devant cette situation qui se dégrade progressivement, le gouvernement a commandé plusieurs rapports sénatoriaux (

Rapport Couty et

Rapport Milon,  2009) qui pointent ces défauts et proposent de regrouper dans un Plan Santé Mentale les améliorations nécessaires du système actuel. La loi, initialement promise par Roselyne Bachelot pour 2009-2010, l’a été ensuite 

par Nora Berra pour l’automne 2011. Elle devrait être débattue par les parlementaires

en fin d’année, ce qui pourrait contrebalancer l’inflation permanente de textes législatifs sur la gestion de la dangerosité, problème certes réel mais marginal en regard de toutes les pathologies psychiatriques. Le dernier texte de loi sur la psychiatrie a  ainsi durci les conditions d’hospitalisation d’office, sans réellement se préoccuper du reste, au point de susciter la colère des professionnels. Une loi là-encore élaborée

après un terrible fait divers, à Grenoble.L’émotion compréhensible née du meurtre d’Agnès, mais aussi d’Océane (fillette de 8 ans assassinée par un homme de 25 ans, qui n’était pas récidiviste mais avait subi une agression sexuelle à 13 ans), permettra-t-elle de réellement améliorer la détection et la prise en charge des troubles mentaux ? Ou faut-il plutôt compter sur le futur Plan Santé Mentale qui devrait bientôt être proposé par le gouvernement ?Jean-Philippe RivièreSources :– “Les statistiques de la délinquance“, Bruno Aubusson et coll., Insee, 2003,

téléchargeable en ligne- “Criminalité et délinquance enregistrées en octobre 2011“, Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), novembre 2011, bulletin mensuel

téléchargeable en ligne- Mots Croisés, présenté par Yves Calvi, 21 novembre 2011- “Les risques de récidive des sortants de prison. Une nouvelle évaluation“, Annie Kensey, Abdelmalik Benaoud, Cahiers d’études pénitentiaires et criminologiques, Direction de l’administration pénitentiaire, mai 2011,

téléchargeable sur le site du ministère de la justice.- “Affaire Agnès : Luc Chatel pointe des «dysfonctionnements» dans le suivi du lycéen“, Liberation.fr, 22 novembre 2011, article

accessible en ligne- “Récidive : 6 lois en 7 ans“, Europe1.fr, 22 novembre 2011, article

accessible en ligne- “Réunion à Matignon sur les suites du meurtre commis au Chambon-sur-Lignon“, Gouvernement.fr, 22 novembre 2011, communiqué

accessible en ligne- “Vannes : Marie-Anne Montchamp présente le futur plan de santé mentale“, Ouest-France.fr, 4 novembre 2011, article

accessible en lignePhotos : – Marche blanche à la mémoire d’Agnès, Chambon sur Lignon, Haute Loire, 20 novembre 2011, © FAYOLLE PASCAL/SIPA- Le ministre de l’intérieur, Claude Guéant avant le début de la réunion à la suite du viol et de l’assassinat d’Agnès, 21 novembre 2011, © CHESNOT/SIPA

Trois pommades ophtalmiques retirées du marché

Vendredi 2décembre, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé(Afssaps) a annoncé le prochain retrait des autorisations de mise sur le marché de trois pommades ophtalmiques à base d’oxyde jaune mercurique.

Cette décision intervient à l’issue de la réévaluation du rapport bénéfice/risque des trois spécialités, jugé défavorable par la Commission d’autorisation de mise sur le marché (AMM).Un antiseptique mercuriel enregistré initialement en 1945-46Non soumises à prescription médicale obligatoire, les trois spécialités concernées contiennent un

antiseptique mercuriel :

Pommade Maurice ® 2,5 % (Laboratoires Coopération Pharmaceutique Française),

Ophtergine ® 1% – (Laboratoires Horus Pharma) et

Oxyde mercurique jaune ® 1 % (Laboratoires Chauvin-Bausch & Lomb).Leur visa d’enregistrement date de 1945-46 avant d’obtenir des autorisations de mise sur le marché dans les années 90, dans le cadre du processus général de validation des spécialités pharmaceutiques.Retrait des AMM des trois collyresMais une enquête de pharmacovigilance ouverte en mars 2009 a révélé des effets indésirables de type allergique liés à la présence d’un principe actif mercuriel (eczéma de contact allergique, oedème palpébral). Le 8 octobre 2009, la Commission d’AMM a décidé de procéder à la réévaluation du rapport bénéfice/risque de ces médicaments.Les laboratoires Horus Pharma et Chauvin-Bausch & Lomb ont alors fourni des données d’efficacité et de sécurité qui ont été examinées par le groupe de travail dédié. Les laboratoires Coopération Pharmaceutique Française ont arrêté la commercialisation de leur médicament en 2009. A ce jour, seule la pommade ophtalmique Ophtergine ® 1 % est encore commercialisée.Le groupe de travail a conclu à un rapport bénéfice/risque défavorable des pommades ophtalmiques à base d’oxyde jaune mercurique. Suivant cet avis, la Commission d’AMM de l’Afssaps propose donc le retrait des AMM pour les trois spécialités.David BêmeSource : Point d’information sur les dossiers discutés en commission d’AMM Séance du jeudi 1er décembre 2011 – Communiqué de l’Afssaps – 1er décembre 2011 (

accessible en ligne)Click Here: Fjallraven Kanken Art Spring Landscape Backpacks

Des pistaches contre les troubles de l’érection ?

Votre femme vous sermonne quand vous ne cessez de piocher dans le bol de pistaches toutes les 30 secondes… Dites-lui qu’il ne s’agit pas d’un simple péché de gourmandise mais d’une recette pour entretenir votre vitalité sexuelle. En effet, une étude turque semble lier la consommation de ces oléagineux avec l’amélioration de l’érection.

Les pistaches seraient capables d'aider les hommes souffrant de troubles de l'érection.

Riches en protéines, en fibres, en vitamines, en antioxydants, les amandes et autres pistaches ont récemment connu un regain d’intérêt, après de longues années de mauvaise réputation. Au point que la

FDA (agence américaine de la santé) jugeait en juillet 2003 que “Des preuves scientifiques suggèrent, mais ne prouvent pas, que la consommation de 40 grammes par jour de la plupart des noix et graines, telles que les pistaches, dans le cadre d’un régime à faible teneur en graisses saturées et cholestérol peut réduire le risque de maladies cardiaques“. Mais aujourd’hui, c’est une autre propriété qu’une équipe de chercheurs turcs semble avoir mis à jour.Les chercheurs ont évalué l’impact de la consommation de pistaches d’Alep sur la fonction érectile. Au total, 17 patients souffrant de dysfonction érectile sévère depuis au moins un an ont consommé 100 g de pistaches par jour pendant trois semaines. Pour chacun d’eux, le score de l’index international de la fonction érectile (IIEF-15), les données d’un Doppler pénien couleur (DPC) et le taux des lipides dans le sérum ont été évalués avant et après ce régime.Résultat après un tel régime : la fonction érectile a augmenté de 36±7,5 à 54,2±4,9, la fonction systolique maximale pénienne mesurée au Doppler (afflux de sang pénien) est passée de 35,5±15,2 à 43,3±12,4 cm/s et les taux de cholestérol ont diminué significativement alors que le “bon cholestérol –HDL“ augmentait ! Pour les auteurs, pas de doute : “Un régime de trois semaines de pistaches pour des patients souffrant de troubles érectiles permet d’améliorer significativement les paramètres jugeant de la fonction érectile avec des bénéfices additionnels concernant les taux de lipides dans le sérum, sans effets secondaires“.Des études incluant un plus grand nombre de patients avec un suivi plus long seront nécessaires pour confirmer un tel effet. De plus, l’absence de “groupe placebo“ (de patients mangeant de “fausses pistaches“ ou un autre aliment) ne permet pas d’isoler les seuls bénéfices de cet oléagineux d’un “effet placebo“, très important dans les études concernant les troubles de l’érection. Néanmoins, rien n’empêche d’essayer… à condition de ne pas tomber dans une consommation excessive.David Bême
Source :
Pistachio diet improves erectile function parameters and serum lipid profiles in patients with erectile dysfunction – M Aldemir, E Okulu, S Nes¸eliog˘lu, O Erel and O¨ Kayıgil – International Journal of Impotence Research (2011) 23, 32–38 (

étude accessible en ligne)

PCB : Pas de poissons d’eau douce plus de 2 fois par mois

Suite à la remise des résultats d’une étude nationale sur l’imprégnation aux polychlorobiphényles (PCB) des consommateurs, jeudi 19 janvier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande de limiter la consommation de poissons d’eau douce tels que les anguilles, les barbeaux, les brèmes, ou les carpes, à deux fois par mois pour la population générale.

Pour éviter l'exposition aux PCB, l'Anses recommande de limiter la consommation de poissons d'eau douce à deux fois par mois

Les femmes en âge de procréer, enceintes ou allaitantes, les enfants âgés de moins de 3 ans et les adolescents, sont eux appelés à restreindre leur consommation à une fois tous les deux mois. Les PCB sont des substances chimiques, notamment présentes dans certains cours d’eau. Ils sont connus pour leur capacité à provoquer des effets sur le développement mental et moteur chez le nourrisson, exposé pendant la grossesse ou l’allaitement. Ils sont interdits en France depuis 20 ans.Durant trois ans, une étude a été conduite par l’Anses, en collaboration avec l’Institut de veille sanitaire (InVS), pour évaluer l’imprégnation aux PCB des consommateurs de poissons d’eau douce. Pour ce faire, les scientifiques ont étudié les habitudes alimentaires de 606 pêcheurs amateurs et des membres de leur foyer, ainsi que de 16 pêcheurs professionnels. Ces derniers ont également été soumis à un prélèvement sanguin.Les résultats de l’étude montrent une faible consommation de poissons d’eau douce dits bio-accumulateurs chez l’ensemble des participants. En outre, très peu de personnes ont dépassé le seuil d’imprégnation critique aux PCB.Face à ce constat, l’Anses préconise tout de même à la population générale de limiter sa consommation de poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs à deux fois par mois. Cette restriction est portée à une fois tous les deux mois pour les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes ou allaitantes, les nourrissons de moins de 3 ans et les adolescents.Yamina Saïdj avec RelaxnewsSource :

Étude nationale d’imprégnation aux polychlorobiphényles des consommateurs de poissons d’eau douce, Rapport de l’Anses, novembre 2011Click Here: liverpool mens jersey

Deux millions de Français boivent une eau non conforme

Plus d’un million de consommateurs reçoivent une eau contaminée en pesticides, en nitrates et en sélénium, selon une étude de l’UFC-Que Choisir, publiée mardi 20 mars. C’est dans le Bassin Parisien (Eure-et- Loir, Loiret, Seine-et-Marne, Yonne), le Nord et la Champagne (Pas-de-Calais, Marne, Aube) que l’eau serait la plus polluée. L’association de consommateurs pointe du doigt la pollution agricole.

Les habitants du Bassin Parisien, du Nord et de la Champagne les plus exposés à une eau de robinet polluée

La pollution agricole pointée du doigtSelon l’association, 97,5 % des Français ont accès tout au long de l’année à une eau de bonne qualité, mais près de deux millions de consommateurs consommeraient une eau non conforme aux critères règlementaires. Le cocktail des principaux polluants décelés (pesticides, nitrates, sélénium) mettrait en évidence, selon l’association, les graves menaces que la pression agricole fait peser sur la ressource. Une pollution que l’association estime représenter sur la facture d’eau des dépenses supplémentaires annuelles au minimum comprises entre 640 et 1 140 millions d’euros, soit de 7 % à 12 % de la facture d’eau des ménages français.L’association consumériste remarque aussi que la pollution de l’eau liée à un défaut de traitement ne représente que 31 % de la pollution de l’eau, mais qu’elle touche quand même 1 500 communes et 500 000 consommateurs. Les associations locales de l’UFC-Que Choisir, situées dans ces secteurs, sont intervenues auprès des maires des communes concernées pour leur demander d’agir.Une information commune par communeFace à ces résultats l’UFC-Que Choisir demande aux pouvoirs publics nationaux et européens :- Une protection efficace de tous les captages ;- Une application du principe constitutionnel pollueur-payeur dans le domaine des pollutions agricoles pour dissuader les pratiques agricoles polluantes ;- Que les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) soient réservées aux modes de production s’inspirant des principes des agricultures intégrées et biologiques.Pour informer les consommateurs, l’

UFC-Que Choisir met à la disposition des internautes sur son site internet les résultats de son enquête, commune par commune. Elle rappelle également que “L’enjeu d’une eau de qualité est primordial, tant du point de vue du pouvoir d’achat, que de l’environnement. Il faut en effet rappeler que, comparée à l’eau en bouteille, l’eau du robinet remporte le match haut la main. Elle est ainsi à qualité équivalente, jusqu’à 130 fois moins chère que sa rivale en bouteille plastique et contribue près de mille fois moins à l’effet de serre“.Source : Communiqué de l’UFC-Que Choisir

Un modèle de souris pour mieux comprendre l’autisme

Déclaré Grande Cause nationale 2012, l’autisme reste encore méconnu, en particulier ses origines. Très récemment, un gène associé à l’autisme chez l’homme avait été identifié : SHANK2. En fait, ce gène est à l’origine de la fabrication d’une protéine exprimée au niveau des synapses – les points de connexion entre les neurones. En réussissant à induire une mutation de ce gène chez des souris, les chercheurs ont pu observer diverses anomalies, aussi bien au niveau des synapses qu’au niveau du comportement. Un espoir pour mieux comprendre et demain mieux traiter cette maladie.

Un modèle de souris pour mieux comprendre l’autisme

Plus qu’une simple maladie, l’

autisme recouvre en fait un large spectre de problèmes regroupés sous le terme des troubles du spectre autistique (TSA). Jusqu’à présent, plusieurs centaines de gènes ont pu y être associés mais sans que leurs rôles précis dans les fonctions neurales ou leur importance n’aient pu être déterminés. Néanmoins, en février dernier, l’équipe de Pr Thomas Bergeron, chef de l’unité de Génétique humaine et fonctions cognitives (Institut Pasteur, CNRS, Université Paris Diderot) a mis en évidence le rôle central de l’un d’entre eux : le gène SHANK2. Ils ont pu démontrer que des mutations sur ce gène identifiées chez des patients autistes perturbaient le nombre de synapses et menaient donc à une altération de la communication entre les neurones. “L’ensemble de ces résultats souligne l’importance cruciale des gènes synaptiques dans les troubles du spectre autistique“ expliquait le Pr Thomas Bourgeron en février dernier*. “D’autre part, ils pointent l’existence de gènes modificateurs qui pourraient moduler les symptômes que nous regroupons sous le nom de TSA“.  Pour mieux comprendre le rôle de ces altérations, les chercheurs ont donc tenté, avec succès, de développer des lignées de souris présentant une mutation de SHANK2. Comme l’explique le Pr Thomas Bourgeron, “l’établissement de modèles animaux est crucial pour comprendre les origines multiples de l’autisme“. Pour ce faire, ils ont collaboré avec l’équipe de Tobias Boeckers (Ulm, Allemagne).Les souris mutées avaient moins de synapses que les souris non mutées. En analysant de plus près les conséquences sur le cerveau, il s’est avéré que la mutation différait selon les régions : un impact fort dans le striatum (zone impliquée dans le mouvement), modéré dans l’hippocampe et faible dans le cortex (impliqué à la fois dans l’analyse des données sensorielles et la motricité). Par ailleurs, le groupe de Michael R. Kreutz (Berlin, Allemagne) a montré que les courants synaptiques sont aussi différents. L’unité de Génétique humaine et fonctions cognitives a également montré que ces souris ne montraient pas de problèmes physiques majeurs ni de problèmes de mémoire, mais qu’elles étaient hyperactives et plus anxieuses que leurs congénères non mutées.“De façon intéressante, les souris présentent aussi des problèmes d’interactions sociales ainsi qu’une baisse du nombre et une altération de la structure des vocalisations ultrasonores. Le rôle de ces vocalisations ultrasoniques n’est pas encore bien compris mais le fait qu’elles soient quantitativement et qualitativement différentes chez les souris mutantes ouvre de nouvelles voies pour l’étude plus approfondie des mécanismes sous-jacents à la communication vocale“ note le communiqué de presse de l’Institut Pasteur. “Nous espérons qu’ils permettront d’identifier de nouveaux traitements basés sur les connaissances acquises“ conclut le chef de l’unité.  
Yamina Saïdj
 
 * “De nouveaux résultats soulignent l’importance des gènes synaptiques dans l’autisme“, communiqué de presse de l’Institut Pasteur, 30 avril 2012Source : “Un modèle de souris pour comprendre les causes synaptiques de l’autisme“, communiqué de presse de l’Institut Pasteur, 30 avril 2012Etude :

Autistic-like behaviours and hyperactivity in mice lacking ProSAP1/Shank2, Nature, 29 avril 2012
Des sites pour aller plus loin
 

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