Chicago, le 5 juin 2007 – En augmentation, le cancer de la thyroïde bénéfice d’une prise en charge bien maîtrisée. Reposant principalement sur la chirurgie et l’iode radioactif, elle permet de guérir 80 à 85 % des patients. Mais quand ces traitements s’avèrent inefficaces, les médecins disposaient de peu d’armes… Un nouveau médicament change la donne !
Présenté dans le cadre du congrès américain sur le cancer (ASCO 2007), une étude américaine offre un nouvel espoir face aux cancers de la thyroïde ne répondant pas aux traitements standards.Un cancer en augmentation, des décès en baisse
Située à la base du cou, la thyroïde secrète des hormones qui sont déversées dans le sang. On lui attribue bien souvent le rôle de chef d’orchestre tant ses troubles ont des répercussions sur l’ensemble de l’organisme. En constante augmentation, le
cancer de la thyroïde touche chaque année 3 800 personnes.
Mais parallèlement à cette augmentation, les
traitements se sont amélioré permettent globalement de guérir 80 à 85 % des cas. Le traitement standard du cancer de la thyroïde est la chirurgie qui consiste le plus souvent à enlever la totalité de la glande. Ensuite, l’administration d’iode radioactif (ou radiothérapie métabolique) va détruire spécifiquement le tissu thyroïdien restant. Une hormonothérapie pourra compenser les déficits en hormone thyroïdienne.
Mais pour ceux qui ne peuvent recourir à ces méthodes, peu d’options étaient jusqu’alors disponibles.
Un espoir pour les formes les plus évoluées
Une étude présentée dans le cadre du congrès 2007 de la société américaine d’oncologie clinique (ASCO) offre un nouvel espoir. Le composé expérimental baptisé axitinib permet de ralentir la croissance des tumeurs chez les patients atteints d’une forme avancée. Pris sous forme de comprimé, ce médicament bloque l’un des facteurs responsable de la formation des vaisseaux qui détournent normalement le flux sanguin au bénéfice de la tumeur.
Administré à 60 patients atteints de cancer de la thyroïde qui évoluait malgré tous les traitements disponibles, l’axitinib a permis d’obtenir une réduction de la tumeur de 31 % à 68 % chez plus d’un patient sur 5 (22 %). Cette diminution a durée entre 1 et 16 mois. La tumeur a arrêté d’évoluer chez la moitié des patients. Les effets secondaires se sont révélés très rare en dehors de la fatigue (43 %).
« Il y a encore trois ans, nous n’avions que peu de traitement à offrir à ces patients, et maintenant nous disposons de taux de réponse que nous n’avons jamais constaté avec la chimiothérapie » s’enthousiasme Ezra Cohen de l’Université de Chicago et principal auteur de l’étude. De plus amples études sur des patients actuellement en échec de traitement sont en cours.David BêmeSource : ASCO 2007 – Abstract 6008Click Here: cheap nsw blues jersey