Une journée pour retrouver le sommeil

Les Français dorment de plus en plus mal ! Et très peu cherchent à retrouver le sommeil, puisque les deux tiers ne sont pas traités. Ces nuits agitées ont un impact direct sur la vigilance, mettant parfois la vie en danger. La Journée du sommeil, qui se déroule le 17 mars, est l’occasion de faire le point sur les troubles qui gâchent les nuits et de découvrir les solutions adaptées.

A l’approche de la journée du sommeil, force est deconstater que ces troubles représentent un véritableproblème de société.Le dodo à vau-l’eauLa journée du sommeil a pour but d’attirer l’attention surdes troubles très répandus : les problèmes desommeil. Près de 60 % des gens se plaignent ainsid’insomnies ponctuelles. L’insomnie sévère (unmauvais sommeil toutes les nuits avec des conséquences lajournée) touche environ 5 % de la population. L’insomniemodérée (un mauvais sommeil deux ou trois nuits parsemaine), concerne quant à elle 10 à 20 % de lapopulation. Mais ce n’est que la partie émergée del’iceberg. Car il existe de nombreuses autres maladies du sommeil :apnées, narcolepsie, jambes sans repos…Et il faut évoquer les problèmes de vigilanceentraînés par le manque de repos, qui peuventêtre à l’origine d’accidents du travail ou de dramessur les routes.Pas assez de centresL’un des aspects mis en avant par tous les spécialistes estle manque de diagnostic. Aujourd’hui, on estime que seul 10 % despersonnes qui souffrent d’apnées du sommeil et 10 à15 % de celles qui soufrent de narcolepsie sont identifiées.Le problème est notamment le manque de structures d’accueil.Car les 120 centres du sommeil en France ne suffisent pas àpratiquer tous les examens nécessaires. Ainsi, pour unenregistrement du sommeil à l’hôpital, lesdélais d’attente peuvent atteindre six mois à un an!Morphée vous accueille à bras ouverts…Pour pallier à ce problème, les médecins sonten train de mettre en place des “réseaux de soins“ : desmédecins généralistes compétents entroubles du sommeil sont associés aux centres et disposentd’appareils de mesures légers et portables. Desréseaux existent ainsi dans différentesrégions de France : Provence-Alpes-Côte-d’Azur,Aquitaine et bientôt Rhône-Alpes. En régionparisienne, depuis début 2003 a été mis enplace le réseau Morphée. Différents praticienssont associés autour d’un médecin coordinateur afind’améliorer le diagnostic et la prise en charge. Ils peuventéchanger les dossiers médicaux par voieélectronique. Les patients ont accès adifférentes informations grâce à ceréseau, à Internet, mais aussi par le biais desAssociations de patients qui sont liées à ladémarche.Ces structures devraient permettre d’améliorer grandement lediagnostic, pour aider enfin les Français à retrouverle sommeil !Que vous-même souffriez ou non d’insomnies, n’hésitezpas à profiter de la Journée du sommeil pour vousinformer plus sur ces troubles. Pour rencontrer desspécialistes et découvrir la prise en charge,n’oubliez pas que de nombreux Centres du sommeil vous ouvrent leursportes.Alain SousaClick Here: cheap all stars rugby jersey

Quand votre travail pèse sur vos jambes

Métro, boulot, bobo… Pour vos gambettes, le travail, c’est pas toujours la santé ! Après des heures à piétiner dans les transports, nombre d’entre nous restent debout ou assis, immobiles, toute la journée. Et le soir, on ne compte plus les personnes souffrant de jambes lourdes…

A la veille de la semaine nationale de prévention desmaladies veineuses, la société française dephlébologie tire la sonnette d’alarme. Et pour cause ! 18millions de Français souffrent des troubles veineux, maisconnaissent mal les facteurs de risques de cette maladie, enparticulier les risques professionnels.Une maladie ignoréeSi les Français reconnaissent avoir les jambes lourdes, desvarices, être victimes d’impatience, dedémangeaisons… rares sont ceux qui estiment souffrir d’unemaladie veineuse. Un étrange paradoxe qui en dit long sur laméconnaissance de cette pathologie. Entre ignorance etfatalité, la résignation dans la douleur s’installe.Ces malades qui s’ignorent ne connaissent pas, ou mal, lesprincipales causes de leurs troubles, ainsi que leséventuelles complications. Cette maladie provoque pourtantde nombreuses interventions chirurgicales, des ulcères, desphlébites… dont la gravité ne peut êtrepassée sous silence. D’où l’intérêt dela campagne d’information lancée par lasociété française de phlébologie. Du 8au 14 avril, les services de médecine du travail et lescabinets de phlébologie-angéiologie ouvrent leursportes. Durant toute cette semaine, les personnes désirants’informer sur la pathologie veineuse pouront participer àdes réunions d’informations gratuites. Pour connaîtreles coordonnées des phlébologues participant àcette opération, il vous suffit de composer le 0820 10 2030 (0,12 euros la minute) ou de vous connecter sur le sitewww.infoveines.orgLes conditions de travail, un facteur de risque majeurSi l’on sait aujourd’hui que l’hérédité etl’hygiène de vie jouent un rôle fondamental dansl’apparition des troubles veineux, on oublie souvent quel’environnement de travail doit également êtreconsidéré comme un facteur de risque. Les personnesinterrogées dans le cadre d’un sondage réalisépar l’institut Louis Harris, sont seulement 11 % à citer lesconditions de travail comme facteurs provoquant ou aggravant lamaladie veineuse, et 33 % des sondés estiment que leuractivité professionnelle ne peut pas du tout favoriser leurpathologie. Pourtant pour le Docteur Franck Chleir,secrétaire général de la Sociétéfrançaise de phlébologie, « Il est important degarder à l’esprit que les conditions de travailreprésentent une part importante dans la majoration de lamaladie et que toutes les catégories socio-professionnellessont concernées. Les facteurs environnementaux doiventaujourd’hui être mieux pris en compte». Ainsi letransport quotidien en position immobile, la position de travailassise ou debout prolongée, la chaleur ambianteélevée, le port de charge lourdes… sont reconnuescomme facteurs de risque d’apparition et d’aggravation despathologies veineuses. Pour le Dr Ange Mezzadri, “on peutmême chiffrer la part de l’environnement dans la survenue del’insuffisance veineuse au travail : la station deboutprolongée et/ou l’atmosphère chaude est à 75 %responsable de la maladie, le quart restant étant liéau “terrain“ de la personne, c’est-à-direà hérédité au surpoids… c’est direl’importance des facteurs environnementaux“.Le médecin du travail, un interlocuteurprivilégiéLes personnes souffrant de maladie veineuse ne consultent que troprarement pour ce trouble. Et quand elles arrivent enfin dans lecabinet du médecin parce qu’elles ne supportent plus lesvaricosités inesthétiques sur leurs jambes, il estdéjà bien tard. “Les problèmesesthétiques sont la partie émergée del’iceberg, mais il y a dessous un vrai problème veineux,qu’il faut dépister“, insiste le Dr Chleir. “Et ce messagevaut pour les hommes qui arrivent généralement avecune pathologie plus avancée“, poursuit-il. Ont-ils peur dudiagnostic ou s’occupent-ils moins bien de leur santé,toujours est-il que la consultation est trop tardive. Alors pourquoi ne pas profiter des visites régulières (une foispar an) à la médecine du travail pour évoquerces problèmes ? Le médecin du travail peut jouer unrôle essentiel dans la prise en charge de la pathologieveineuse. Sa mission lui permet d’exercer un suivi régulierdes salariés et ce professionnel de santéconnaît mieux que tout autres les contraintes imposéespar les postes de travail. Aussi le rôle du médecin dutravail devrait être prépondérant puisqu’il està même d’intervenir sur la prévention, ledépistage mais aussi le suivi. Sans compter que lemédecin du travail peut aider le salarié àadapter son poste à sa pathologie… S’il ne peut pasprescrire de traitement, il saura orienter le malade vers le boninterlocuteur santé et pourra devenir un réelaccompagnateur dans la démarche de consultation d’unphlébologue. Cette collaboration permettra de mettre enplace un traitement efficace et de ne plus souffrir inutilement…Alors ne négligez plus vos symptômes, n’acceptez plusd’avoir mal aux jambes, les troubles veineux se soignent. Acondition d’en parler !Quelques idées simples àmettre en pratique au travailTrois à quatre fois par jour, à raisons d’une minutepar séances :
– Pratiquer des mouvements de flexion- extension de la chevillerégulièrement ;
– Contracter les muscles des cuisses ;
– Faites de mouvements de respirations amples.Mais aussi :
– Changer de position fréquemment ;
– Ne pas croiser les jambes ;
Profiter des moments de pauses pour marcher.Aude MaréchaudClick Here: Fjallraven Kanken Art Spring Landscape Backpacks

Epilepsie et vie de femme

En France, 500 000 personnes souffrent d’épilepsie. Malgré l’avènement de traitements de plus en plus efficaces, on constate un plus grand nombre de décès chez ces personnes. Cette surmortalité est multipliée par cinq chez les patients dont la maladie est mal contrôlée par les traitements, en particulier pour les formes pharmacorésistantes : morts subites, noyades et chutes, accidents domestiques, de sport ou de la voie publique. D’après une étude récente, 40 % de ces décès pourraient être évités par une prise en charge thérapeutique optimisée.
Au-delà de ces risques, la prise en charge de l’épilepsie chez la femme comporte certaines particularités liées en partie aux influences hormonales, aux effets secondaires de certaines molécules (prise de poids, éruptions cutanées, pilosité excessive, baisse de la libido…), aux possibles interactions avec une contraception orale ou le désir d’enfant… Si la majorité des grossesses se déroulent sans complication, elles comportent néanmoins certains risques. Ainsi, une surveillance particulière doit être réalisée du fait d’une augmentation de la fréquence des crises en début, en fin de grossesse et pendant le post-partum immédiat. Le dialogue patient/médecin est très important, dès le diagnostic de la pathologie. Source : conférence de presse des laboratoires GSK du 17 mars 2005Click Here: Cheap FIJI Rugby Jersey

Pas plus d'accouchements pour la pleine lune

Les croyances ont la vie dure et de nombreuses personnes sont persuadées que les enfants naissent plutôt les soirs de pleine lune ! Cette idée vient certainement des liens que l’on fait entre cycle lunaire (29 jours) et cycles menstruels (environ 28 jours). Et sages-femmes et gynécologues vous garantiront que les maternités sont débordées ces nuits là. Mais qu’en est-il réellement ?
La dernière étude en date, menée par des scientifiques américains, remet sérieusement en cause cette idée. Les chercheurs ont recensé toutes les naissances survenues en Caroline du Nord sur quatre ans, entre 1997 et 2001, soit plus de 500 000 accouchements. Résultat : ils ont trouvé un nombre identique de naissances lors des différentes phases du cycle lunaire. De même, il n’y a pas plus de césariennes ou de naissances gémellaires les soirs de pleine lune. Le mystère de la grossesse reste d’ailleurs entier, puisque l’on ne connaît toujours pas précisément l’élément qui va provoquer la naissance de bébé.
Futures mamans, il n’y a donc pas de moyen de prédire avec certitude la date de votre accouchement. En attendant, les scientifiques qui ont mené l’étude n’ont pas dit s’ils allaient s’attaquer à un autre problème épineux : faut-il se faire couper les cheveux durant cette même pleine lune, afin qu’ils repoussent plus vite ? Source : Am J Obstet Gynecol, mai 2005 ; vol. 192 : p. 1462-1464.

Diabète : halte aux complications !

Longtemps silencieux, le diabète est la première cause de cécité avant 50 ans et est responsable de 10 000 amputations par an. Pourtant, moins d’un patient sur deux fait régulièrement surveiller ses yeux et moins d’un sur cinq ses pieds… La grande majorité de ces problèmes pourrait être pourtant évitée grâce à un dépistage régulier.

“On compte en France plus de deux millions de diabétique, dont 90 % sont de type 2. Et ce chiffre augmente de 3 % par an“ précise le Pr. Didier Houssin, directeur général de la santé. 90 % des diabétiques sont traités par des médicaments. Mais la prise en charge repose également sur le dépistage des complications. Afin de mobiliser professionnels et patients, les autorités sanitaires lancent une nouvelle campagne d’information.
Mobilisation contre les complications
Cette maladie est loin d’être anodine. Le diabète est ainsi responsable de près de 10 000 décès. “Silencieuse pendant 10 à 15 ans, cette maladie ne fait pas souffrir mais attaque les yeux, les nerfs, les reins, les coronaires et les artères des membres inférieurs“ précise le Pr. Slama, président de l’Association de langue française pour l’étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam). L’atteinte des gros vaisseaux sanguins augmente le risque de maladies cardiovasculaires, responsables d’un décès sur deux parmi les diabétiques. L’atteinte des petits vaisseaux sanguins entraîne des dommages sur des organes aussi variés que la rétine, le rein et les nerfs périphériques.
Des dizaines de milliers de malades sont chaque année victimes de ces troubles. Pourtant, ces dommages ne sont pas une fatalité et la grande majorité pourrait être évitée grâce à un dépistage régulier. Pour le rappeler, les autorités sanitaires et les associations se sont mobilisées. Une nouvelle campagne de prévention et d’information repose sur un guide d’aide à l’action en éducation du patient diabétique de type 2 sous forme de CD-rom destiné aux professionnels de santé (3), des affichettes et des brochures d’information destinées aux cabinets médicaux et aux pharmacies.
La première cause de cécité des moins de 50 ans
Les lésions de la rétine causées par le diabète peuvent rendre les patients aveugles. Le diabète est ainsi la première cause de cécité chez les personnes de moins 50 ans. La prévention des rétinopathies diabétiques fait partie des priorités de santé publique. Elle repose sur la réalisation une fois par an d’un fond d’oeil (examen qui nécessite la dilatation de la pupille grâce à des gouttes). Problème : selon l’enquête nationale Entred, un patient sur deux est passé à côté de cet examen ophtalmologique en 2001. Dans un contexte de pénurie croissante des ophtalmologistes, les experts placent beaucoup d’espoirs dans l’utilisation de rétinographes qui peuvent être utilisés par les paramédicaux (orthoptistes, infirmiers…). En pratique, la rétine du patient est prise en photo. Il peut repartir sans les contraintes du fond d’oeil (dilatation de la rétine, interdisant momentanément la conduite d’un véhicule). Les clichés sont transmis à un centre de lecture dans lequel des ophtalmologistes formés et expérimentés interprètent les images et rédigent un compte-rendu, adressé au patient et à son médecin. En cas d’anomalie, un ophtalmologiste s’engage à recevoir le patient dans les plus brefs délais et à la traiter si besoin, par photocoagulation au laser (qui a pour but de détruire les microvaisseaux lésés avant qu’ils ne menacent la vue).
Actuellement, trois expérimentations de rétinographes sont en cours en France : en Ile-de-France (Ophdiat), dans le Nord-Pas-de-Calais (Prevart) et en Bourgogne. L’année 2005 sera consacrée à l’étude de ces programmes en vue d’une possible généralisation au territoire national en 2006 par l’Assurance maladie. De tels programmes existent déjà dans plusieurs pays anglo-saxons et d’Europe du Nord.
10 000 amputations par an
Mais les yeux ne sont pas les seuls menacés. L’atteinte des petits vaisseaux (artérites) et des petits nerfs des pieds et des jambes est un important sujet de préoccupation. Mal équilibré, le diabète atténue la sensibilité du pied. Le patient ne perçoit plus les agressions des chaussures, les durillons et les infections peuvent se compliquer et gangrener. Ce qui entraîne alors des amputations. On en dénombre 10 000 chez les diabétiques chaque année en France. Pour éviter ces drames, un seul mot d’ordre : la prévention. Mais seulement un patient sur cinq bénéficie d’un dépistage adéquat des lésions du pied.
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“Il est ainsi important de pratiquer annuellement un tel dépistage avant la survenue de complications. Pour ce faire, pas besoin d’un appareillage complexe : un simple filament de nylon appuyé sur la plante des pieds exerce une pression de 10 g et le patient doit préciser s’il la ressent ou non“ précise le Dr Michel Varroud-Vial, président de l’association de coordination des réseaux diabète (Ancred).
Pas moins de 10 % des patients devraient bénéficier d’une prise en charge spécifique. Dans le cas de lésions importantes (grade 2 et 3), le suivi doit être effectué tous les deux mois par un podologue formé. Des soins ne sont pas remboursés sauf au sein des réseaux de soins. Actuellement, les 73 réseaux prennent en charge quelques 30 000 patients (sur les 200 000 qui le nécessiteraient). Ces expérimentations devront là-encore faire l’objet d’une évaluation jusqu’au 31 juillet 2006 avant d’être généralisée au sein des réseaux.
Evaluation fin 2005 pour la généralisation des rétinographes, jusqu’à mi-2006 pour la prise en charge en réseau des lésions du pied… Comment justifier de tels délais alors que la loi relative à la santé publique prévoit de faire bénéficier 80 % des diabétiques d’une surveillance de ces risques d’ici 2008 ? Besoin scientifique d’identifier les meilleures prises en charge pour les uns, raisons principalement budgétaires pour les autres… En attendant ces échéances, de nouvelles recommandations concernant le traitement du diabète devraient paraître dans les mois qui viennent.
David Bême
Des sites pour aller plus loin :
L’association françaises des diabétiques (AFD) :
http://www.afd.asso.fr/
L’association de langue française pour l’étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam) :
http://www.alfediam.org/
L’association de coordination des réseaux diabète (Ancred) :
http://www.ancred.org/
L’Institut national de prévention et d’éducation en santé (Inpes) :http://www.inpes.sante.fr/

Grippe : faites-vous vacciner !

Dès le 22 septembre, les vaccins antigrippaux seront disponibles en pharmacie. La campagne de vaccination antigrippale permet une prise en charge à 100 % de ce produit pour les personnes de 65 ans et plus et celles atteintes de certaines affections de longue durée (ALD).
Cette année encore, un formulaire de prise en charge du vaccin est envoyé durant le mois de septembre par l’Assurance Maladie à plus de 8 millions de personnes (personnes de 65 ans et plus ou personnes atteintes de certaines affections de longue durée). Ce formulaire est constitué de deux volets. Le premier volet concerne la prise en charge du vaccin antigrippal et doit être rempli par le médecin pour la prescription et le pharmacien pour la délivrance du vaccin. Le second volet concerne la prescription de l’injection du vaccin. Il permet au médecin, s’il le souhaite, de prescrire l’injection par un(e) infirmier(ère).
Rappelons que la grippe ne bénéficie d’aucun traitement curatif totalement satisfaisant. Parce que les différents virus de la grippe ont la propriété de se modifier au fil du temps, la vaccination annuelle est le seul moyen de prévention efficace. Pourtant la couverture vaccinale reste en France insuffisante.
Si en 2004 la couverture vaccinale était bonne chez les plus de 70 ans (70,8 %), elle reste insuffisante chez les “jeunes seniors“, puisque moins de la moitié des 65-69 ans (45,5 %) a été vaccinée. Sur plus de 800 000 personnes de moins de 65 ans concernées par une des 9 ALD exonérantes et bénéficiant donc de la prise en charge à 100 % du vaccin, seulement 50,8 % de ces personnes ont été vaccinées en 2004.
Seule une vaccination réalisée à temps peut vous épargner d’importants soucis. Alors n’hésitez plus, faites-vous vacciner !Source : Communiqué de l’Assurance maladie du 12 septembre 2005

SMS, textos : dites-le avec le pouce !

En quelques années, les mini-messages ou SMS ont conquis tous les propriétaires de mobile ! A tel point que le pouce est devenu un organe de communication à part entière. Qui aujourd’hui envoie encore une carte de voeux par la poste pour la bonne année ? Un message texte suffit ! Mais que révèle cette habitude ? Découvrez la face cachée des textos…

Plus de 72 % des gens possèdent un téléphone portable en Europe. Et les SMS sont devenus une partie essentielle de cette révolution numérique. En Angleterre, plus d’un milliard de messages sont envoyés par mois. En France, ce sont 35 millions de voeux électroniques qui ont été échangés le premier janvier 2006.
Qui sont les “texters“
Mais qui sont les agités du pouce ? Si tout le monde envoie des messages de temps en temps, les véritables adeptes, qui privilégient ce moyen de communication, sont essentiellement les plus jeunes. 90 % des ados préféreraient envoyer des messages que de parler de vive voix au téléphone. Et les jeunes adultes ne sont pas en reste : 78 % des Français de 18-24 ans sont des habitués des SMS. Et 80 % des moins de 45 ans jugent que l’envoi de messages textes est la fonction la plus utile de leur téléphone. Les femmes seraient un peu plus textos que les hommes sans qu’on puisse parler de féminisation du pouce. Et il ne faut pas croire que les SMS sont utilisés uniquement pour leur côté pratique ou fonctionnel. Moins d’un tiers les utilisent dans ce but. Les utilisations majoritaires seraient les messages d’amour, l’amitié et autres fonctions plutôt relationnelles et sociales. Le développement des textos est tel que certains spécialistes n’hésitent pas a parler d’addiction, et des cliniques proposent même des cures de désintoxication.
Un monde à part
Mais surtout aujourd’hui les messages textes sont devenus un moyen à part entière de contacter son réseau de proches. Et cela s’adresse pratiquement exclusivement au cercle d’amis : une étude anglaise a montré que les “texters“ n’envoient pas des SMS indifféremment a tout leur carnet d’adresse. Ils envoient de manière intensive des textos à un petit groupe d’amis. Les SMS sont envoyés moins facilement à un membre de la famille. Ce cercle de proche est d’ailleurs quasiment en permanence relié par clavier interposé. Et paradoxalement, ce type de liaison virtuelle serait plus fort ! Car les communications par textos seraient plus nombreuses et moins superficielles.
A noter que de nouvelles fonctionnalités, tel que l’accès aux logiciels de messagerie instantanée du web sur son mobile, devraient renforcer ce phénomène.
Le pouce des timides
Pour certains spécialistes, les textos seraient, encore plus que les forums de discussions, la bouée de sauvetage des grands timides et les phobiques sociaux. En clair, tous ceux qui ont du mal à s’exprimer en face à face. Ces véritables “handicapés sociaux“ en sont réduits à même éviter la conversation téléphonique pour lui préférer le message texte. Des scientifiques ont montré que les personnes qui ont tendance à nouer des amitiés plutôt dans le monde virtuel de l’Internet sont aussi plus attirées par les messages textes. Les SMS seraient même utilisés par certains à la manière d’un “chat“. Et les échanges instantanés, n’importe quand, feraient des SMS de véritables discussions à bâtons rompus… sans paroles. Avec l’avantage pour les timides d’avoir plus de temps pour réfléchir à ses réponses.
Y a klk1 ?
Si le SMS est devenu un mode de communication à part entière, il a aussi son langage… qui d’ailleurs hérisse le poil des puristes. Ecriture phonétique, lettres qui remplacent des syllabes… Il s’agit pratiquement d’un rébus sur petit écran. Celui-ci renforce encore plus le sentiment d’appartenance à un groupe, avec son langage et ses codes. Mais ses détracteurs soulignent que cette simplification limite la richesse de la discussion. Difficile en effet de philosopher en langage SMS… On notera néanmoins des initiatives intéressantes, telles que les fables de La Fontaine en SMS publiées par Phil Marso (son site propose un cours de CP du SMS : http://www.profsms.com/).
Même si vous êtes un adepte des SMS, n’oubliez pas tout de même de rencontrer vos amis dans la vraie vie. Et alors éteignez votre portable !
Louis Asana
Source : The social and Psychological Effects of SMS Text Messaging, University of Plymouth, fevrier 2004
Enquête menée par la société Tegic, 2005Click Here: Kangaroos Rugby League Jersey

Café : votre coeur va-t-il boire la tasse ?

Connu depuis des siècles tant pour ses qualités gustatives que stimulantes, le café peut-il se révéler dangereux pour le coeur ? Sa consommation quotidienne pourrait influer sur le risque d’infarctus. Protecteur ou délétère, mais tout dépend de vos gènes !

Les effets du café sur la santé ont été étudiés depuis plus de deux siècles ! Ses qualités stimulantes peuvent-elles se révéler problématique en cas de consommation déraisonnable ? Plusieurs études se sont penchées sur le sujet avec des résultats contradictoires.
Entre vices et vertus…
D’une part, il semble que la consommation de café puisse augmenter la concentration sanguine de cholestérol et les triglycérides, deux facteurs de risque cardiovasculaires(1,2). Mais le mode de préparation pourrait également jouer, le café filtré présentant moins de danger. S’il est démontré que le café peut augmenter la pression artérielle(3), le lien entre cette élévation temporaire et la survenue d’infarctus chez les grands consommateurs reste discuté. C’est plus son association avec d’autres facteurs de risque qui serait éviter : tabac, surpoids, hypertension, cholestérol… De récentes recherches suggèrent également que cette élévation de la tension artérielle touche surtout les consommateurs occasionnels et non les habitués du petit noir(4).
Face à cette multitude de résultats contradictoires et à la difficulté d’isoler la seule action du café, les experts recommandent simplement la modération aux patients présentant des risques cardiovasculaires(5). Mais de récentes études vont aujourd’hui jusqu’à suggérer un effet cardio-protecteur du café pour les buveurs réguliers(6). Mais au-delà de ces approches globales, cette boisson a-t-elle le même effet sur chacun d’entre nous ?
De coeurs inégaux face au café
Des chercheurs canadiens (Université de Toronto) se sont intéressés à la manière dont le café est dégradé dans l’organisme grâce à une enzyme particulière, qui existe sous deux formes selon le profil génétique du buveur(7). La première forme permet une élimination rapide de la caféine tandis que la seconde offre une dégradation plus lente. Pour savoir si les caractéristiques génétiques influaient sur les effets du café, plus de 2 000 personnes ayant survécu à un infarctus ont été recrutées et comparées à autant de personnes en bonne santé.
Au final, il apparaît que parmi les “éliminateurs lents“, les buveurs de 2 ou 3 tasses ont un risque d’infarctus multiplié par 1,36 ; dès la quatrième tasse, ce risque est multiplié par 1,64. Pour les mêmes consommations, les “éliminateurs rapides“ voient leur risque respectivement diminuer de 22 % et de 1 %.
L’âge aurait également une influence. Chez les éliminateurs lents de moins de 59 ans, la consommation d’au moins 4 tasses de café double le risque d’infarctus par rapport à ceux qui ne boivent qu’une tasse. Pour les moins de 50 ans, ce risque est quadruplé ! Chez les éliminateurs rapides de moins de 59 ans, la consommation d’une tasse par jour réduisait le risque d’infarctus de 52 %, celle de 2 à 3 tasses de 43 %.
Faut-il réduire sa consommation ?
Protecteur ou les uns, dangereux pour les autres… Puisque l’on ne peut pas deviner l’état de son métabolisme et que l’on ne va pas rechercher cette particularité chez tous les malades cardiovasculaires, les recommandations habituelles d’une consommation modérée restent valables. Même si ces résultats sont confirmés, la caféine représente certainement un risque proportionnellement moins important que les autres facteurs de risque comme le cholestérol, l’hypertension ou le tabagisme.
David Bême
1 – BMJ. 1990 Mar 3;300(6724):566-9.2 – Eur J Epidemiol. 2005;20(4):311-6.3 – J Hypertens. 2005 May;23(5):921-8.4 – Circulation. 2002 Dec 3;106(23):2935-40.
5 – Pr. François Carré, “Café et système cardiovasculaire“ ; Café et santé –
Editions Expression santé6 – Prog Cardiovasc Nurs. 2005 Spring;20(2):65-9.7 – JAMA. 2006 Mar 8;295(10):1135-41.Click Here: Cheap QLD Maroons Jersey

Les mille et un méfaits de la grippe

Maladie infectieuse virale, la grippe n’est pas une maladie anodine. Chaque année, des millions de Français sont infectés et pour certaines personnes vulnérables, les complications peuvent être mortelles. Zoom sur ces épidémies.

C’est la même chose chaque hiver, l’épidémie de grippe sévit durant six à huit semaines (1) et infecte des centaines de millions de personnes, dont 2 à 7 millions en France (2). En moyenne, un adulte sur dix et un enfant sur trois sont touchés chaque année (1).
Un virus changeant
La grippe est loin d’être anodine pour les personnes vulnérables comme les personnes âgées, les malades chroniques. La mortalité annuelle directe ou indirecte liée à la grippe saisonnière serait ainsi en France de l’ordre de 7 500 personnes. Et l’histoire est jalonnée de pandémies beaucoup plus mortelles : la “grippe espagnole“ de 1918-19 a fait 40 millions de victimes dans le monde, la “grippe asiatique“ de 1957-58 a été fatale à 4 millions d’individus et celle de 1968-69 à 2 millions.
Face à une telle menace, la surveillance des virus émergents est essentielle. Seule l’identification des différents virus menaçant l’homme permet de mettre en oeuvre les mesures de prévention adéquate (élaboration des vaccins et des réactifs de détection des virus). C’est l’Organisation mondiale de la santé s’appuyant sur un vaste réseau de laboratoires qui est en charge de cette veille. Le système d’alerte français s’appuie sur les GROGs (groupes régionaux d’observation de la grippe) appartient au réseau européen EISS (European Influenza Surveillance Scheme).
Une menace pour la santé publique
La réponse doit être rapide et efficace car la transmission de la grippe se fait très rapidement par le biais de gouttelettes de salive et de sécrétions respiratoires, à l’occasion d’éternuements ou de toux, et par contact direct notamment par les mains. Les personnes infectées sont contagieuses deux jours avant l’apparition des symptômes et jusqu’à 5 jours après (3). Après une période d’incubation de un à quatre jours, la fièvre, la toux, les maux de tête et un malaise général apparaissent rapidement. Si ces symptômes peuvent s’estomper plus ou moins rapidement, la toux et la fatigue peuvent persister plus de deux semaines.
Face à cette infection virale, certaines personnes s’avèrent plus vulnérables : les personnes âgées, celles fragilisées par une maladie chronique (comme certaines affections broncho-pulmonaires, asthme, cardiopathies et insuffisances cardiaques, néphropathies, diabète, déficits immunitaires cellulaires, drépanocytose), ainsi que les jeunes enfants et les nourrissons, chez qui de fortes fièvres peuvent entraîner des convulsions.
Outre ses conséquences sanitaires, l’épidémie de grippe a un impact économique non négligeable : les coûts directs supportés par le système de santé (consultation, hospitalisations…) et la société sont extrêmement élevés.
Face à ce virus changeant, la meilleure arme reste le vaccin anti-grippal. Dans certaines circonstances, certains antiviraux s’avèrent également utiles tant sur le plan de la réduction de la transmission que sur le plan thérapeutique.
David Bême
1 – Am J Epidemiol. 1980 Dec;112(6):798-811.2 – InVS – aide mémoire sur la grippe – septembre 20063 – SPILF – Prise en charge de la grippe en dehors d’une situation de pandémie en 2005 – Médecine et maladies infectieuses 35(2005)S245-S273Click Here: gws giants guernsey 2019

Narguilé, chicha : quels sont les dangers ?

Entre amis ou en famille, à la maison ou dans les cafés, la chicha est devenue la nouvelle tendance. Cultivant une apparence de convivialité et de moindre dangerosité, ce tabagisme séduit les plus jeunes. Mais cette nouvelle mode est-elle réellement inoffensive ?

Rien qu’à Paris, on compte plus de 150 salons ou cafés orientaux dans lesquels on peut fumer le narguilé. Autre témoin de cet engouement, la vente de tabac à narguilé ou tabamel (mélange de tabac, glycérine et arômes) serait en constante augmentation. Dans le cadre du congrès de pneumologie de langue française 2007, plusieurs travaux présentés se sont intéressés à ce phénomène.
Un tabagisme essentiellement domestique
Pour en savoir plus sur les modes de consommation de ce produit, un enquête auprès de 50 consommateurs a été conduite par des pneumologues français (1).
Essentiellement des hommes (87 %), les consommateurs étaient âgés en moyenne de 22,3 ans. Plus de la moitié fument plus d’une fois par semaine, presque toujours le soir (85 %), surtout le week-end (70 %). Dans plus de la moitié des cas la prise dure de 40 à 60 minutes.
La consommation est essentiellement à domicile (65 % des cas) et plus rarement dans un bar à chicha (5 % des cas). Les personnes se fournissent en tabamel auprès des buralistes mais aussi de sites internet. En matière d’hygiène, les fumeurs sont assez négligents… Les tuyaux ne sont qu’exceptionnellement changés. Moins d’un tiers des consommateurs utilisent des embouts personnels. Des pratiques qui ne sont pas sans conséquences…
Ils sont conscients du danger de la fumée, puisque plus de 85 % la considèrent comme “plutôt toxique“ ou “toxique“. Néanmoins, moins de 2 % des répondants envisagent un arrêt de la chicha. Une pratique sans rapport avec les autres formes de tabagisme, puisque 79 % disent ne pas fumer habituellement de cigarettes.
Plusieurs dangers insoupçonnés
Le Groupe d’étude sur la réglementation des produits du tabac de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dénonce la croyance selon laquelle la chicha serait relativement inoffensive (2). Une idée entretenue par des indications très insuffisantes des fabricants. L’étude de 18 paquets vendus en France conclut que les informations présentées sont “non conformes à la loi et trompeuses pour les consommateurs“ (3).
Selon ce rapport de l’OMS (2), le fait que l’eau retienne une partie de la nicotine au passage incite les fumeurs à inhaler plus profondément (pour “avoir leur dose“). Cela les expose à des quantités plus importantes de carcinogènes et de monoxyde de carbone. Toujours selon ce rapport, cet usage constitue un risque sanitaire sérieux pour les fumeurs actifs ou passifs (en particulier pour les femmes enceintes) ; le passage par l’eau n’élimine pas les composants toxiques (en particulier le monoxyde de carbone, les métaux lourds et les carcinogènes, produits aussi bien par la combustion du tabac que celle des braises). Les experts estiment ainsi qu’il ne s’agit pas là d’une alternative sûre à la cigarette mais plus une dangereuse porte d’entrée dans le tabagisme pour des jeunes séduits par ce nouveau mode de consommation.
Chercheur en socio-anthropologie et tabacologie (4), Kamal Chaouachi juge ces conclusions alarmistes et dénonce une méthodologie amenant à des conclusions très fluctuantes selon les études : une séance de narguilé est comparée à 40 ou même 200 cigarettes, le taux de monoxyde ingéré varie de 14 à 120 ppm (parties par million)… Ne niant pas les risques pulmonaires liés à la fumée de narguilé (et au charbon de bois destiné à chauffer le tabamel dans le fourneau), il craint cependant que sa diabolisation n’aboutisse qu’à disculper la cigarette (5).
Le souffle, c’est la vie !
Enfin, le rapport de l’OMS estime que le fait d’aspirer la fumée sur un même embout pose des problèmes de transmission de maladies telles que la tuberculose ou l’hépatite. Ce danger a été étudié par des chercheurs français qui ont examiné 41 tubes de narguilé ramassés par hasard dans plusieurs cafés et restaurant de la ville d’Alep (6).
Après avoir étudié ces tubes (rinçage et mise en milieu de culture), les chercheurs ont isolé 74 germes bactériens différents. Selon les auteurs, “l’utilisation répétée du même narguilé par plusieurs fumeurs consécutifs ou en même temps sans prendre en compte de changer le tube après chaque utilisation peut engendrer plusieurs infections pulmonaires“.
Même s’il est difficile de comparer le risque lié à la fumée de narguilé et celle de cigarette, on ne peut nier l’existence d’un risque pulmonaire pour ces deux pratiques. Ainsi, l’utilisation régulière de la chicha peut conduire aux mêmes maladies que celles auxquelles s’exposent les fumeurs réguliers : broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), cancer du poumon… En conclusion, il convient de rappeler que pour préserver votre souffle, la meilleure solution est de vous abstenir de toutes formes de tabagisme.
David Bême
1 – Abstract 025 – Comment les jeunes français fument la chicha (narguilé) – Congrès de pneumologie en langue française 2007 (Lyon) du 2 au 5 février 2007 – Revue des maladies respiratoires janvier 2007 – Hors série 12 – World Health Organization (Tobacco Free Initiative)3 – Abstract 123 – Informations présentées sur les paquets de tabac à narguilé – Congrès de pneumologie en langue française 2007 (Lyon) du 2 au 5 février 2007 – Revue des maladies respiratoires janvier 2007 – Hors série 14 – J Negat Results Biomed. 2006 Nov 17;5:17. Review.5 – Communiqué de M. Kamal Chaouachi suite à un reportage de France 26 – Abstract 035 – Narghilé, le danger masqué – Congrès de pneumologie en langue française 2007 (Lyon) du 2 au 5 février 2007 – Revue des maladies respiratoires janvier 2007 – Hors série 1