La maladie d’Alzheimer concerne 600 000 Français et plus de110 000 nouveaux cas se déclarent chaque année. Or onconnaît encore très mal les origines de la maladie.Mais une étude américaine offre un nouveléclairage : des scientifiques ont montré que lerisque de développer cette atteinte chez les seniors hommessemblait lié au taux de testostérone dans le sang.Les chercheurs ont suivi l’évolution du taux de cettehormone chez 574 hommes de 32 à 87 ans durant plusieursannées. Ils ont pu noter qu’à chaque fois que le tauxde testostérone augmente de 50 %, le risque dedévelopper la maladie d’Alzheimer diminue de 25 %. Certes,les liens entre les hormones sexuelles et le vieillissement ducerveau ne sont pas expliqués. C’est pourquoi les chercheursne veulent pas évoquer de traitement à base detestostérone pour l’instant. Ils préfèrentattendre les résultats de plusieurs études portantsur des traitements hormonaux substitutifs pour hommes avant deconclure. Néanmoins, ces critères pourraient servirde base à un diagnostic précoce.Source : Neurology, janvier 2004 ; vol. 62 : p. 188-93.
Month: May 2020
Espérance de vie : vieillir ensemble
Alors que l’espérance de vie a beaucoup progressédurant le XXe siècle, l’inégalité entre lessexes s’est creusée : les femmes ayant gagné de plusnombreuses années de vie que leur conjoint. Mais depuis 20ans, cet avantage tend à se réduire, comme entémoigne une étude de l’Institut national desétudes démographiques (INED).
En 2003, l’espérance de vie des Françaisesétait de 82,9 ans contre 75,9 ans pour les hommes, soit unécart de sept ans alors qu’il était de 8,2 en 1980.La baisse de cet avantage féminin se confirme dans d’autrespays comme la Suède (4,3 ans) ou les Etats-Unis (5,4 ans),à l’exception du Japon.
Lors de l’été 2003, la mortalité liéeà la canicule a été plus importante chez lesfemmes. Mais outre cet événement exceptionnel, lachercheuse France Merlé insiste sur un changement descomportements individuels face à la santé.Grâce aux efforts de prévention, les hommes ont ainsifreiné leur consommation de tabac, d’alcool et sontaujourd’hui moins souvent victimes d’accident de la route. Ils sontde plus en plus attentifs à leur santé enprivilégiant une alimentation équilibrée, encontrôlant régulièrement des facteurs de risquecardiovasculaire… A contrario, les femmes fumeuses sont de plusen plus nombreuses, ce qui pourrait avoir des répercussionssur le taux de mortalité féminin dans les prochainesannées.
L’espérance de vie féminine reste cependant toujourssupérieure car malgré ces changements decomportements, le beau sexe dispose d’un avantage biologique queFrance Merlé estime à deux ans environ.Source : Population & Sociétés -numéro 401 – mai 2004
Trop d'accidents de ski !
Liberté, plaisir, évasion… Chaque année,plus de cinq millions de Français et deux millionsd’étrangers profitent du vaste domaine skiablefrançais. Mais attention aux accidents ! Plus de 55 000interventions des services de secours spécialisés ontété recensés pour la saison 2003-2004. Faceà de tels chiffres, le Ministère de la jeunesse etdes sports, le Ministère de l’intérieur et denombreux partenaires lancent une nouvelle campagne deprévention des accidents de ski. Son but principal est derappeler aux amateurs de glisse les différentesrègles de conduite à adopter sur les pistes. Deuxméritent une attention particulière : «Maîtrisez votre vitesse » et « Priorité auskieur aval » (celui qui se trouve en contrebas).
Par ailleurs, la SOFCOT diffuse un dossier sur les accidents dessports d’hiver en rappelant que l’entorse du genou reste l’accidentnuméro 1. Trois fois plus fréquent chez les femmesque chez les hommes, ce traumatisme peut être prévenuen s’assurant que les fixations sont réglées par desprofessionnels compétents. Cette sociétésavante recommande par ailleurs le port du casque pour les enfantsmême si celui-ci n’est pas obligatoire en France comme c’estle cas dans les pays nordiques.
Enfin, pour mettre toutes les chances de votre côté,sachez que quelques conseils d’hygiène de vie pourront vousêtre utiles avant de vous jeter sur les pistes : un peud’exercice physique pour une bonne préparation musculaire etune bonne alimentation pour faciliter la dépenseénergétique, éviter la déshydratationet mieux lutter contre le froid.Source :Communiqué du Ministère de la jeunesse et dessportsDossier de presse de la Sofoct « Nouvelles glisses, nouveauxrisques ! »
Le bonheur n'a pas de prix
Il suffit d’ouvrir le journal pour voir des gens heureux au volant de leur nouvelle voiture, d’arpenter les quais du métro pour observer des couples au sourire radieux car nouveaux propriétaires… Mais la réalité est bien différente de celle des publicités. Car les véritables sources de bonheur ne sont pas seulement monétaires ou matérielles, au contraire… A lire pour accorder de la valeur à toutes ces petites joies qui ne s’achètent pas.
“L’argent ne fait pas le bonheur“ est une maxime emplie desagesse… Bien sûr, il est nécessaire pour vivresereinement de pouvoir disposer d’un minimum de confort et de nepas avoir à s’inquiéter du lendemain. Car difficiled’être heureux lorsque l’on vit sous le seuil depauvreté. Mais si l’on parle de ceux qui subviennentà tous leurs besoins vitaux, il semble bien que la joie devivre ne soit pas directement proportionnelle au compte en banque,au nombre de voitures et d’écrans à plasma… Lesprincesses d’aujourd’hui ne sont pas aussi heureuses que celles descontes de fée d’hier. Alors faut-il arrêter de croireles publicités qui affirment haut et fort que seulel’accumulation de biens est le seul moyen de connaître lebonheur absolu ?En vouloir plus, c’est avoir moins !L’idée de la richesse, source de joie, est battue enbrèche depuis la nuit des temps… Sans que cela sembleavoir d’influence sur nos aspirations et nos modes de vie. Encorerécemment, un psychologue américain montrait que lemodèle proposé par notre sociétérendrait malheureux ! En clair, les gens dont les seuls buts sontd’avoir plus d’argent, de notoriété, de maisons, devoitures… sont ceux qui jugent leur vie la moins satisfaisante !Ils souffriraient même plus souvent d’anxiétéet de dépression. L’accumulation de biens matérielsne soulagerait-elle rien d’autre que notre porte-monnaie ?Pourtant, nombre d’entre-nous ont le réflexe d’acheter “pourse faire plaisir“. Mais ce petit bonheur serait malheureusementtrès bref…Une vie plus simpleSelon les auteurs de l’étude, il faut même aller plusloin que la simple remise en cause de nos achats quotidiens. C’estla société qui devrait changer, selon eux “lezèle avec lequel de nombreux gouvernements insistent sur lacroissance économique semble peu judicieux, étantdonné que de tels buts matérialistes ont un coupécologique énorme, pour un effet très faiblesur le bonheur des citoyens“. Mais est-ce que les politiques ontpour préoccupation essentielle le bonheur des citoyens ? Onremarquera les initiatives originales de certains pays quin’hésitent pas à évaluer la richesse des paysen fonction du bonheur par habitant, au lieu du revenu par habitant: le Bonheur Intérieur Brut au lieu du ProduitIntérieur Brut. En France, on remarquera que certainsmouvements prônent même la décroissance etdénoncent le “bonheur“ vendu par la publicité. Lemessage est simple : s’enrichir et consommer ne sont pas les seulsmoyens d’exister et d’être heureux. N’oublions pas que lesjoies les plus intenses sont souvent les petits bonheurs de la viequotidienne, telle la fameuse “première gorgée debière“.Où se cache le bonheur ?Mais si le bonheur ne s’achète pas, quelles sont lesclés du bien être moral ? Selon d’autres étudesaméricaines, les clés de l’épanouissementpersonnel sont multiples, mais certains incontournables sedégagent :
– Le sentiment d’être libre et autonome ;
– Le sentiment d’être utile ;
– Les liens forts avec les proches ;
– L’estime de soi.Au-delà de ces valeurs, c’est à chacun de trouver lesclés de son propre bien-être, le bonheur sur cataloguen’existe pas.Alain SousaSources :Journal of Personality and Social Psychology, vol. 80, n°2.Social Indicators Research, vol. 57, p. 119-169.Click Here: collingwood magpies 2019 training guernsey
Des risques de malformations sous antidépresseurs
De nombreuses femmes sont aujourd’hui sous antidépresseurs et plus particulièrement sous paroxétine. Cet antidépresseur qui était déjà dans la tourmente au sujet du risque suicidaire chez les enfants et les adolescents il y a quelques mois, semble révéler une nouvelle faiblesse. Une étude du laboratoire GSK montre que le risque de légère malformation cardiaque congénitale serait plus élevé chez les nouveau-nés dont la mère prenait de la paroxétine au premier trimestre que chez celles qui prenaient un autre médicament de la même famille. On ne peut cependant pas en conclure qu’il faut refuser la maternité aux femmes qui traversent un épisode dépressif !
Tout d’abord l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) rappelle qu’il s’agit de malformations mineures qui ne demandent en général pas de chirurgie et par ailleurs l’étude de GSK ne sera finalisée que début 2006. Ensuite, il est important de consulter son médecin pour envisager toutes les alternatives thérapeutiques possibles, ce médicament doit être utilisé dans les bonnes indications et en suivant les précautions d’emploi et surtout il ne faut en aucun cas l’arrêter brutalement.
La meilleure chose à faire est de voir avec son médecin comment adapter son traitement à son désir d’enfant et de ne pas paniquer !Source : AFSSAPS, le 3 octobre 2005Click Here: geelong cats guernsey 2019
Des Français en meilleure forme !
Alcool, tabac, cannabis, drogues, contraception… Comment vont les Français ? Globalement mieux qu’il y a cinq ans ! Ils adoptent une meilleure hygiène de vie, surtout les femmes. Découvrez en détails les derniers résultats du Baromètre santé.
Chaque année, le Baromètre santé permet de faire le point sur le bien-être et les comportements santé de nos compatriotes. Cette année encore, plus de 30 000 personnes ont été interrogés par l’Institut national de prévention et d’éducation en santé (Inpes) sur de nombreux thèmes : tabac, alcool, drogues, sexualité… mais aussi la santé mentale. IL apparaît que cette année encore, les femmes font plus attention à leur santé.
Alcool et tabac ont de moins en moins la cote
En 2005, 29,9 % des Français disent fumer de manière occasionnelle (contre 33,1 % en 2000). Cette diminution touche en priorité les femmes (- 11 %) et les plus jeunes (- 41 % chez les 12-15 ans). Les hommes décrochent dans une moindre mesure (-9 %. Leur tabagisme reste supérieur à celui des femmes (33,3 % contre 26,6 %). En 2005, 75 % des fumeurs réguliers ont déjà arrêté pendant au moins une semaine au cours de leur vie. Près de deux sur trois (60 %) ont actuellement envie d’en finir avec la cigarette. Seul point noir : le nombre de gros fumeurs est resté stable et la part des achats de tabac à rouler ont augmenté, passant de 4 % en 2000 à 7,7 % en 2005.
En 2005, 13,7 % des Français disent avoir consommé de l’alcool tous les jours de l’année (vin, bière ou autres alcools). Cela représente une baisse de 29 % par rapport à 2000. Là-encore, les hommes sont moins prudents, ils sont plus nombreux à boire tous les jours (20,3 % contre 7,3 % des femmes) et consomment plus (2,6 verres en moyenne lors de la dernière journée de consommation contre 1,8 verre pour les femmes). Le vin reste la boisson alcoolisée la plus consommée, par plus de 77 % des leveurs de coude durant l’année écoulée (loin devant les alcools forts 56,2 % et la bière 53,2 %). Mais tout n’est pas rose, ainsi l’ivresse alcoolique reste stable. En 2005 comme en 2000, la proportion des 12-75 ans déclarant une ivresse au cours de l’année est d’environ 14 % (davantage chez les hommes et les jeunes générations). D’autre part, la proportion de buveurs présentant un risque de dépendance n’a globalement pas évolué et reste d’environ 9 %.
Cannabis : des expérimentations stables mais des usagers réguliers en hausse
Contrairement aux idées reçues, les 15-25 ans ne sont pas plus nombreux à s’essayer au cannabis (48,5 % en 2005 contre 49,6 % en 2000). La proportion de consommateurs au cours de l’année n’a, quant à elle, pas augmenté : moins de 9 % en 2005 comme en 2000. Entre 2000 et 2005, on ne dénombre ainsi pas plus de fumeurs de cannabis mais proportionnellement plus d’usagers réguliers : 1,7 % en 2000 contre 2,8 % en 2005. La prédominance masculine, observée pour le tabagisme et la consommation d’alcool, se retrouve ici aussi : 4,3 % de consommateurs réguliers chez les hommes de 15-64 ans contre 1,3 % chez les femmes du même âge. L’expérimentation des autres drogues illicites reste plus rare : moins de 4 % des 15-64 ans pour le poppers alors que les autres drogues illicites ne dépasse pas 1 % pour chacune d’entre elles.
Le préservatif reste très utilisé au premier rendez-vous !
Le recours au préservatif lors du premier rapport sexuel, qui a fortement et régulièrement augmenté entre 1987 et 2002 (de 15,2 % à 86,7 %) reste au même niveau. Parmi les 15-54 ans, 71 % disent utiliser un moyen de contraception. La pilule est la principale méthode citée (57,2 %), devant le stérilet (21,9 %) et le préservatif masculin (20,9 %).
De même, si le recours à la contraception d’urgence a augmenté depuis 2000 (date de l’accès libre à la pilule du lendemain en pharmacie) passant de 8,4 % à 13,7 %, seuls 11,7 % des femmes connaissent le délai maximum d’utilisation de cette pilule (72 heures). En revanche, l’accès libre en pharmacie de la pilule du lendemain est une information qui est bien passée, surtout auprès des plus jeunes.
Une prise en charge balbutiante de la dépression
Pour la première année, le Baromètre santé aborde la santé mentale des Français. On découvre ainsi que 7,8 % d’entre eux ont souffert d’un épisode dépressif au cours des douze derniers mois. Les femmes sont deux fois plus concernées par ce problème (10,4% contre 5,2% chez les hommes).
Ces chiffres confirment l’importance des troubles mentaux, mais met également en relief l’insuffisance et l’inadaptation de leur prise en charge. Seulement 38,3 % des personnes dépressives déclarent avoir consulté pour cette raison. Parmi elles, seuls 64,4 % ont bénéficié d’un traitement adapté à la dépression, au regard des connaissances dont on dispose en matière de bonnes pratiques cliniques : antidépresseurs (59,4 %), psychothérapie (28,2 %) et millepertuis (1,6 %).
La plupart des personnes affirment que leurs problèmes se sont améliorés suite à l’aide qu’elles ont reçue (62 % d’amélioration et 18,4 % de guérison). Le résultat ne s’est pas révélée significativement différent selon le type de traitement utilisé (pharmacologique, psychologique ou mixte).
Tous ces résultats pourront ensuite être plus finement analysés afin de fournir une meilleure perception des modes de vie de nos contemporains. Cette vaste étude annuelle participe ainsi à l’évaluation et à l’orientation des politiques publiques de prévention et d’éducation pour la santé.
David BêmeSource : Baromètre santé 2005 – Inpes
“Oxygène” : interview avec l’équipe
A l’occasion de la sortie d'”Oxygène”, un film qui a du souffle, rencontre avec l’acteur Stef Aerts et le réalisateur Hans Van Nuffel, étoile montante du cinéma belge.
Après avoir réalisé trois courts métrages qui ont fait le tour des festivals, le jeune réalisateur et scénariste belge Hans Van Nuffel donne enfin vie à son premier long-métrage. « Donner vie », c’est le mot puisque ce film qui sort le 12 octobre, Oxygène, est une ode à la vie sur la maladie, l’espoir, le temps, et la mort. Oxygène ne vous donne ni trop, ni moins d’air, juste ce qu’il faut pour tenir et souffler. C’est en effet l’histoire de Tom, atteint de mucoviscidose. Il se bat contre cette maladie et ce lieu froid qu’est l’hôpital en se révoltant contre ses proches et en rencontrant de nouvelles personnes qui vont lui faire découvrir des sentiments nouveaux… Victimes ? Pas du tout, les personnages et surtout Tom ne sont que des malades combattants et plein de vie. On retiendra d’ailleurs la citation de Tom reprise de Star Wars : « Lève-toi, Lord Vador! ». Mesdames et Messieurs, ne retenez pas votre souffle trop longtemps car Hans Van Nuffel et l’interprète de Tom, Stef Aerts, vont peut-être nous le couper…
le réalisateur Hans Van Nuffel
Allociné : En voyant “Oxygène”, on se dit que vous avez réussi à éviter de tomber dans le cliché mélodramatique… Comment avez-vous fait ?
Hans Van Nuffel: C’est vrai. J’ai vraiment réfléchi et fait attention, pendant l’écriture et surtout pendant le tournage, à instaurer une sorte d’équilibre entre les moments assez frappants et sensibles, et les moments plein d’énergie et aussi d’espoir. J’ai voulu, sans interrompre cette pression omniprésente de la maladie, glisser des moments plus légers, plus énergiques et tout aussi cohérents avec l’histoire et les personnages. Ce qui fait un film, ce n’est pas seulement ce qu’on voit en avant-plan, ni le thème principal, c’est tout ce qui entoure et colore, puis l’harmonie est là. Le cliché empêche tout cela, car il ne fait rien exister, il contredit toute harmonie, sauf lorsque c’est assumé d’un point de vue surprenant.
Du point de vue du spectateur, le malaise est souvent présent pendant le film avec des images froides, très souvent en intérieur, à proximité des machines d’hôpital, et en plus vous ne donnez pas d’explication, vous nous laissez presque sur notre souffle j’ai envie de dire.
H.V.N : (rires) Ne pas donner de réponse c’est peut-être mieux que de donner une mauvaise réponse, je crois. En fait, le spectateur est plus intéressé et plus investi lorsqu’on ne lui donne pas de réponse.
Stef Aerts : Le plus intéressant dans le film, c’est que le spectateur est placé dans la même situation que Tom. Le point de vue n’est pas traité radicalement de manière subjective mais il y a un peu de cela. On est proche des personnages, et de leur maladie.
H.V.N : Beaucoup de films, aujourd’hui, se contentent de répondre à des questions auxquelles le public ne s’intéresse pas nécessairement. Le plus important pour moi, c’est que le film pose les bonnes questions, ou la bonne question, mais la réponse appartient au spectateur.
Et quelle serait cette bonne question ?
H.V.N : (réfléchit puis sourit) : Ca peut faire cliché et ça l’est lorsqu’on le dit, mais quand on le pense… : Est-ce que ma vie vaut la peine d’être vécue ? C’est une question qu’on peut se poser en voyant Oxygène et si on comprend le personnage de Tom. Ce sont tous des personnages tiraillés, entre la vie et la maladie, avec cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête. J’ai voulu supposer que, malgré cela, cette vie vaut la peine d’être vécue. Tout ce qu’ils font ne finit pas dans le néant, mais a au contraire des conséquences immédiates. Ils ne sont sûrement pas là pour longtemps mais ils sont là, maintenant.
S.A.: Le problème de Tom, c’est qu’il est tellement obsédé par le temps qu’il reste qu’il en oublie la qualité. Il pense de façon quantitative au lieu de vivre et de profiter du présent. Pour savoir si la vie vaut la peine, il faut d’abord la vivre, être à deux doigts de la perdre… C’est une fois qu’on vous dit que vous êtes malade et que vous allez mourir que vous vous en rend ezcompte. Mais heureusement il n’y a pas que ça dans le film, il y a aussi de l’espoir, des découvertes…
Concrètement que vouliez-vous raconter ?
H.V.N : L’histoire d’un combat qui a peu ou pas d’issue. Une lutte humaine face à quelque chose de pas si matériel, la maladie, qu’on ne peut pas aller attraper pour lui casser la gueule ! Parler de la résistance de quelqu’un face à une menace provoque forcément plus d’intensité, la personnalité se fortifie. La mise en scène de cette maladie, je l’ai comprise parce que j’en suis atteint mais sous une forme bénigne. Ce n’est pas un film sur moi ni sur ma vie, je vous l’assure, c’est une histoire proche de moi et des gens qui m’entourent. Les personnages incarnent des états-d’esprit qui m’ont traversé, c’est ce qui m’a permis de les écrire et de les mettre en scène.
S.A.: Ce qui m’a frappé dans le personnage de Tom, c’est ce côté à la fois excitant, fort, mais aussi tellement fragile. Il ne tient à rien, ce qu’il veut c’est seulement économiser le temps.
Comment avez-vous choisi vos comédiens ?
H.V.N : Le casting a été très long, surtout pour le personnage de Tom. C’est d’abord lui que je devais trouver pour ensuite construire les autres personnages. Je cherchais des jeunes comédiens avec une intensité songeuse et mélancolique, un peu à la James Dean. Une fois que j’avais trouvé Stef, il fallait que le personnage d’Eline soit un contrepoids par rapport à lui, en étant plus coriace, plus brillante, afin de pouvoir réveiller des choses en lui. L’harmonie et le dynamisme sont importants entre les acteurs car c’est un ensemble d’acteurs qui fait le film !
S.A.: Anemone Valcke, la comédienne qui joue Eline, est à l’opposé de ce à quoi je m’attendais en lisant le scénario. Lorsque j’étais aux auditions pour donner la réplique aux filles castées, Anemone m’est apparue vraiment surprenante et je pense que c’est pour cette raison que ça a marché. La surprise marche souvent au cinéma. Elle était totalement différente des autres, drôle et plus grande, elle créé le décalage inattendu dans un couple. J’ai moins senti cette différence sur le tournage car on était très proches, mais on voit à l’écran cette différence qui donne un ton léger et drôle, et qui crée également cette attirance entre les deux personnages.
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Comment avez-vous préparé le tournage concernant la direction des acteurs ?
H.V.N : Il y a eu beaucoup de répétitions en amont pour trouver le sous-texte et les degrés de jeu entre les comédiens, et peu d’improvisation durant le tournage. Je pense que souvent il faut jouer quelque chose pour dire autre chose, ce sous-texte illustre un autre sentiment qui grandit dans la scène. Nous avons fait peu de prises car les comédiens et l’équipe savaient ce qu’il fallait faire et le temps nous était compté. Les répétitions nous ont permis de prendre le temps qu’on voulait sans aucune pression.
S.A.: Au début du tournage, ce travail qu’on avait fourni depuis des semaines se concrétisait. J’avoue avoir eu peur car c’était la première fois que je tenais le premier rôle et que j’étais présent sur le plateau tous les jours. Quand tu as un petit rôle, tu peux te diriger tout seul parce que le réalisateur s’occupe des comédiens principaux, et là, je me retrouvais à la première place.
H.V.N : Après plusieurs jours de tournage, Stef est venu me dire : « Hans, tu me diriges pas assez… » Et c’est vrai que je n’étais pas assez dirigiste, mais en fait c’est parce que je n’avais rien à lui dire, il avait compris le personnage. Avec ce tournage, j’ai compris que c’était essentiellement une question de concentration. Et quand les acteurs sont dévoués et généreux, le travail est plus facile, et les scènes se mettent à vivre.
Cela n’a-t-il pas été éprouvant de jouer un personnage malade pendant un mois ?
S.A.: Pas éprouvant, mais très difficile au début. On se demande ce qu’est la peau d’un malade, comment jouer un malade… En fait, ca ne sert à rien de se poser ces questions, il suffit de comprendre l’essentiel du scénario et l’enjeu, et c’est parti ! Mais je suis curieux d’expériences et de rôles : j’ai joué un petit rôle de révolutionnaire et c’était très différent mais tout aussi plaisant. Passer d’un rôle fort et faible à là fois à un rebelle, au cinéma ou au théâtre, c’est très enrichissant et ça vous fait réfléchir sur votre propre personnalité.
Pouvez-vous me parler de la séquence à la mer qui nous sort complétement de l’hôpital et qui fait vraiment du bien ?
H.V.N : C’était le tout début du tournage, à Ostende. C’était assez difficile de s’y mettre parce que c’était le début et parce qu’il faisait très froid. Mais on savait qu’après on passerait le reste du tournage enfermés dans un hôpital donc on en a profité un maximum. J’ai toujours aimé voir la mer au cinéma, que ce soit dans Le Grand bleu ou La Vie aquatique. Dans Oxygène, la mer et la plage incarnent une échappatoire pour les personnages, un lieu où on peut courir loin. J’avais prévu dans le scénario qu’il fasse très beau, mais l’effet opposé a aussi bien marché.
S.A.: Pareil pour la scène sur le banc avec ma mère et mon frère : Hans avait prévu une scène idyllique avec un très beau temps dans le parc de l’hôpital, alors qu’il s’est mis à neigé, le lac était gelé, ça a donné un aussi beau résultat. Le peu de fois où l’on tournait en extérieur, le temps était merdique, mais ça a beaucoup servi le film pour justifier peut-être que la vie de ces personnages était aussi foutue, autant que le temps…
Le téléphone joue un rôle important dans “Oxygène”, surtout entre Tom et Eline…
H.V.N : Pour moi le téléphone est une déformation de la réalité, il diminue tout contact physique. Seule la voix est concrète et le reste on l’imagine. Il permet aussi de créer une relation avec quelqu’un de malade, Eline. Tom veut toujours ce qu’il ne peut pas avoir, et le téléphone témoigne de cette distance.
S.A.: D’ailleurs, pour tourner les scènes au téléphone, j’appelais vraiment Anemone Valcke qui n’était pas sur le tournage mais en cours puisqu’elle était en période d’examens. Elle me répondait dans les toilettes de son école pendant les prises.
Quelles ont été vos inspirations ?
H.V.N : J’aime beaucoup les films de Ridley Scott, sa mise en scène des différents « sous-textes ». Il donne beaucoup d’importance à la lumière, à la texture des éléments, ses espaces sont souvent homogènes. Jacques Audiard aussi, c’est magnifique, l’espace est limité mais on peut s’échapper quelques secondes : dans Un prophète, à chaque fois que le personnage sort, il est encore enfermé. Cette forme de claustration et cette pression constante m’ont beaucoup inspiré.
Oxygène vous a-t-il apporté une forme de satisfaction, est-ce un accomplissement ?
H.V.N : C’était une superbe expérience. Mais ce n’est jamais parfait bien sûr, c’est toujours après qu’on se dit « merde, j’aurais du le tourner comme ça… ». Ce sentiment est toujours présent. La seule force qu’on a en tant que réalisateur, c’est de toujours tout questionner, ses idées, ses comédiens, ses financeurs, son équipe technique, soi-même. La remise en question est à la fois une force et un générateur de doutes, mais tout cela te garde vif. Être trop sûr de soi peut encourager à se casser la gueule rapidement. Par exemple, le premier volet de Matrix est vraiment génial et a connu un succès très rapidement, mais les deux volets suivants étaient trop sûrs d’eux, donc mauvais, c’est l’argent qui a fait les films, et non l’inspiration.
Le film est déjà sorti en Belgique côté flamand, cette sortie vous a-t-elle surpris, malgré le peu de copies ?
H.V.N : Pour un film à petit budget, oui. J’ai eu de bons retours, ça à marché grâce au bouche-à-oreille. J’avais peur que les gens ne viennent pas à cause de la thématique. J’ai eu beaucoup de chance aussi en recevant des récompenses qui m’ont donné envie de continuer ce métier que je commence à peine.
Etes-vous déjà sur un deuxième projet ?
H.V.N : Oui, en pleine écriture d’un film différent, avec une autre équipe, un autre thème : la période post-coloniale au Congo. Je pense que c’est important de ne pas se répéter, surtout au début d’une carrière, j’ai d’autres thèmes à découvrir. Vers 50-60 ans, je pense qu’on s’installe pas mal sur un thème particulier, comme Philippe Garrel ou Manoel de Oliveira… Mais quand on à mon âge, c’est important de découvrir des choses sur soi-même et sur la vie.
Quelles autres pistes pourriez-vous explorer plus tard ?
H.V.N : Peut-être un film de science-fiction, quelque chose de révolutionnaire, d’atemporel, à la Blade Runner ! Ou à la Star Wars ! Le film d’aventures m’intéresse également, c’est assez intimidant de créer un film dans un univers pas réel, mais ça me donne envie. En tout cas pas dans un futur proche parce que ça coute très cher !
Propos recueillis par Yoni Nahum, le 27 septembre 2011 à Paris.
La bande-annonce d’Oxygène
Dowden hints at free-to-air games when Premier League resumes
Culture Secretary Oliver Dowden says “good progress” is being made as football looks to return by mid-June.
Premier League clubs will vote on a return to training on Monday, with English football having been suspended since mid-March due to the Covid-19 pandemic.
“I had some very constructive discussions on Thursday with the FA, the EFL and the Premier League,” Dowden told Sky News.
OPINION: Ghost games will lead to one of three scenarios…
“We are working hard with them to try and get it back, aiming for mid-June, but the number one test is public safety.
“They, like a lot of other sports we’re looking at returning behind closed doors, have met with Public Health England several times to look at the safety.
“If we can sort that out then we will look to resume by mid-June. We’re making good progress.”
Dowden added there are plans for changes to the way some games are broadcast, saying: “As part of that I’m hoping we can have something a bit more ambitious with some more free-to-air matches for people to watch from home because that would be helpful in terms of discouraging people from leaving their home to watch it.”
We could not keep away from the camera for long so we made a Football365 Isolation Show. Watch it, subscribe and share until we get back in the studio/pub and produce something a little slicker…
‘Appalled’ Hancock apologises for mocking Man Utd title winner
Broadcaster Nick Hancock says he is “appalled” at himself after former Manchester United player Luke Chadwick opened up on the torment his TV show caused him.
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Hancock was speaking as a former host of the BBC panel show ‘They Think It’s All Over’, which Chadwick has said he used to “dread”.
The show would make fun of Chadwick‘s appearance as he was breaking through at United and, 20 years on, the now 39-year-old has spoken about the effect the mocking had on him.
MAILBOX: Could football be ‘better’ without pesky fans?
“In the end, it lowers your self-esteem a lot,” he told the BBC. “That’s all I’m known for and spoken about – the way I looked. That isn’t right.”
A two-time Premier League winner with Manchester United, Chadwick added of the show: “I became a picture of fun, and that was probably the hardest thing. A popular TV show – [the attention] was magnified, so that’s what I was seen as by everyone off the back of that.
“I used to dread it coming on the telly. I wouldn’t watch it but then I’d get a text off someone saying ‘oh you’ve been on that show again’ as if it was a joke.
“Obviously people were finding it funny, but it was eating away at me a bit inside while that was happening.”
Hancock told the BBC on Monday of his shame.
“Listening to Luke is incredibly humbling, he’s shown so much more generosity and understanding and good judgement than we did at the time,” he said.
“I’m appalled for him and at myself. When I hear him speaking, I’m full of admiration for the present Luke Chadwick and full of sympathy for the young Luke Chadwick.
“The terrible thing about comedians and comedy shows is that if you’re getting laughs, you think you’re doing a good job.
“Of course the worst thing for Luke was that it became a bit of a running joke. To us it was a photograph. That’s not good obviously, we should have been thinking about the person, but that’s what can happen.”
Hancock now wants to make amends in person, adding: “Nobody should expect Luke to have called us on it, but it would have been effective if say the PFA (Professional Footballers Association) or his club had said something.
“I’m desperate to be in touch with him. I would be happy to meet him and hopefully we could put it to bed. If he feels he couldn’t forgive me, although he sounds like he may be able to, I would understand that too.”
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Ex-Arsenal player reveals two times Wenger went ‘absolutely mental’
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Former Arsenal striker Jeremie Aliadiere says Arsene Wenger only had two meltdowns during his time at the club.
Wenger wasn’t known for his outbursts like his rival at Manchester United, Sir Alex Ferguson, who had a reputation for giving his players the ‘hairdryer treatment’.
However, Wenger did lose it at Arsenal on a couple of occasions, with Aliadiere – who was in the senior squad for six years – recalling two incidents in particular.
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The first was when they found themselves trailing 5-1 to Man Utd at half-time at Old Trafford in February 2001, with the Gunners needing a win to keep their slim title hopes alive.
“Arsene went absolutely mental,” Aliadiere told Goal. “We got smashed in that first half when Igor Stepanovs was playing at the back. It was a joke. Andy Cole and Dwight Yorke were absolutely killing us.
“I wasn’t even in the squad, I was just there as 19th man or something. And when I saw him losing it like that I was like: ‘Wow!’. I’d never seen him going that crazy before.
“He was throwing bottles across the room, they were going everywhere. He was shouting and swearing – and Wenger never usually swore. He was just going absolutely mental.
“He wasn’t doing it at anyone in particular because he didn’t want to start point fingers, but he was just going crazy for about five minutes before he started to calm down a bit.”
On the second occasion Wenger lost his cool his anger was directed at one Arsenal player during a confrontation at the club’s London Colney training ground.
“It was Sylvain Wiltord,” Aliadiere revealed.
“We’d been told not to use our mobile phones in the dressing room. Arsene always said you had two choices with your phone, leave it in your car, or if you bring it into the dressing room you put it on silent and leave it in your locker.
“So one day he comes into the dressing room and starts having a meeting, chatting with all the players and then suddenly Sylvain’s phone starts to ring so loud and he answered the phone as well.
“Arsene just totally lost it. He went crazy and screamed: ’Sylvain are you taking the piss?!’ He started properly shouting at him and fined him 10 or 12 grand there and then.
“But it was at the time when there was a bit of tension with Sylvain and Wenger and Sylvain absolutely didn’t care, he just carried on his conversation on the phone. It was crazy.”
Aliadiere continued: “Those are the only two times I really saw Arsene lose his temper.
“Normally, even when we’d had bad games, he would take time to not react in the wrong way. He always tried to give himself time to cool down and think more clearly before chatting to the players.”
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