Trois fois plus de risque de lésions cérébrales chez certains pilotes volant à très haute altitude

Certains pilotes volant à très haute altitude auraient trois fois plus de risque de lésions cérébrales que le commun des mortels, selon une étude publiée dans la revue médicale Neurology.

Les pilotes de l'armée américaine ont un risque de lésions cérébrales 3 fois supérieur à celui d'une personne lambda.

Pour leurs travaux, l’équipe dirigée par Stephen McGuire, neurologue à l’Université du Texas à San Antonio et membre de l’Académie américaine de neurologie, a collaboré avec l’école de médecine aérospatiale de l’US Air Force. Ensemble, ils ont soumis 102 pilotes de Lochkeed U-2 (des avions de reconnaissance utilisés pendant la Guerre Froide) de l’US Air Force et 91 personnes non-pilotes, âgés de 26 à 50 ans, à une

IRM (imagerie par résonance magnétique). Cette technique d’imagerie médicale permet de mesurer le nombre d’hypersignaux ou de petites lésions cérébrales dans la substance blanche du cerveau, des symptômes associés à un déclin de la mémoire observés habituellement dans les

maladies neurologiques.Les résultats montrent que les pilotes avaient trois fois plus de lésions cérébrales que les autres et que ces lésions étaient près de quatre fois plus grandes. Pour Stephen McGuire, ceci s’explique par les accidents de décompression dus à la baisse de la pression atmosphérique en altitude. “Les pilotes qui volent à une altitude d’au moins 18 000 pieds ont un risque d’accident de décompression. Ce risque a triplé depuis 2006, probablement du fait de vols plus longs et de plus longues périodes d’exposition des pilotes“, soulignent les chercheurs.Au sol, la pression d’oxygène et d’azote dans l’atmosphère est la même que la pression veineuse et artérielle de l’organisme, ce qui permet une bonne oxygénation des tissus. Mais au fur et à mesure que l’on prend de l’altitude, la pression atmosphérique s’abaisse et devient inférieure aux pressions veineuse et artérielle. Résultat : l’azote pénètre dans les vaisseaux sanguins où il forme des petites bulles, ou

microemboles, qui vont léser les vaisseaux et potentiellement les obstruer, provoquant des accidents vasculaires. Normalement, l’intérieur des avions est pressurisé, de sorte que ce phénomène ne se produit pas. Mais les modèles utilisés par les pilotes de l’US Air Force, capables de voler jusqu’à 21 000 m, soit deux fois plus haut que les avions de ligne, ne le sont que partiellement, exposant les pilotes à un risque d’accident de décompression. En prévention, les pilotes doivent donc respirer de l’oxygène pur.Lorsqu’ils surviennent brutalement, les accidents de décompression peuvent s’accompagner d’un état de confusion, d’un ralentissement de la pensée, d’une absence de réaction et d’une perte irréversible de la mémoire. Toutefois, “l’étude ne montre pas de conséquences irréversibles, telles qu’un déclin neurocognitif ou des pertes de mémoire“, rapportent les chercheurs. En outre, chez les pilotes, les lésions affectent n’importe quelle zone du cerveau, tandis qu’elles sont plutôt cantonnées à la zone frontale chez les non-pilotes, comme on l’observe avec le vieillissement naturel.Pour autant, ces résultats devraient amener à s’interroger sur les risques encourus par les amateurs d’alpinisme, de plongée sous-marine et d’aviation à haute altitude, estiment les auteurs.Amélie Pelletier
Source
White matter hyperintensities on MRI in high-altitude U-2 pilots“, Stephen McGuire & Al., Neurology August 20, 2013 vol. 81 no. 8 729-735 (

résumé en ligne).

L'instinct paternel lié à la taille des testicules ?

Les hommes avec de plus petits testicules auraient un instinct paternel plus développé que ceux qui auraient des gonades plus volumineuses. Au-delà du buzz que ne manquera pas de susciter cette étude d’anthropologues américains, on peut s’interroger sur l’utilité de telles recherches… et leur écho médiatique.

Les hommes avec de petits testicules feraient de meilleurs pères.

Lier taille des testicules et instinct paternel : une étude à la noix ?De nombreux facteurs économiques, sociaux et culturels influencent très certainement le degré d’engagement du père dans l’éducation de ses enfants. Mais plusieurs recherches se sont intéressées aux influences génétiques ou hormonales de l’instinct paternel.Des études précédentes ont montré que des hommes avec de bas niveaux de testostérone étaient plus paternels et que ceux avec des teneurs élevées de cette hormone mâle divorçaient plus ou se livraient à la polygamie… A l’inverse, le

 cododo pourrait abaisser le taux de testostérone des pères.Les anthropologues de l’université Emory (Géorgie) se sont penchés sur des données plus “visuelles“ liées à l’anatomie masculine : le volume des testicules. On peut légitimement s’interroger sur la “démarche scientifique“ et imaginer le brainstorming de haut vol, dont la conclusion allait être de mobiliser des scientifiques, des équipements médicaux et engager le recrutement de volontaires visant à étayer cette théorie. Sans préjuger des futurs lauréats aux Ig-Nobels (parodie des prix Nobel saluant les découvertes bizarres, drôles ou absurdes), l’équipe américaine frappe un grand coup… en ciblant sous la ceinture.“Notre étude est la première à se pencher sur le fait de savoir si l’anatomie humaine et les fonctions du cerveau peuvent expliquer cette variation de l’instinct paternel chez les hommes“, s’enthousiasme ainsi Jennifer Mascaro, le principal auteur.Les bourses ou le baby ! Dans les faits, la recherche apparemment très sérieuse repose sur une méthodologie de haut vol ! Ont été recrutés 70 pères biologiques de 21 à 55 ans qui avaient un enfant âgé de un à deux ans et vivaient avec la mère. Chaque parent a répondu séparément à une série de questions sur l’engagement du père dans les soins de leur enfant (comme changer les couches, le nourrir et lui donner un bain, ou encore rester à la maison pour s’occuper du bébé malade ou l’amener chez le médecin…). Les chercheurs ont également déterminé chez chaque père les niveaux de testostérone, leur ont fait subir un IRM pour mesurer leur activité cérébrale quand ils regardaient des photos de leur propre enfant et ils ont mesuré le volume de leurs testicules avec un IRM (on ne sait pas si l’utilisation de l’IRM pour cette donnée est faite dans un souci de précision ou de pudibonderie..). Autant dire la mise en place d’une mécanique qui n’est pas à la portée de toutes les bourses !Résultats : Les auteurs ont constaté que les niveaux de testostérone et la taille des testicules étaient inversement proportionnels à l’engagement paternel dans les soins de l’enfant indiqué dans les réponses au questionnaire. Les pères avec les plus petits testicules avaient une activité plus intense dans la partie du cerveau liée au plaisir et à la motivation parentale révélée par l’IRM quand ils regardaient des photos de leur enfant.Bien que statistiquement significative, la corrélation entre la taille des testicules et l’instinct paternel n’est pas parfaite, concèdent ces chercheurs. Enfin, le nombre de participants reste peu élevé, ce qui rend difficile une possible généralisation de ces données.Malgré cela, cela n’empêche pas nos auteurs de spéculer (… en bourse). “Nos données suggèrent que la biologie du mâle humain reflète un compromis entre l’énergie mobilisée pour la reproduction et celle consacrée à élever sa progéniture“, explique James Rilling, dont le laboratoire a conduit cette recherche.Ce n’est pas la taille qui compte… enfin un peu quand même !Mais conscient de la portée sociétale de tels résultats, le scientifique ne voudrait pas que cette découverte de taille ne perturbe les choix féminins de futurs partenaires ou n’entraîne un père anatomiquement trop gâté à négliger ses engagements paternels. “Le fait que des hommes soient bâtis différemment ne veut pas pour autant dire qu’ils ne veulent pas être des pères attentifs mais que cela pourrait être (biologiquement) plus difficile pour eux“, note James Rillings. Mais le fait d’avoir des gros testicules “ne peut pas être une excuse pour être un père distant“, ajoute-t-il.Nous voilà rassurés !… Enfin pas vraiment parce que l’auteur conclut en nous faisant le coup de la poule et de l’œuf. “Il est aussi possible qu’un engagement accru des hommes dans les soins des enfants entraîne un rétrécissement de leurs testicules“, suppute ce chercheur notant que “l’influence de l’environnement peut entraîner des modification biologiques comme par exemple une baisse des niveaux de testostérones avec la paternité“.Pour en avoir le cœur net, les auteurs appellent à des études complémentaires pour analyser la taille des testicules avant et après la naissance de l’enfant. On imagine déjà le recrutement des volontaires dans les maternités américaines…David BêmeSource : Testicular volume is inversely correlated with nurturing-related brain activity in human fathers – Jennifer S. Mascaro, Patrick D. Hackett and James K. Rilling – Published online before print September 9, 2013, doi: 10.1073/pnas.1305579110 – PNAS September 9, 2013 (

abstract accessible en ligne)

Marathon : 5 conseils mode pour garder l'allure

Après des mois d’entraînement, il serait dommage de tout gâcher en adoptant une mauvaise tenue vestimentaire le jour du marathon. Baskets, soutien-gorge ou t-shirt, découvrez-vite nos conseils pour être chic et à l’aise le jour J.

Découvrez nos cinq conseils pour être bien dans vos baskets lors d'un marathon.

Porter des Vibrams avec des chaussettes : Même si esthétiquement le look Vibram cinq doigts n’est pas évident à assumer, associer ces baskets avec des chaussettes est tout simplement criminel.Un soutien-gorge de sport mal ajusté : Les tops à brassière intégrée ne marchent vraiment que pour les femmes à faible poitrine ou lorsqu’on les associe à un soutien-gorge de sport en dessous. De plus, si votre brassière vous gratte, si elle est distendue, si vous la trouvez moche ou si vous avez besoin d’en porter deux l’une sur l’autre pour un bon maintien, il serait temps d’aller voir du côté du Ta Ta Tamer II de Lululemon, du Moving Comfort’s Fiona ou de modèles Lynx et Enell.Des sous-vêtements sexy : Dentelle, string, sous-vêtements coquins sont déconseillés le jour d’un marathon. Le blog spécialisé

FitSugar conseille d’opter pour des sous-vêtements couvrants qui évacuent l’humidité comme ceux de la marque Isis. Ils ne sont pas sexy, mais efficaces. Optez aussi pour des chaussettes du même type des marques Smartwool, Thorlo et Teko pour rester au sec pendant les 42km.Rentrer son t-shirt : Comme le dit le très sérieux

Runner’s World: les coureurs ne rentrent jamais leur t-shirt dans leur short, jamais. Il faut au contraire choisir un top bien ajusté et près du corps, pas trop long ni trop court.Torse nu : Résistez à la tentation d’enlever votre t-shirt au moment où la température commence à grimper, explique Runner’s World. Pour les courses automnales, devenez maître dans l’art de multiplier les couches de vêtements légers et adaptés.Anne-Sophie SavenierSource : Relaxnews

Voyages et santé : Pr. Patrice Bourée, "Pour l'Européen moyen, il ne faut pas jouer à l'autochtone"

Le Pr. Patrice Bourée, Chef de l’Unité de Parasitologie, Mycologie et des Maladies Tropicales à l’Hôpital de Bicêtre, lève le voile sur les précautions à prendre avant de voyager et nous livre ses conseils, à l’occasion de sa conférence “Conseils aux voyageurs : avant, pendant et après“ aux Entretiens de Bichat.

Avant de voyager vers des pays lointains, suivez bien les recommandations vaccinales.

Pour voyager, que faut-il faire aujourd’hui ?

Pr. Patrice Bourée : En premier lieu, il faut consulter un médecin généraliste qui pourra renseigner le voyageur sur les types de vaccins existants en fonction de sa destination. Dans certains cas, il peut le renvoyer vers un centre de vaccination pour effectuer ses traitements.Il y a deux types de vaccins, ceux qui sont obligatoires, et ceux qui sont simplement conseillés. Pour les vaccins obligatoires, il peut s’agir soit de la méningite lors d’un pèlerinage à la Mecque, soit pour les touristes lambda de la fièvre jaune, vers l’Afrique intertropicale (noire), l’Amérique du Sud ou la Guyane Française, une maladie gravissime véhiculée par les moustiques qui tue en quelques jours et pour laquelle il n’y a pas de traitement. Les voyageurs sont contrôlés soit au départ, soit à l’arrivée, et sans vaccin, ils ne passent pas l’aéroport.Pour les vaccins conseillés, il peut s’agir de la typhoïde ou de l’hépatite A par exemple, des maladies dont on ne meurt plus aujourd’hui, mais qui peuvent imposer 8 ou 15 jours de perfusion au voyageur. Il n’existe pas de statistiques, mais en ce moment, avec le retour des vacances, je reçois plusieurs cas par semaine.Comment se déroulent les traitements ?Pr. Patrice Bourée : Aujourd’hui, les vaccins sont très bien supportés. Pour la typhoïde par exemple, une seule injection suffit et vaut pour trois ans. Pour l’alimentaire, l’hépatite A – qui est une maladie virale – fatigue les malades pendant 15 jours, et ils sont jaunes, ce qui n’est pas vraiment pratique pour aller travailler… pour s’en prémunir, il suffit de deux injections, et c’est valable à vie ! On peut même se faire faire plusieurs vaccins le même jour et les conseils sanitaires sont faciles à trouver sur Internet.Et demain, qu’en sera-t-il ?Pr. Patrice Bourée : Il y aura d’autres vaccins en fonction des maladies qui évoluent. Par exemple, en ce moment le choléra revient, et le vaccin n’est pas très efficace, on travaille dessus. Je pense qu’on essayera aussi de trouver des vaccins qui fonctionnent en une seule injection. On étudie également des préventions contre la “turista“, la diarrhée du voyageur, qui est due à plusieurs germes différents, ce qui complexifie les recherches. Ces vaccins ne seront pour autant jamais obligatoires, puisque seule l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) peut en décider, et l’obligation ne concerne que les maladies mortelles. Par exemple, le vaccin de la variole n’est plus obligatoire depuis que la maladie a disparu en 1977.Quels sont les gestes du quotidien à l’étranger pour éviter de revenir malade ?Pr. Patrice Bourée : Il faut bien s’informer sur sa destination. D’une manière générale, il y a de grands principes à respecter. Par exemple, en alimentation, éviter les crudités, les fruits ramassés par terre, manger des aliments bien cuits et boire de l’eau en bouteille. Il faut également être vigilant face aux moustiques, en se munissant de produits anti-moustiques, de moustiquaires, et parfois même de médicaments préventifs à prendre sur la durée -contre le paludisme, par exemple. Il ne faut pas marcher pieds nus pour ne pas entrer en contact avec de potentiels parasites dans le sol, même si parfois les habitants locaux le font. Pour l’européen moyen, il ne faut pas jouer à l’autochtone ! Il faut enfin éviter de se baigner dans l’eau douce, où la maladie peut passer à travers la peau et toucher le foie. Là encore, il ne faut pas imiter les pratiques des natifs, eux-mêmes ne sont pas toujours immunisés. N’oublions pas que l’espérance de vie en Afrique est de 40 – 50 ans, contre 80 ans en France, il ne faut pas prendre l’environnement étranger et les conseils sanitaires à la légère.RelaxnewsLes Entretiens de Bichat se déroulent du 26 au 28 septembre 2013.Photo : ©Pr. Patrice Bourée

Découverte d'une molécule antidouleur à l'état naturel… existant déjà sous forme synthétique !

Une fois n’est pas coutume! Une équipe française a découvert la présence à l’état naturel d’une molécule antidouleur existant sous forme synthétique et commercialisée, le Tramadol, un dérivé morphinique mis au point dans les années 1970.

Utilisée en médecine traditionnelle africaine, notamment au Cameroun, pour lutter contre la

douleur mais aussi l’

épilepsie, la fièvre ou encore le

paludisme, les racines de Naucea latifolia, un petit arbuste également appelé pêcher africain, contiennent dans leur écorce une molécule identique au

Tramadol, couramment utilisé dans le

traitement de la douleur.Ce dérivé morphinique, classé comme opiacé, est souvent préféré à la

morphine en raison de son moindre risque de dépendance.

Cette découverte, réalisée par l’équipe de Michel De Waard, directeur de recherche à l’Inserm au sein de l’Institut des neurosciences à Grenoble, valide les concepts de médecine traditionnelle et surtout ouvre des perspectives de traitement à bas coût pour les populations locales, commente le chercheur. C’est également l’occasion de mettre en garde les populations locales contre les risques de pharmacodépendance liés à la surconsommation de racines de cette plante.L’équipe devrait poursuivre ses travaux en refaisant les mêmes tests sur les autres espèces de cet arbuste, indique-t-elle dans la revue de chimie Angewandte Chemie.Amélie pelletier
Sources
– “Une molécule contre la douleur découverte à l’état naturel en Afrique“, Communiqué de l’Inserm, 25 septembre 2013.
– “Occurrence of the Synthetic analgesic Tramadol in an African Medicinal Plant“, Angewandte Chemie Int. Edition.Crédit vidéo : Inserm

Journée nationale de mobilisation contre le gaspillage alimentaire

Mercredi 16 octobre 2013 se déroulera la première journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire. Ateliers cuisine, conseils de conservation, animations ludiques… le ministère délégué en charge de l’Agroalimentaire appelle tous les Français à consulter les projets près de chez eux et à rejoindre la lutte anti-gaspi !

Le 16 octobre 2013, se déroulera la première Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire. Crédit photo : www.gaspillagealimentaire.fr

“En France, plus de sept millions de tonnes de déchets sont jetés tout au long de la chaîne alimentaire.“ Face à ce triste constat, le ministre délégué en charge de l’Agroalimentaire, Guillaume Garot inaugurera le mercredi 16 octobre la première “Journée nationale de lutte  contre le gaspillage alimentaire“. Des manifestations nationales et des manifestations en régions seront organisées tout au long de la journée : ateliers cuisine avec des grands chefs pour apprendre à accommoder les restes (place de la République à Paris), distributions de livres de cuisine anti-gaspi chez des primeurs, campagnes de sensibilisation… Vous souhaitez rejoindre la lutte ? Rien de plus simple : retrouvez tout le programme de la journée sur le site :

http://alimentation.gouv.fr/journee-anti-gaspillage/Le 14 juin 2013, le gouvernement lançait un Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire. La journée du 16 octobre fait partie des initiatives de ce projet. L’objectif : réduire de moitié le gaspillage alimentaire en France d’ici à 2025.Violaine BadieSource : site internet du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt : Journée anti-gaspillage (

consulter le site internet)

Assurance Maladie : les maladies psychiatriques ont coûté plus de 22 mds € en 2011

Sur les 146 milliards d’euros dépensés en 2011 par l’Assurance Maladie, quelles sont les maladies qui ont coûté le plus cher? Pour répondre à cette question, l’Assurance Maladie a mené une étude inédite, qui met en lumière le poids majeur des troubles mentaux, mais aussi des maladies cardiovasculaires et de leurs facteurs de risque (diabète, hypertension artérielle) et, plus surprenant, des épisodes hospitaliers ponctuels.

L'Assurance Maladie veut savoir où va son argent…

L’analyse a été menée par l’Assurance Maladie dans le cadre de son rapport pour “Améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses : propositions de l’Assurance Maladie pour 2014“. Son objectif : comprendre et identifier les processus de soins les plus coûteux et ceux sur lesquels il est possible d’agir pour mieux maîtriser les dépenses de santé, et déterminer le nombre de patients traités pour telle ou telle pathologie.Premier constat : l’importance des hospitalisations ponctuelles, sans lien avec une pathologie chronique, qui ont engendré près de 30 mds € en 2011, soit plus de 20 % de l’ensemble des dépenses de santé. Endoscopie digestive (11 % des séjours), opérations de la

cataracte, chirurgie de la main ou du poignet, de la bouche et des dents, chirurgie orthopédique (notamment la

pose de prothèses de hanche ou de

genou)… sont autant de motifs d’hospitalisations, dont le nombre a progressé de 2,4 % sur l’année 2011. A ces frais s’ajoutent ceux des soins liés à la maternité, qui s’élèvent à 9,4 mds €, et ceux des soins dits courants, qui génèrent 14,5 mds € de dépense.Les maladies psychiatriques, premier poste des dépenses de santéAu-delà des dépenses liées aux processus de soins, l’Assurance Maladie a voulu déterminer pour chaque maladie le coût de sa prise en charge. Et, surprise, ce sont les pathologies psychiatriques qui mobilisent le plus de ressources : en 2011, elles ont ainsi occasionné 22,6 mds € de dépenses, liées pour 60 % à une hospitalisation ou une prise en charge en affection longue durée et pour 40 % au remboursement de médicaments

psychotropes. Au cours des 5 dernières années, 1,7 million de Français ont été hospitalisés ou ont été pris en charge en ALD pour trouble psychiatrique.Suivent les

pathologies cardiovasculaires, qui représentent 10 % des dépenses totales d’assurance maladie avec 14,7 milliards d’euros. Les maladies les plus coûteuses sont la maladie coronaire aiguë (

infarctus du myocarde) ou chronique (4,4 mds €) et l’

accident vasculaire cérébral (3,7 mds €), suivis des

troubles du rythme (2 mds €) et de l’

insuffisance cardiaque (1,9 mds €). Des coûts auxquels il faut ajouter ceux des

facteurs de risque cardiovasculaire que sont le

diabète (7,5 mds €), l’

hypertension artérielle (5,6 mds €) et l’

hyperlipidémie (2,6 mds €). En 2011, l’Assurance Maladie a ainsi remboursé 30,2 mds € pour la prise en charge des maladies cardiovasculaires et de leurs facteurs de risque. Des maladies qui touchent un nombre de plus en plus important de Français, en témoigne la progression de la prévalence du diabète (+3,8 % entre 2010 et 2011) qui atteint 2,8 millions de personnes. Au total, ce sont ainsi 11,5 millions d’assurés qui sont traités pour ces pathologies.Le traitement des

cancers, avec ses 14,5 mds € de dépenses en 2011, représente le troisième poste le plus coûteux pour l’Assurance Maladie. Les

cancers du sein et du

côlon, les plus fréquents, sont également les plus coûteux. En France, 2,4 millions de personnes souffrent d’un cancer, un chiffre qui devrait progresser dans les années à venir. Et avec la mise au point d’innovations thérapeutiques coûteuses, les dépenses engendrées par la prise en charge de ces maladies devraient s’envoler.24,4 millions d’assurés ont au moins une maladieAu total, 24,4 millions d’assurés souffrent d’une maladie qui nécessite un traitement ou une hospitalisation ponctuelle, ou sont concernés par la maternité. Ils représentent 40 % de l’ensemble des assurés pris en charge par l’Assurance Maladie. La majorité des assurés (les 60% restants) a engendré des dépenses de santé au titre de soins courants.On le sait, le vieillissement de la population ne va pas arranger les choses. Car avec l’âge, ce n’est plus une mais plusieurs maladies qui affectent chacun d’entre nous. A partir de 75 ans, plus d’une personne sur cinq a ainsi au moins 4 pathologies ou traitements réguliers, et plus d’une sur deux lorsque l’une de ces maladies est d’ordre respiratoire chronique. Les seniors sont également les plus gros consommateurs d’

antihypertenseurs et d’

hypolipémiants, avec plus de 40 % des adultes entre 65 et 74 ans et près de la moitié des plus de 75 ans sous de tels traitements.Forte de ce constat, l’Assurance Maladie indique qu’elle veut désormais aller plus loin et mener une étude poussée et approfondie sur les processus de soins pour lesquels les enjeux sont les plus importants. Pour le moment, elle souhaite développer la prévention des pathologies où il est possible d’agir à titre individuel, telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’asthme, les cancers… Et de prendre l’exemple du diabète pour la prévention duquel plusieurs leviers d’actions existent : généralisation du

programme d’accompagnement Sophia, amélioration du dépistage précoce de l’

insuffisance rénale, expérimentation des filières orthopédistes/ophtalmologistes pour le dépistage de la

rétinopathie… Elle envisage par ailleurs d’expérimenter un programme de prévention primaire à l’égard des personnes les plus à risque et d’en mesurer l’efficience à travers une évaluation médico-économique, mais ne donne pas plus de précisions.Autre situation, citée à titre d’exemple par l’Assurance Maladie : la rééducation post-opératoire qui suit la pose de prothèses de genou ou de hanche. “L’analyse met en évidence des parcours non optimaux en matière de rééducation post-opératoire“, souligne l’Assurance Maladie qui souhaite que soit développée la prise en charge en ville. Gain financier pour la Sécu mais aussi pour le patient, puisque son reste à charge sera moindre (la rééducation post-opératoire coûte 4 800 € lorsqu’elle est réalisée dans un centre de soins de suite et de réadaptation -SSR-, contre 1 080 € en ville). Le programme PRADO orthopédie (programme d’accompagnement du retour à domicile) mis en place dans 21 départements pourrait, dans cette perspective, être étendu à l’ensemble du territoire.C’est donc à un véritable défi qu’est confronté notre système de santé, qui, s’il veut perdurer, devra trouver les moyens de se réinventer.Amélie PelletierSource : Analyse médicale des dépenses de santé : éclairages sur la répartition des dépenses et les leviers d’amélioration pour le système de santé“ – Dossier de presse de l’Assurance Maladie, 22 octobre 2013.

Les garçons aussi obsédés par leur apparence

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Si l’on pensait que les troubles du comportement alimentaires étaient l’apanage des filles, une étude du Boston Children’s Hospital (Etats-Unis), parue dans la revue JAMA pediatrics, démontre que c’est loin d’être le cas. D’après leurs résultats, environ 18% des garçons américains interrogés dans le cadre de cette étude se déclaraient très concernés par leur poids et leur physique. En soi, rien de problématique si ce n’est que cet intérêt se traduit très souvent par plus de comportements à risque tels que la prise de drogue ou le “binge drinking“.

Chez les garçons, l'obsession pour le physique se concentre sur la musculature.

A l’heure où magazines de mode, stars et autres people érigent la minceur, voire la maigreur, en véritable dogme, nombre de jeunes filles succombent à cette mode en sacrifiant leur santé sur l’autel de la beauté :

anorexie,

boulimie,

alcoolorexie… Le plus souvent, ces troubles des comportements alimentaires touchent plus particulièrement les filles et ce, même avant l’adolescence. Mais les garçons sont-ils pour autant épargnés ?Plus d’un garçon sur 6 est très soucieux de son physique 
Cette obsession du poids incite-t-elle les garçons à adopter des conduites à risques (usage de drogues, binge drinking, etc.) ?  Pour le savoir, Alison Field et ses collègues du Boston Children’s Hospital ont décortiqué les réponses de quelque 5527 adolescents américains suivis entre 1999  et 2010*. Résultat, 17,9 % d’entre eux se disaient très concernés par leur poids et leur physique. En fait, il semble que ce soit leur musculature, plus que leur minceur qui intéresse les garçons (9,2 % et 2,5 % respectivement). 
Mais seuls 2,4 % de ceux qui accordent beaucoup d’importance à leur musculature utilisent des “aides“ (compléments, dérivés d’hormones de croissances) pour atteindre leurs objectifs.Des ados plus adeptes de comportements à risque
Plus inquiétant,  ces ados obsédés par leur physique auraient plus de risques que les autres de consommer des drogues et/ou d’être adepte du binge drinking (consommation excessive d’alcool dans le but d’atteindre l’ivresse le plus vite possible). 
Peu de professionnels de la santé se doutent que certains de leurs patients peuvent adopter des comportements dangereux pour la santé pour atteindre leur idéal physique“, avertit Alison Field. C’est pourquoi “les parents devraient être aussi attentifs chez leurs fils que chez leurs filles aux éventuels troubles du comportement alimentaire et/ou une obsession à propos de leurs poids et de leur forme physique “.Yamina Saïdj* Dans le cadre de l’étude Growing Up Today Study, ces adolescents, âgés entre 12 et 18 ans en 1999, devaient répondre à des questionnaires tous les 12 à 36 mois, et ce, jusqu’en 2010.Source :

Prospective Associations of Concerns About Physique and the Development of Obesity, Binge Drinking, and Drug Use Among Adolescent Boys and Young Adult Men, Alison E. Field and al, JAMA Pediatr., 4 novembre 2013

Le calendrier Pirelli célèbre ses 50 ans (photos)

Pour le 50e anniversaire de son célèbre calendrier, le groupe italien ne présentera pas de nouveaux clichés shootés par un célèbre photographe de mode, comme le veut la coutume. Que les passionnés se rassurent, Pirelli annonce ce jeudi 21 novembre la sortie d’un inédit réalisé par Helmut Newton en 1986.

Pour 2014, Pirelli propose un inédit réalisé par Helmut Newton en 1986.

Le prochain “The CAL“ de Pirelli peut donc être considéré comme un objet de collection par tous les amateurs de l’éphéméride et passionnés des clichés du célèbre photographe, notamment connu pour ses nus féminins.Cette édition, qui aurait du être dévoilée en 1986 à la demande de Pirelli Italia, a finalement trouvé une place dans les archives de la maison, car à l’époque elle faisait doublon avec le calendrier réalisé par le photographe américain Bert Stern pour Pirelli UK.Le pneu en vedette

Quasiment aucune contrainte n’est alors imposée à Helmut Newton lorsque Pirelli Italia lui demande d’imaginer l’édition 1986 de son calendrier. Unique requête : les références commerciales aux pneus Pirelli doivent clairement être mises en avant sur les clichés.De la Toscane à Monte-Carlo, Helmut Newton shoote les mannequins Susie Bick, Antonia Dell’Atte et Betty Prado, dans des vignobles, au beau milieu de la campagne.Un inédit pour les 50 ans

Susie Bick, Antonia Dell’Atte et Betty Prado ont posé devant l’objectif d’Helmut Newton pour cette édition, qui ne verra finalement le jour qu’en 2014.Ce calendrier, archivé depuis près de 30 ans, vient donc d’être dévoilé. Le groupe italien précise qu’il est “conforme au projet initial du point de vue de la mise en page graphique (…) [et qu’il] respecte en tout et pour tout le projet de Newton“.

Cela se matérialise par la publication de douze clichés en noir et blanc, accompagnés de 29 photographies des coulisses du shooting.Le célèbre photographe a fait l’objet en 2012 d’une rétrospective au Grand Palais à Paris.

Un test prédictif du mal aigu des montagnes

Une équipe de chercheurs italiens et français a développé un test simple, capable d’identifier les personnes susceptibles de développer un mal aigu des montagnes. D’après l’étude, présentée au congrès annuel de l’Association européenne d’imagerie cardiovasculaire(EACVI) EuroEcho-Imaging2013, qui se tient du 11 au 14décembre en Turquie, cela permettrait de limiter la prescription de médicaments aux seules personnes qui en ont réellement besoin.

Un test prédictif du mal des montagnes.

Qu’est-ce que le mal aigu des montagnes ?Le

mal aigu des montagnes survient à des altitudes élevées, lorsque l’air s’appauvrit en oxygène. Au-dessus de 2 500 m d’altitude, l’organisme souffre de cet appauvrissement en O2 d’abord au niveau du sang (hypoxémie) puis des tissus (

hypoxie). Mais tout le monde ne réagit cependant pas de la même manière à l’hypoxie : alors que certains s’adaptent sans problèmes, d’autres souffrent d’une forme plus ou moins sévère de mal aigu des montagnes, a expliqué le Dr Rosa Maria Bruno, principal auteur de l’étude.Les symptômes sont très variés et affectent environ un tiers des personnes en situation d’hypoxie : 

mal de tête, nausée, fatigue, vertige, bourdonnement d’oreilles, perte d’appétit,

insomnie, irritabilité. Les choses peuvent être nettement plus graves et menacer directement la vie de certains : 1 à 2 % d’entre eux vont développer un œdème pulmonaire ou cérébral, potentiellement mortels.Pourquoi certains s’adaptent-ils sans problème à l’altitude quand d’autres risquent d’en mourir ? Les experts l’ignorent, mais grâce au test développé par le Dr Bruno et ses collègues, ils vont désormais pouvoir identifier les personnes susceptibles de développer un mal aigu des montagnes et leur donner des stratégies préventives.Le mal aigu des montagnes dû à une mauvaise adaptation cardiovasculaire à l’hypoxie ?Les chercheurs sont partis de l’hypothèse selon laquelle la cause des symptômes du mal aigu des montagnes est une mauvaise adaptation cardiovasculaire à l’hypoxie. A l’aide d’outils de mesure non-invasifs, basés sur les ultrasons, ils ont suivi 34 volontaires en bonne santé dont ils ont examiné les variantes cardiovasculaires au niveau de la mer puis à 3 842 m, au sommet de l’Aiguille du Midi, qu’ils avaient rejoint après une ascension en téléphérique. Un tiers de ces volontaires avaient déjà éprouvé un mal aigu des montagnes, qui s’était manifesté sous forme d’œdème cérébral ou pulmonaire.Au bout de 24 h à 3 842 m, 13 des 34 participants ont développé des symptômes modérés à sévères de mal des montagnes. Alors que leur fonction cardiovasculaire mesurée au niveau de la mer était similaire à celle des personnes qui n’avaient pas de problème d’adaptation à l’altitude, elle était très différente après seulement 4 heures d’hypoxie : leur saturation en oxygène était significativement plus basse, tandis que la fonction systolique de leur ventricule droit (TAPSE pour tricuspid annular plane systolic excursion, ndlr)était diminuée, malgré une augmentation de la pression artérielle pulmonaire similaire à celle mesurée chez les personnes non affectées par l’altitude, a rapporté le Dr Bruno.“Analysés séparément, aucune de ces mesures ne suffit à prédire de manière précise un mal aigu des montagnes. Mais en combinant la saturation en O2 et la TAPSE, toutes deux faciles à relever, nous avons trouvé qu’une valeur de TAPSE inférieure à 28 mm et une saturation en O2 inférieure à 87 % après une exposition de 4 heures à une altitude élevée constituait un outil prédictif pour identifier qui allait développer un mal aigu des montagnes le lendemain avec une valeur prédictive négative* excellente (94 %) et une sensibilité** tout aussi bonne (92 %)“, a expliqué la chercheuse.Et d’ajouter : “Si ces résultats sont confirmés dans des études plus grandes, il sera alors possible d’identifier les individus à risque et ne proposer une prise en charge adaptée qu’à ce sous-groupe“. Et limiter ainsi la prescription de médicaments, aux effets secondaires pas toujours bien supportés.Il faudra toutefois être patient avant d’utiliser ce test en routine. Il se heurte pour le moment à l’obligation de rester 4 heures à haute altitude pour être réalisé. Mais les chercheurs espèrent pouvoir évaluer si une exposition moins longue à l’altitude ou une hypoxie expérimentale sont aussi efficaces.Amélie PelletierSource : Communiqué de presse de l’EuroEcho-Imaging 2013, 12 décembre 2013.
* La Valeur Prédictive Négative (VPN) est la probabilité de ne pas souffrir de la maladie M en cas de test négatif.
** La sensibilité est définie par la proportion de patients qui ont la maladie recherchée et pour lesquels le test est positif.