La majorité des fumeurs souhaitent arrêter de fumer, essentiellement pour préserver leur santé. Malheureusement, beaucoup échouent, invoquant le stress et la dépendance au tabac comme les principales raisons de leur reprise. Le manque d’accompagnement médical pourrait aussi expliquer ces rechutes, seul un quart des fumeurs se tournant vers son médecin lorsqu’ils souhaitent mettre un terme à leur addiction. A la veille de la Journée mondiale de la lutte contre le tabac (31mai), découvrez les résultats d’une enquête exclusive que Doctissimo a menée auprès de plus de 700internautes.
La force de caractère serait la première raison du succès selon les personnes ayant réussi à arrêter de fumer.
Régulièrement décrite comme une maladie dont on ne pourrait guérir qu’avec l’aide de substituts nicotiniques, la dépendance au tabac serait finalement surtout… psychique. Selon notre enquête, les fumeurs et ex-fumeurs pointent tous du doigt le stress comme facteur de tabagisme et de rechute. Pour ceux qui ont réussi à se libérer de la cigarette, c’est leur force de caractère qui serait la raison du succès de leur arrêt. La plupart de ceux qui ont réussi à décrocher ne le devraient finalement plus à eux-mêmes et à leur volonté qu’aux multiples aides au sevrage pourtant disponibles.Les 3/4 des fumeurs veulent arrêterQu’ils soient fumeurs ou ex-fumeurs, ils sont entrés dans le tabagisme à l’adolescence, entre 14 et 16 ans pour la moitié des premiers (37 % pour les seconds) ; s’ils fument beaucoup en soirée (près d’1/3), près de 4 fumeurs sur 10 reconnaissent fumer tout le temps, comme plus de la moitié des ex-fumeurs avant eux.Parmi les fumeurs, seul 1 sur 4 n’envisage pas d’arrêter, trouvant encore du plaisir à fumer (72 %). Mais les ¾ veulent en finir avec la cigarette, à la fois pour préserver leur santé (81 %), à cause de problèmes médicaux déjà présents (40 %), mais aussi en raison du prix trop élevé du tabac (45 %).D’ailleurs, 71 % ont déjà essayé d’arrêter, une, deux voire trois fois (respectivement 1/4, 1/4 et 1/5). Mais beaucoup ont fait cette démarche seuls, sans chercher d’aide (46 %) : seuls 1/4 d’entre eux se sont tournés vers un médecin et 1/5 vers un pharmacien. Autant que vers les sites d’information sur Internet, qui apparaît ainsi comme une source d’information fiable aux yeux des internautes.La moitié des fumeurs préfèrent s’automédiquerIn fine, la majorité de ces fumeurs souhaitant arrêter ont opté pour l’automédication (53 %), privilégiant les
substituts nicotiniques comme les patchs ou les gommes à la nicotine (respectivement 42 % et 27 %), ou la
cigarette électronique (40 %). Les
médecines douces (ou alternatives), comme l’auriculothérapie, l’hypnose ou la sophrologie n’apparaissent pas comme des solutions efficaces, séduisant moins de 5 % des fumeurs voulant arrêter. Plus d’un tiers a préféré arrêter purement et simplement toute consommation de nicotine sans recourir à aucune aide extérieure.Est-ce le manque d’encadrement ou d’accompagnement qui explique leurs rechutes, ou, comme beaucoup le prétendent, le stress (43 %) et la dépendance au tabac (30 %) ? Sans doute un peu tout ça, puisque 37 % pensent que le coaching sous diverses formes (mails, réseaux sociaux, applis, téléphone) pourrait les aider ; mais aussi peut-être une source de motivation supplémentaire qui, selon eux, pourrait prendre la forme si ce n’est d’une rétribution financière en cas de succès (24 % y sont favorables), du moins un
remboursement des méthodes de sevrage au-delà du délai aujourd’hui défini par la loi (33 %).La première tentative fut la bonne pour 29 % des ex-fumeursSi l’on s’intéresse aux ex-fumeurs, ceux qui sont parvenus à mettre fin à leur addiction, on s’aperçoit qu’ils n’ont pas forcément essayé plus de fois que les autres – la première fois fut même la bonne pour 29 % d’entre eux. La majorité (72 %) a tout de même rechuté une ou deux fois avant d’arrêter définitivement, pour cause de stress et de dépendance trop forte. Cela fait maintenant plus d’un an qu’ils n’ont pas touché à la cigarette (67 %).Qu’est-ce-qui explique alors leur réussite ? Leur volonté et leur force de caractère, estiment plus de la moitié d’entre eux. Et l’on serait tenté de les croire, car rien ne distingue vraiment leurs tentatives de celles de ceux qui ont échoué…Motivation principale à l’arrêt : préserver sa santéLes motivations des ex-fumeurs sont les mêmes : préserver leur santé (67 %), ne pas aggraver un problème médical déjà présent (24 %) et le prix du tabac (23 %).Eux non plus n’ont pas fait appel à un médecin (seuls 8,5 % ont eu une prescription médicale), préférant de loin s’automédiquer (47 %) ou ne rien faire de particulier (44 %). Parmi toutes les méthodes disponibles sur le marché, eux aussi ont eu recours aux patchs (37,5 %), à la cigarette électronique (24 %), aux gommes à la nicotine (19 %)… Et eux non plus n’ont pas cru aux médecines alternatives pour les aider à décrocher. Au final, la bonne méthode fut l’arrêt pur et simple, sans aucune aide extérieure, pour 42 % d’entre eux.Est-ce justement le fait d’avoir réussi à arrêter sans accompagnement ? Toujours est-il qu’ils ne croient pas autant que les fumeurs aux vertus de diverses incitations pour aider à l’arrêt, comme un prolongement du remboursement des méthodes de sevrage (seuls 16 % pensent que cela aurait pu leur permettre d’arrêter plus facilement) ou du coaching (15 %) ; même si 23 % n’auraient pas été contre une rétribution financière en cas de succès…Amélie PelletierSource : Enquête exclusive Doctissimo, menée du 27 avril au 19 mai 2015, après de 706 internautes (438 femmes et 268 hommes).Click Here: Cardiff Blues Store