For Me Formidable, le «grand» Charles? Assurément! Mais drôle, déroutant et terriblement touchant, aussi.
L’interprète de La Bohême a reçu
dans son immense propriété du Sud de la France, non loin d’Avignon. Et là entre les cigales et les oliviers, le chanteur s’est livré comme jamais. Angoisses, projets et sex-appeal, il a tout dit à la romancière. Des révélations publiées dans le magazine Paris-Match daté d’aujourd’hui.
«Le matin, je me lève à 7 heures et je vais à la piscine. Comme je ne sais pas nager, j’ai des flotteurs, une sorte de ceinture qui me permet de faire du jogging dans l’eau. Après ma thalasso et mon petit déjeuner, je m’enferme (…) L’écriture est un muscle. Il faut l’entretenir (…) Je m’ennuierais à mourir si je ne pouvais plus écrire de chansons. J’aimerais coacher de nouveaux talents. J’ai un projet d’émission de télévision : faire chanter des standards français par des jeunes… », explique Charles Azanavour, 87 ans, et de l’énergie à revendre. Son prochain album sort dans les bacs le 29 août, il tiendra, ensuite, le haut de l’affiche à l’Olympia pendant un mois, puis partira en tournée jusqu’en Amérique du Sud et au Canada.
On le savait studieux, infatigable, on l’imaginait séducteur et sûr de lui, «l’artiste de variété du siècle», selon CNN et le Times Online confirme sa passion pour métier, mais révèle n’avoir jamais souffert «par amour».
«Je ne suis pas un homme à galipettes, je suis un homme sérieux. Je n’ai jamais fait de folies (…) Je ne suis pas très audacieux. Même pas audacieux du tout! Je suis un timide qui lutte contre sa timidité. Et puis je n’ai pas été amoureux souvent. Je vis depuis près de cinquante ans avec la même femme! L’amour, ce n’est pas la chose la plus importante pour moi. A choisir entre sortir avec la plus belle femme du monde et finir un travail, j’ai toujours choisi le travail. J’ai beaucoup de défauts pour une femme. Un homme qui travaille beaucoup est un homme qui n’est jamais là. Il y a beaucoup d’absence en moi. Ce n’est pas parce que je suis dans la pièce d’à côté que je suis là. Je suis un solitaire. Et puis, euh… je n’ai pas beaucoup de conversation. Je connais mes lacunes et je préfère me taire».
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Si depuis un demi-siècle, il n’a rien caché de ses (tristes) facettes à Ulla,
et sa nature austère ont été bousculés par une immense star: Edith Piaf. «J’ai été heureux avec elle. On avait une complicité énorme. C’était une femme intelligente, très cultivée (…) Elle m’a payé mon nouveau pif! Elle a eu raison, ça m’a changé la vie. Mon nez était lourd à porter. Une fois qu’on me l’a coupé, j’ai pu relever la tête!», admet celui qui a connu l’humiliation avant de composer plus de 750 chansons, et de briller dans 90 pays.
?Son visage harmonisé, reste un complexe, de taille, pour le crooner qui toise 1m63. «Je m’étais fait faire des “elevating shoes” -des chaussures à plate-forme- dont j’étais très fier. Je me trouvais dans un bar d’hôtel à Casablanca où je devais rencontrer un imprésario. Je croise une jambe, et l’imprésario murmure à mon copain: “Le pauvre! Il a un pied bot!” Gêné, je décroise la jambe et met l’autre par-dessus, et là, je l’entends dire: “Mon Dieu ! Il a deux pieds bots!” Je ne les ai plus jamais portées. Et j’ai décidé que c’était les autres qui étaient trop grands!»?
Il a beau casser le mythe et s’étendre sur ses défauts, Charles Aznavour, son humour et son allant sont bien plus attrayants que tous ces dragueurs impénitents!
J.B
Jeudi 11 août 2011
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