C’est une tradition au Royaume-Uni qui est aujourd’hui remise en cause. En effet, en pleine rentrée scolaire, l’uniforme dans les écoles fait polémique. Censé gommer les inégalités et les différences sociales, certains établissements s’en serviraient pour faire une sélection. Ainsi, les uniformes coûtent cher, voire très cher. Environ 372 euros par an pour un collégien, et 280 euros pour un enfant de l’école primaire.Ne plus imposer des vêtements de marque ?“Pour beaucoup de parents, l’uniforme est un vrai problème, en particulier pour ceux qui ont trois ou quatre enfants”, explique Liz Anderson, directrice d’école. “C’est très inquiétant. Je pense que certaines écoles imposent délibérément des prix élevés pour décourager des parents avec de faibles revenus d’y inscrire leurs enfants”, assure Emma Hardy, députée travailliste. “Il faudrait que les écoles arrêtent d’imposer des uniformes de marque”, demande l’élue.Le JT
JT de 13h du vendredi 6 septembre 2019 L’intégrale
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Foires aux vins : comment éviter de faire une mauvaise affaire ?
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Polynésie : l’escargot “Partula” est de retour sur ses terres
Aux Bahamas, après le passage de l’ouragan Dorian, des milliers d’habitants de l’île d’Abaco souhaitent quitter les zones dévastées afin de rejoindre la capitale Nassau. Sur le port de Marsh Harbour, un cargo qui apporte des vivres et de l’eau est approché par des centaines de personnes qui voudraient y embarquer. Une foule parfois désobéissante au point que les militaires sont déployés pour tenter d’encadrer les choses et éviter la désorganisation. Les femmes et leurs enfants sont les premiers choisis afin de monter à bord.Bientôt une île fantômeÉpuisés et en colère, les pères de famille veulent eux aussi embarquer, certains y arrivent. Mais pour les célibataires, c’est plus compliqué. Le capitaine n’accepte pas plus de 300 personnes. “Je suis très contente de partir. Ça va être terrible ici”, confie une sinistrée. Le bateau de marchandises mettra environ onze heures afin de rallier Nassau. Sur l’île, des sinistrés veulent reconstruire leur villa face à l’océan. Mais le gouvernement veut vider l’île d’Abaco de sa population. Les premiers avions de plus de 70 places arrivent.Le JT
Le JT de 23h de franceinfo du dimanche 8 septembre 2019 L’intégrale
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Lauréat du Grand Prix de la Semaine de la Critique l’an passé pour “Take Shelter”, Jeff Nichols revient sur la Croisette en compétition avec “Mud”, projeté en toute fin de festival. De quoi retourner un jury ?
Avec Shotgun Stories et Take Shelter, le tout jeune Jeff Nichols (33 ans) avait déjà fait la preuve qu’il est l’un des plus brillants représentants de la génération montante américaine. Si son troisième film se déploie sur un tempo semblable, s’ancre de nouveau dans une Amérique provinciale (l’Arkansas natal du cinéaste et le delta du Mississipi) tout en renouant avec la thématique familiale, il baigne cependant dans un autre climat, moins crépusculaire et plus tendre, serait-on tenté de dire : conte inquiet et romantique, itinéraire souvent bouleversant et parfois violent d’un enfant à la recherche de l’amour véritable dans un monde imparfait, habité par la présence obsédante de la nature, Mud voit l’héritier plus ou moins estampillé de Terrence Malick (et résident d’Austin, comme le maître) diriger le jeune acteur de The Tree of Life (Tye Sheridan) dans un film qui évoque régulièrement (outre Tom Sawyer/Huckleberry Finn, La Balade sauvage ou Stand by Me) Un monde… parfait de Clint Eastwood, tant par sa charge émotionnelle que par son sujet – la rencontre de deux enfants et d’un semi-vagabond traqué et charismatique, interprété par Matthew McConaughey.
Au-delà de la prestation irréprochable du casting, où l’on retrouve également le mythique Sam Shepard ou l’acteur fétiche du cinéaste, Michael Shannon, c’est la réalisation de Nichols qui une nouvelle fois captive, illuminée par une photo sublime. Avec Mud, projet de longue date que le réalisateur avait en tête avant même de tourner Shotgun Stories et Take Shelter, la compétition se clôt sur une œuvre qui assume son (inattendu) classicisme, peut-être le seul film américain en compétition susceptible d’être récompensé par le président Nanni Moretti.
Pendant quelques jours, le Reflet Médicis et le Forum des Images diffuseront les films des sélections “Un Certain Regard” et la “Quinzaine des réalisateurs”. L’occasion pour le public qui n’était pas à Cannes de découvrir ces longs métrages en salles, avant leur date de sortie officielle. Alors à vos agendas !
Alors que le Festival de Cannes vient de s’achever, quelques salles de cinéma parisiennes prévoient de projeter les films des sélections parallèles pendant une semaine. L’occasion, pour ceux qui ont suivi la compétition de près de découvrir ces films avant leur sortie officielle. Les films de la sélection “Un Certain Regard” seront projetés au Reflet Médicis (5ème arrondissement) du 30 mai au 5 juin. Parmi ces longs métrages, le lauréat de la Queer Palm Laurence Anyways du québécois Xavier Dolan, les films français Le Grand soir du duo Delépine – Kervern et Trois Mondes de Catherine Corsini, A perdre la raison du belge Joachim Lafosse ou encore Antiviral, le premier long métrage de Brandon Cronenberg, fils de David.
Les films de la Quinzaine des réalisateurs
Quant aux films de la “Quinzaine des Réalisateurs”, ils seront diffusés à partir de demain et ce jusqu’au 10 juin au Forum des images. C’est plus d’une vingtaine de longs et courts métrages que le public parisien pourra découvrir, dont les primés No avec Gael García Bernal, Camille redouble de Noémie Lvovsky, Rengaine, le premier long métrage de Rachid Djaïdani et l’adaptation du classique de la littérature enfantine Ernest et Célestine.
Pour tout savoir sur la programmation des films “Un Certain Regard”, rendez-vous ici
Pour tout savoir sur la programmation des films de la “Quinzaine des réalisateurs”, rendez-vous ici
“Les morts se sont réveillés. Ce n’était pas un ouragan, cette chose était un démon”, raconte Bruce Makintosh. La tombe de son père était au centre du caveau familial, face à la mer. Elle est désormais deux mètres plus loin. Il y a près de 15 jours, dans cette partie au nord des Bahamas, l’ouragan Dorian a soulevé les stèles et arraché les pierres tombales sur l’île d’Abaco, où certains habitants, comme Bruce, ne se résolvent pas à évacuer.Colère contre le Premier ministreSa colère a trouvé une cible : le Premier ministre conservateur Hubert Minnis, qu’il accuse d’avoir abandonné Abaco. “Monsieur le Premier ministre. Vous avez demandé aux habitants d’Abaco d’évacuer, mais nous n’avons pas de télévision, nous n‘avions pas les moyens de vous regarder. Ils nous ont laissé souffrir. Mon gars, c’est la dernière fois que tu mets les pieds ici.” Pour la première fois depuis le passage de Dorian, Bruce va quitter son île. Dans quelques jours, il rejoindra sa famille, dans la capitale Nassau. “Je veux y aller parce qu’ils pensent que je suis mort. Des centaines de personnes sont mortes. Ils pensent que j’étais parmi elles. Je ne les ai jamais appelés. Je n’ai pas de téléphone.” Une fois ses proches rassurés, Bruce promet qu’il reviendra. “On va reconstruire. Je vais construire une maison sous la terre et quand une tempête viendra, je m’enfermerai.”
“Mahinour a été arrêtée par la police à la sortie du siège du Parquet de la sûreté de l’Etat au Caire, où elle a assisté aux interrogatoires en tant qu’avocate de personnes arrêtées pendant les manifestations” qui ont eu lieu vendredi 20 septembre, a indiqué Me Tareq al-Oudi. Des centaines de manifestants ont protesté au Caire et dans d’autres villes du pays, malgré l’interdiction de manifester contre le pouvoir et exigé le départ du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui se trouve actuellement à New York pour les travaux de l’Assemblée générale de l’ONU. Des centaines d’arrestationsLes rassemblements ont été rapidement dispersés par les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène et procédé à plusieurs arrestations. Des affrontements ont eu lieu dans la ville de Suez (est) entre forces de l’ordre et manifestants, qui ont bravé dans la nuit du 21 au 22 pour la deuxième journée consécutive l’interdiction de manifester.L’ONG Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux a fait état de 356 arrestations depuis vendredi. Par ailleurs, NetBlocks, une organisation qui surveille le réseau internet, a rapporté le 22 sur Twitter des restrictions d’accès, notamment à la messagerie Facebook et au site de BBC News.
Confirmed: Facebook Messenger, BBC News and social media CDN servers restricted in #Egypt by leading providers amid demonstrations against government corruption; incident ongoing #KeepItOn https://t.co/MId8ABwkjf pic.twitter.com/ZVIZd7BhRs — NetBlocks.org (@netblocks) September 22, 2019
L’Egypte vit sous état d’urgence et les mouvements de contestation y sont interdits en vertu d’une loi adoptée en 2013, après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée, à la tête de laquelle se trouvait alors le général Sissi.Répression féroceLe régime mène une répression sans merci contre l’opposition, emprisonnant des milliers d’islamistes, de militants ou encore de blogueurs.Mahinour el-Masry est lauréate du prix Ludovic-Trarieux 2014, décerné chaque année à un avocat ayant illustré la défense du respect des droits humains et qui lui a été attribué alors qu’elle purgeait déjà une peine de prison pour “participation à une manifestation non autorisée”.Elle avait été plusieurs fois détenue sous le régime du président déchu Hosni Moubarak et est l’une des figures du soulèvement qui a renversé celui-ci en 2011. Elle avait été de nouveau condamnée sous le régime du président Mohamed Morsi.
Abandonnés par leurs éphémères alliés américains, les Kurdes syriens doivent faire face, depuis le 9 octobre, à l’offensive des Turcs, suppléés sur le terrain par les milices rebelles syriennes. Alors qu’ils avaient conquis lors de la guerre en Syrie une autonomie de fait, ils n’ont eu d’autre choix, pour se défendre, que de faire appel au régime de Bachar al-Assad. Entretien avec Jordi Tejel, professeur titulaire d’histoire contemporaine à l’université de Neuchâtel, en Suisse, et spécialiste de la question kurde.Franceinfo : Comment les Kurdes syriens ont-ils fait pour obtenir cette région autonome dans le nord-est de la Syrie ?Jordi Tejel : Les origines de ce qu’on appelle le Rojava [trois cantons du nord-est de la Syrie qui forment le Kurdistan occidental] remontent à l’été 2012, quand le régime syrien se retire partiellement du nord de la Syrie parce qu’il doit faire face à une révolte dans l’ensemble du pays. Il quitte la région en laissant au parti kurde hégémonique de la région, le PYD [Parti de l’union démocratique], le soin de prendre en charge cette zone. En échange de quoi ? De ne pas se tourner contre le régime de Bachar al-Assad. En 2011, quand la révolte a éclaté, le PYD avait plaidé pour une position neutre. Ni contre la révolution, ni contre le régime syrien. C’est pourquoi, en 2012, Bachar al-Assad considère que cette solution est le moindre mal. Comment les Kurdes syriens ont-ils géré cette région jusqu’au début de l’offensive turque ?Jusqu’en 2014, les autorités kurdes syriennes développent une police, puis une milice, le YPG [Unités de protection du peuple], pour assurer la sécurité de la région kurde. Ensuite, elles structurent le régime politique. Celui-ci repose sur une organisation par le bas, d’inspiration anarchiste : on commence par les quartiers, on remonte vers les communes, puis vers les cantons et on crée une sorte de coordination entre ces cantons.Ce “confédéralisme démocratique” est un modèle multiethnique, multireligieux, ouvert aux considérations de genre, laïque et compatible avec les frontières telles qu’on les connaît. Mais c’est aussi un modèle partisan. Le point important ne porte pas sur la langue qu’on parle ou la religion qu’on professe, mais sur le fait de savoir si on est d’accord avec les principes du parti, avec cette organisation. La figure d’Abdullah Öcalan [le fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, emprisonné à vie en Turquie] compte aussi beaucoup. L’offensive turque n’était-elle pas prévisible, puisque Ankara a toujours été hostile au sujet du Kurdistan syrien ? Oui, c’était prévisible. L’offensive turque s’explique par l’appui de son allié américain, mais aussi par le contexte intérieur de la Turquie. L’AKP, le parti du président turc Erdogan, est en difficulté depuis les dernières élections municipales, avec la perte d’Istanbul notamment. Avec cette guerre, le chef de l’Etat turc espère aussi récupérer une certaine popularité, en plus d’autres objectifs, comme replacer les réfugiés syriens de Turquie dans cette zone tampon.Quant à l’alliance de Washington avec le PYD, elle n’a été que circonstancielle. Les Etats-Unis n’ont jamais eu une grande sympathie pour ce mouvement, qu’ils ont néanmoins soutenu lors de la lutte contre le groupe Etat islamique [les forces kurdes de l’YPG combattaient au sol contre l’EI]. Mais après la défaite de l’EI, des représentants américains, aux Etats-Unis, ont fait valoir que le PYD avait des liens avec le PKK [classé comme organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l’Union européenne] et qu’il fallait soutenir Ankara.Il ne restait donc plus aux Kurdes syriens qu’à demander l’aide de Bachar al-Assad ?Oui, après le retrait des Etats-Unis, il n’y avait plus d’alliés possibles. La Turquie est la deuxième armée la plus importante en effectif au sein de l’Otan, après les Etats-Unis. S’y ajoutent les alliés arabes d’Ankara : au sol, ce sont surtout les milices, les rebelles syriens qui sont en train de combattre à la frontière. Sans le soutien du régime d’Assad, les Kurdes syriens ne peuvent pas les affronter.Comment le soutien de Damas va-t-il modifier la gestion de la région kurde syrienne ? Il est trop tôt pour le dire puisqu’on ne connaît pas les termes de l’accord entre les autorités du Rojava et le gouvernement syrien. Les représentants kurdes assurent qu’il s’agit juste d’un accord militaire et qu’ils gardent l’autorité politique. Mais il est probable que Damas demandera davantage et qu’ils devront abandonner une partie de leurs prérogatives.Le fait que le gouvernement ait passé l’autorité aux Kurdes syriens, en 2012, laissait entendre que le régime reviendrait, une fois la situation stabilisée. Aujourd’hui, c’est mission accomplie pour Damas. Les Kurdes vont-ils désormais être remplacés comme autorité militaire et politique ? Dans ce cas, le régime prend le dessus et le Rojava est terminé.Dans l’hypothèse d’une cohabitation du régime avec les forces kurdes, une sorte de scénario à la libanaise se dessinerait. Dans le sud du Liban, le Hezbollah a une certaine marge de manœuvre, une certaine autonomie, même si c’est toujours l’Etat libanais qui a l’autorité.Lors du traité de Sèvres, en 1920, les grandes puissances ne s’engageaient-elles pas déjà à créer un Etat kurde ?Pas exactement. En 1920, le traité de Sèvres promettait la création d’un Etat kurde dans le sud-est de la Turquie actuelle, auquel pourrait éventuellement se rajouter la région de Mossoul (le nord de l’Irak actuel). En revanche, ni les régions kurdes de l’Iran ni celles de la Syrie actuelle n’étaient concernées.Quelle est la situation des Kurdes dans les autres pays ? Et combien sont-ils exactement ?Leur nombre est difficile à déterminer puisqu’il n’y a guère de recensement de population dans lequel la catégorie kurde a été validée. On appelle Kurdes ceux qui parlent la langue kurde, mais aussi ceux qui s’identifient comme kurdes. En résumé, ceux qui éprouvent un sentiment d’appartenance à cette communauté qui compte des traits culturels ou historiques communs. Disons qu’il y a entre 15 et 20 millions de Kurdes en Turquie, autour de 5 millions en Irak, 8 millions en Iran et entre 1,5 et 2 millions en Syrie. Depuis l’arrivée d’Erdogan au pouvoir en Turquie, où ils sont les plus nombreux, il y a eu des hauts et des bas, mais les négociations pour arriver à une sorte de paix ont toujours mal tourné. Aujourd’hui, la situation est très difficile, avec beaucoup d’arrestations. Non seulement au sein du PKK, mais aussi dans le parti pro-kurde HDP [Parti démocratique des peuples] – pourtant légal – et parmi les intellectuels. En outre, le parti du président Erdogan n’a pas la majorité au Parlement. Il dépend donc du soutien du parti d’extrême droite MHP [Parti d’action nationaliste]. Cette coalition nationaliste s’oppose à toute négociation.En revanche, c’est en Irak que la situation se présente le mieux pour les Kurdes. Même si l’indépendance leur a été refusée alors qu’elle avait été approuvée à une écrasante majorité par le référendum d’autodétermination en 2017, ils ont une région autonome [de fait depuis 1991, de droit depuis 2005] avec des écoles et des universités en langue kurde. Ils contrôlent une partie du pétrole et ils ont aussi des forces de sécurité qui maintiennent plus ou moins la stabilité de la région. C’est la région où les Kurdes vivent le mieux, même si ce n’est pas l’idéal, car le monopole du pouvoir est détenu par quelques familles, notamment le clan Barzani, à la tête du gouvernement régional, et il existe d’importants problèmes de corruption.Les Kurdes sont-ils donc condamnés à être une variable d’ajustement ?Comme il n’y a pas un Etat derrière qui les soutient, ils doivent prendre toutes les opportunités qui se présentent, comme ils l’ont fait en 2012 en Syrie par exemple. Donc évidemment, tout est instable, tout est fragile. Mais la nécessité de survivre fait qu’on prend les opportunités qui se présentent et que le long terme ne figure pas dans l’agenda. C’est la malédiction des minoritaires. Quand cela se passe mal, ils ont les mauvaises cartes.
To boost growth, boost investment, adjust taxes, and be smarter about austerity measures.
Austerity alone cannot solve Europe’s economic and financial crisis. Growth and jobs need to be promoted with equal zeal. European Union leaders now recognise this: kick-starting growth in 2012 was high on the agenda at the European Council’s meeting on 30 January. But the big question remains: How?
The need for immediate action is clear. The eurozone’s economy contracted in the last three months of 2011; even Germany’s shrank. The new year is looking grim. France is flat-lining (as is Britain). Italy and Spain have sunk into deep recession. Greece is in its fifth year of a slump. And eurozone unemployment is at record highs, with nearly one in two young people jobless in Spain and Greece.
The economic headwinds are formidable: fiscal austerity, high interest rates outside AAA-rated countries, credit-cutting by banks, deleveraging households, weak private-sector investment, and declining exports as the global slowdown undermines demand.
Until growth resumes, any tentative financial stabilisation will be extremely fragile. Recession will hit banks’ and governments’ already weak balance sheets, increasing pressure for faster deleveraging. But, while gradual adjustment is essential, faster and deeper cuts are largely self-defeating: big reductions in private credit and government spending will cause a sharper slowdown – and thus a vicious downward spiral. A big new push for growth is therefore vital.
So far, the growth agenda has consisted largely of structural reforms, which are essential for boosting future productivity and flexibility. The crisis does provide a political opportunity for bold moves on this front in many countries; but structural reforms generally will not generate growth and jobs immediately (one exception is permitting shops to open longer).
On the contrary, a shake-out of less-productive jobs, for example, would at first raise unemployment, increase government outlays, and reduce private spending. And, because demand is depressed, credit is in short supply, and barriers to enterprise are often high, it will take longer than usual for businesses to create more productive jobs. In short, structural reforms alone cannot be relied upon to stimulate growth in 2012.
Instead, the immediate focus needs to be on boosting investment and exports in economies with a current-account deficit – such as France, Italy, and Spain (and the United Kingdom) – and stimulating consumption in surplus countries such as Germany and the Netherlands.
The European Central Bank (ECB) has acted decisively to prop up European banks; now it needs to support the real economy, too. While official interest rates are only 1%, solvent sovereigns such as Spain pay more than 5% to borrow for ten years, while creditworthy businesses in Italy can borrow only at punitive rates, if at all. So the ECB should do more to unblock the transmission mechanism for monetary policy; the European Banking Authority should discourage excessive deleveraging by insisting that banks raise specific capital amounts rather than hit a uniform 9% ratio; and, where necessary, national governments should provide guarantees for bank lending to small and medium-size businesses.
While improving access to finance is vital, governments also need to do more to boost investment. They should prioritise measures to make it easier to start a business, lift barriers to venture capital, and introduce temporary 100% capital allowances to encourage businesses to bring forward investment. At the EU level, the (callable) capital of the European Investment Bank (EIB) should be greatly increased, as European Commission President José Manuel Barroso suggested in his State of the Union speech last September, so that the EIB could finance a big wave of pan-European investment, notably in infrastructure.
Boosting exports is also essential. Deficit countries need to become more competitive, increasing productivity while cutting costs. A more competitive currency would be welcome: just as the sterling’s collapse since 2008 has lifted UK exports, a weaker euro would help Mediterranean economies regain competitiveness for price-sensitive exports. A fiscal devaluation – slashing pay-roll taxes and replacing the revenues with a higher VAT – would also help.
Surplus countries, too, must do their part, which is in their own interest. Just as China needs to allow the renminbi to rise, so Germany – whose current-account surplus exceeds China’s both as a share of GDP and in absolute terms – needs a higher real exchange rate. That means that Germans need to earn higher wages, commensurate with their increased productivity, so that they can afford more Greek and Spanish holidays. If businesses will not oblige, an income-tax cut would do the trick.
That brings us to fiscal policy. Governments that cannot borrow cheaply (or at all) from markets have no option but to tighten their belts. But they should pursue smart consolidation rather than unthinking austerity. So they should maintain investment in skills and infrastructure, while cutting subsidies and transfer payments. They should also legislate now for future reforms, notably to encourage people to work longer.
Last but not least, governments that can borrow at unprecedentedly low rates – 0% in real terms over ten years in the case of Germany – must play their role in supporting demand. Would it be really be so difficult to see VAT coming down ahead of the German election next year?
MEPs push consumer protection in latest financial trading rules
Parliament to discuss Mifid II proposals but banks have been critical of Commission’s plans.
The European Parliament will toughen up some of the proposals made by the European Commission on the most important and wide-ranging piece of financial legislation this year, according to an MEP dealing with the topic.
Mifid II – the revision of the European Union’s Markets in Financial Instruments Directive – will transform the way that financial instruments are traded and will extend the scope of existing regulation.
The Parliament’s report on the Commission’s proposal, compiled by Markus Ferber, a centre-right German MEP, will be presented to the economic and monetary affairs committee before the end of this month, at a meeting either on 20-21 March or 26-27 March.
The plans have already sparked intense debate between brokers, investor groups and banks. Many of them criticised the Commission’s proposal when it was published in October, claiming that some of the new rules would disrupt the smooth functioning of markets and push up costs. MEPs are expected to come under intense lobbying pressure.
Ferber said that among the proposed rules, which are designed to clamp down on high-frequency trading and close existing loopholes, the protection of consumers was one of his highest priorities.
Competition and costs
The proposal builds on the original Mifid legislation implemented in 2007, which introduced greater competition among trading venues, and reduced costs. But the directive had the side-effect of pushing trading into unregulated areas. This, together with technology that allows trades around the globe to take place in seconds, prompted the Commission to propose new legislation that widens the scope of the directive, bringing in more regulation in the trading of commodities, equities and off-exchange derivatives trading.
“Transparency is a big issue [in the new legislation], but it is not all about that,” said Ferber. “It is also about consumer protection, as well as how to organise commodities markets.”
Under the proposals, the pan-EU regulator, the European Securities and Markets Authority (ESMA), would be given greater powers of intervention in national markets – something that many member states have already indicated they will oppose.
The Commission also wanted to cut the time it takes to report equity trades. EU policymakers want to make it easier to monitor where trades are taking place and by whom, in order to catch the build-up of risk before it is too late. Banks and investor groups fear that the changes could significantly increase costs.
“The Parliament will use the opportunity to strengthen some proposals of the Commission, to organise more transparency but more rules as well,” said Ferber, who said there needed to be extra monitoring of cross-border trades.
Under the Commission’s plan, a ‘consolidation tape’ recording each day’s trades would be set up. “At the moment, we are looking carefully at what is going on, member state by member state, but ESMA has no chance of looking at arbitrage via various member states,” said Ferber. “Therefore we need as soon as possible consolidated tapes so that ESMA can take a look at what has gone on during a trading day.”
Because of the wide-ranging and complex nature of the legislation, it will take months to be finalised. MEPs have a provisional target of 9 July to vote on Ferber’s report, but agreement with member states – necessary before the legislation can be adopted – is not expected before the autumn.
Catherine Ashton and her colleagues need to show more understanding of how essential development is to security.
Last week you reported on the storm of criticism facing the European External Action Service (EEAS) one year after setting up the new institution (“Ashton on defensive over EU’s diplomatic service”, 5-11 January).
The EEAS has so far failed to integrate development policy within its service. That leaves question marks over the EEAS’s role in the €11 billion per year in development programming co-ordinated by the European Commission.
In some areas within the EEAS’s reach, such as the Sahel and the Horn of Africa, anti-terrorism and security operations have been given top billing with little consideration paid to long-term development efforts.
Catherine Ashton, the EU’s foreign policy chief, and her colleagues need to show more understanding of how essential development is to security. Where poverty remains, conflict and instability will always find fertile ground.
In our own anniversary report – “EEAS one year on: work in progress for poverty eradication” – Concord shows that competition has arisen between the Commission’s directorate for development (DEVCO) and the EEAS over who has the final say in development programming.
It also demonstrates that the EEAS is not playing any role in terms of examining the impact of EU policies on reinforcing poverty, an obligation under the Lisbon treaty otherwise referred to as ‘policy coherence for development’.
In 2012, the EEAS should take on constructive criticism to improve its record. To improve the integration of development policy under its remit, it needs to work with the Commission, giving its staff rigorous training so that they acquire expertise in development issues.
In addition, Ashton needs to define how the service sees its role in development in interaction with security and human-rights policies, and show that EU foreign policy objectives will not instrumentalise aid. One year on, the verdict is still out: will the EEAS come to be known as the institution that never was, or will it grow to be a credible arm of EU foreign policy?
Daniel Puglisi
Concord (European NGO confederation for relief and development)