Le prince Harry et Meghan Markle ont rendu visite ce mercredi 25 septembre au prix Nobel de la paix Desmond Tutu. Et surprise, le duc et la duchesse de Sussex avaient emmené le petit Archie avec eux !
Il était très attendu. Archie, le premier enfant de Meghan et Harry a été vu très brièvement quelques jours après sa naissance, présenté aux caméras du monde entier, alors qu’il dormait paisiblement dans les bras de sa maman. Quelques photos ont par la suite été dévoilées par les heureux parents, notamment lors du baptême du petit garçon. Les fans de la couronne avaient également pu voir la bouille du nouveau-né, et ses petits cheveux roux, tout comme son père, lors d’un match caritatif de polo. Des images rares, créant l’attente et surtout l’envie de le découvrir davantage dès que possible…
C’est chose faite ce mercredi 25 septembre ! On savait baby Archie présent lors du royal tour en Afrique débuté par ses parents le 23 septembre dernier. Aperçu dans les bras de sa mère à leur arrivée au Cap, le nouveau-né avait été secrètement placé à l’abris des regards indiscrets. Et en ce troisième jour du Royal tour, la frimousse du petit Archie a enfin été aperçue lors de la visite de Meghan et Harry au prix Nobel de la paix, Desmond Tutu.
Vêtu d’une petite salopette bleu ciel, sur un body blanc crème, avec des petites chaussettes blanc cassé aux pieds, l’enfant gazouille devant les caméras, tranquillement lové dans les bras de sa mère. Meghan et Harry irradient de bonheur. La duchesse de Sussex a plaisanté avec la fille de l’archevêque, prénommée Thandeka, confiant qu’Archie allait devoir s’habituer aux appareils photo dans sa vie. Cette dernière a alors plaisanté, voyant la bouille à croquer du royal baby : “Il va être un futur bourreau des coeurs!“
abaca press
Une sortie surprise avec bébé, mais tout de même un brin attendue si l’on consulte le planning des Sussex. En effet, le prince Harry s’envolera ce mercredi soir pour le Botswana, laissant sa femme et son bébé en Afrique du sud. L’occasion d’apparaître tous les trois étaient donc à saisir, pour le plus grand bonheur des inconditionnels de la couronne.
Le réalisateur sud-coréen Bong Joon-Ho nous emmène dans les coulisses de son film Okja, jolie fable sur la relation entre une petite fille et son animal. A découvrir en exclusivité sur Netflix le 28 juin.
Plus que deux petits jours à attendre avant de découvrir Okja, le nouveau long-métrage de Bong Joon-Ho. Le réalisateur sud-coréen revient derrière la caméra quatre ans après Snowpiercer avec un joli conte au casting international : Tilda Swinton, Jake Gyllenhaal, Paul Dano, Steven Yeun ou encore Lily Collins se partagent l’affiche aux côtés de la talentueuse et badass Seo-Hyun Ahn (Mija).
Cette vidéo des coulisses met l’accent sur le travail de ce réalisateur visionnaire, spécialiste des “films de monstres”, qui change ici de registre en délivrant un film destiné à un public plus large. Il partage avec nous ses inspirations et sa vision du cinéma.
Okja raconte l’histoire d’amitié entre Mija et son meilleur ami, un super cochon génétiquement modifié qui lui a été confié il y a dix ans par une multinationale. Lorsque cette dernière remet la main sur la bête, la petite fille se lance dans une véritable mission de sauvetage. Son périple se complique lorsqu’elle croise la route de différents groupes de capitalistes, démonstrateurs et consommateurs déterminés à s’emparer du destin d’Okja, tandis que la jeune Mija tente de ramener son ami en Corée.
A découvrir en exclusivité sur Netflix le 28 juin.
A l’occasion de la sortie Blu-ray et DVD de “Transformers: The Last Knight”, pleins feux sur les anecdotes de ce blockbuster réalisé par Michael Bay et porté par Mark Wahlberg.
Transformers: The Last Knight de Michael Bay
Avec Mark Wahlberg, Laura Haddock, Anthony Hopkins…
De quoi ça parle ? The Last Knight fait voler en éclats les mythes essentiels de la franchise Transformers, et redéfinit ce que signifie être un héros. Humains et Transformers sont en guerre. Optimus Prime n’est plus là… La clé de notre salut est enfouie dans les secrets du passé, dans l’histoire cachée des Transformers sur Terre. Sauver notre monde sera la mission d’une alliance inattendue : Cade Yeager, Bumblebee, un Lord anglais et un professeur d’Oxford. Il arrive un moment, dans la vie de chacun, où l’on se doit de faire la différence. Dans Transformers: The Last Knight, les victimes deviendront les héros. Les héros deviendront les méchants. Un seul monde survivra : le leur… ou le nôtre.
1. QUEL EST LE POINT COMMUN ENTRE “TRANSFORMERS: THE LAST KNIGHT” ET “FAST & FURIOUS 8” ?
Transformers: The Last Knight est le deuxième film hollywoodien à avoir été tourné à Cuba depuis la normalisation des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et le pays du cigare, sous embargo depuis 1962. Le premier film était Fast & Furious 8. Détail amusant : Tyrese Gibson avait joué dans les trois premiers Transformers et campe aussi un personnage important dans la lucrative franchise cylindrée. Le comédien n’a toutefois pas pu reprendre son rôle dans Transformers: The Last Knight du fait de ses obligations avec Fast & Furious 8.
Transformers The Last Knight Making Of VO 'Freya"
2. COMPARAISON DE BUDGETS
Avec un budget estimé à 217 millions de dollars, Transformers: The Last Knight est le film le plus cher consacré aux célèbres robots Transformers. Le premier Transformers avait en effet coûté 150 millions, le second 200 millions, le troisième 195 millions et le quatrième 210 millions.
La franchise Transformers de Michael Bay est par ailleurs l’une des plus lucratives au monde. Les quatre premiers films ont ainsi rapporté pas loin de 3.773 milliards de dollars rien qu’avec les sorties en salles (Transformers 708 millions, Transformers 2: la Revanche 837 millions, Transformers 3 – La Face cachée de la Lune 1.124 milliard et Transformers : l’âge de l’extinction 1.104 milliard).
3. POLEMIQUE EN ANGLETERRE
Le tournage de Transformers : The Last Knight a été perturbé par une polémique. Pour les besoins du blockbuster, le palais de Blenheim en Angleterre a été décoré avec une iconographie et des véhicules nazis… Ce qui a été perçu comme un manque de respect puisque le palais est le lieu qui a vu naître Winston Churchill, dont les actions furent décisives dans la lutte contre l’Allemagne nazie.
Transformers The Last Knight – Featurette IMAX
4. DEUX IDEES POUR CE CINQUIEME VOLET
Après la sortie de Transformers: L’âge de l’extinction (2014), une “salle des scénaristes” a été conçue pour trouver des idées quant à un nouveau volet consacré aux fameux robots. Au sein de celle-ci, deux idées centrales ont rapidement émergé : le mythe du Roi Arthur et la Seconde Guerre mondiale. A noter que Michael Bay devait à l’origine réaliser Le Roi Arthur de 2004. Le cinéaste avait travaillé pendant cinq ans sur ce film finalement mis en scène par Antoine Fuqua.
5. OMAR SY DE LA PARTIE
Après les mutants (X-Men: Days of Future Past) et les dinosaures (Jurassic World), Omar Sy poursuit sa carrière hollywoodienne en mode blockbusters en prêtant sa voix à Hot Rod dans la version originale de Transformers: The Last Knight. Ce personnage est un Autobot de couleur orange aux caractéristiques semblables à celles de Bumblebee. Omar Sy n’en est pas à sa première expérience de doublage, puisqu’il a notamment prêté sa voix pour les films Sahara et Angry Birds.
Voir tous les secrets de tournage de “Transformers: The Last Knight”
Transformers The Last Knight Making Of VO 'J-1 avant la bande-annonce !"
One moment, 40-year-old Nagarajan was sitting by himself on a deep sea trawler boat that was returning to the shore after fishing. The weather was rough and the fisherman was holding on to his seat.
The next moment, he was floating in the sea off the Kudla coast, the water carrying away his unmoving body far away from his boat and his colleagues. Nagarajan didn’t panic, he focused on keeping his hands and legs beating. And that is how he lived to tell the tale of a man who swam for seven hours and made it out alive.
Around 20 nautical miles (40km) off Panambur beach, 10km from Mangaluru, a UAE-bound merchant ship came to his rescue.
Bientôt de retour sur M6 grâce à l’émission La France à un incroyable talent, Marianne James profite d’un entretien avec Télé-Loisirs pour sensibiliser les lecteurs du magazine à la question de la place des femmes à la télévision.
Marianne James a déjà fait ses preuves il y a bien longtemps à la télévision française. Bientôt de retour sur le petit écran dans la peau de l’un des juges de l’émission La France à un incroyable talent, sur M6, la chanteuse et comédienne profite d’un entretien avec le magazine Télé-Loisirs pour faire part de ses envies d’émancipation. Elle qui a quasiment toujours été associée à des hommes à la télévision (seule femme du jury de la Nouvelle Star à son époque, en duo avec Stéphane Bern lors de la présentation de l’Eurovision), rêve aujourd’hui de se servir de son sens de l’humour et du spectacle pour prendre les rênes de sa porpre émission. “J’ai envie de présenter un Marianne James show sur M6 dans lequel je pourrai interviewer des personnalités en incarnant des personnages.“
Pas aussi simple que cela. “Il parait que je fais peur aux patrons de chaînes car je suis trop libre, pas assez rangée“, regrette l’animatrice. “Mis à part Laurence Boccolini avec Le grand concours des animateurs, on ne retrouve aucune femme à la tête d’une émission d’un show en prime time. Les femmes sont toujours les co-animatrices d’un homme et ça m’énerve“. Faisant en partie écho aux propos de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte, qui dénonçait en 2015 une télévision “d’hommes blancs de plus de 50 ans“, Marianne James estime qu’il est temps d’opérer un profond changement dans le PAF. “Tant que toutes les animatrices accueilleront leurs invités sur des chaussures à hauts talons, la situation sera ainsi. J’aimerais bien voir un jour Laurent Delahousse présenter son journal avec une jupe milieu de cuisses et des talons hauts“. Le rêve de la diva est d’évoluer un jour dans un monde où des femmes peuvent intégrer des émissions sans se soucier un instant de leur apparence. Elle sait pourtant que le chemin risque d’être encore long. “C’est dommage, conclut-elle, car je pense que le téléspectateur a envie de voir une femme bien campée avec un phrasé convenable“.
A newborn child died in Haryana after being stuck in a traffic jam. This was not a normal traffic jam, but one caused by a cycle rally of the state’s Congress chief Ashok Tanwar. The ambulance was carrying the infant in Haryana’s Sonipat, and failed to find a way through to save the baby’s life.
According to a report by News 18, the parents of the deceased child have blamed Tanwar. However, the Congress leader’s take on this is completely opposite as he has blamed the “poor health facilities” in the state and that the issue was blown out of proportion “due to political reasons”.
Vous ne savez pas quoi regarder ce soir ? La Rédaction d’AlloCiné vous indique les films et séries à voir à la télé. Au programme : Clint Eastwood est l’inspecteur Callahan, un documentaire dans une école communale et un Kubrick sulfureux.
« Permis de mater »
L’Inspecteur Harry de Don Siegel avec Clint Eastwood, Andrew Robinson (Arte, 20h55) : “Figure emblématique du polar US des années 1970, ce Harry Callahan a également marqué à jamais la carrière de Clint Eastwood, évoluant dans pas moins de cinq opus à la qualité parfois inégale. Mais celui-ci, le tout premier à nous exposer les aventures de ce flic aux méthodes expéditives, un brin réac et aux répliques cinglantes, est d’une efficacité redoutable, à la fois sombre, brut de décoffrage et ne s’embarrassant d’aucune morale.” Guillaume Martin
Être et avoir Bande-annonce VF
Être et avoir de Nicolas Philibert avec Axel (Ciné + Famiz, 20h45) : “Nicolas Philibert a parfaitement réussi à retranscrire l’essence de cette classe unique de campagne. Film sur la transmission du savoir, sur l’importance de l’institution primaire dans le parcours des enfants et aussi sur la passion d’un homme dévoué à son métier, Etre et avoir a amplement mérité son chaleureux accueil critique et public. Un conseil : oubliez la polémique qui a fait suite à la sortie du film et laissez-vous guider par cette incursion tendre et émouvante.” Laurent Schenck
Eyes Wide Shut Bande-annonce VF
Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick avec Tom Cruise, Nicole Kidman (TCM Cinéma, 20h45) : “Le dernier film de Stanley Kubrick reste son plus énigmatique et son plus intrigant. Ambiance hypnotique, érotique et sensuelle, Eyes Wide Shut captive de bout en bout grâce à la mise en scène de ce cinéaste de génie. Il sublime le couple Tom Cruise-Nicole Kidman, fascinant et génial d’ambiguïté. LA scène du film : l’incursion d’un Cruise masqué dans une société secrète où rituels sexuels se mêlent avec cérémonies ésotériques. Hypnotisant.” Vincent Formica
« Permis de parler »
Et sinon, parmi tous les films qui passent ce soir, quel est votre favori ?
Pour retrouver l’ensemble des programmes, accédez directement à la grille en cliquant ici.
Comment entretenir la flamme d’une relation à distance alors que l’histoire démarre à peine ? Laeticia Hallyday a décidé qu’elle ne pouvait pas quitter Paris et son nouvel amoureux si vite. Selon nos confrères de Voici, elle a donc prolongé son séjour dans la capitale avec la bénédiction de ses filles.
Depuis la mort de son mari Johnny Hallyday il y a 18 mois, les moindres faits et gestes de Laeticia Hallyday sont scrutés et analysés. Au coeur d’une véritable tempête judiciaire autour de l’héritage de son défunt mari, Laeticia s’est focalisée sur ses filles et a construit sa vie à Los Angeles, loin de la France. Mais depuis quelques semaines, un nouveau visage est apparu dans sa constellation. Follement éprise de Pascal Balland, un restaurateur parisien, Laeticia Hallyday vit le grand amour. Si pour David Hallyday cette histoire semble n’être qu’une habile tentative de diversion, la veuve de Johnny rayonne.
Officiellement en France pour rencontrer ses nouveaux avocats, Laeticia Hallyday a joint l’utile à l’agréable et n’a pas passé une seule nuit loin de son nouvel amour. En pleine lune de miel, comment aurait-elle pu envisager de regagner Los Angeles comme prévu mercredi ? Selon un proche qui s’est confié à nos confrères de Voici, Laeticia aurait décalé son retour de quelques jours, non sans obtenir d’abord l’assentiment de ses filles. “Elles lui ont dit qu’elles étaient heureuses de la savoir heureuse, ça a été libérateur pour elle.” a précisé cet indiscret.
Il est vrai que les amoureux vont devoir profiter au maximum du temps qui leur est accordé à Paris. Ces prochains mois, la situation risque de se compliquer. Alors que Pascal Balland était jusque là très souvent à Los Angeles pour rendre visite à sa fille, la mère de cette dernière, avec qui Laeticia est très copine, a décidé de se réinstaller à Paris d’ici la fin de l’année. Mais nul doute que les deux amoureux trouveront le moyen de se voir régulièrement. D’un côté ou de l’autre de l’Atlantique…
It was not something that you get to see every day, one of the top jurists in the country singing on a stage. Not that they don’t sing or they are not allowed to, but you don’t see that very often.
Monday was an exemption, when Justice Kurian Joseph, one of the senior most judges of the Supreme Court stood next to Bollywood singer Mohit Chauhan on the stage.
And together they sang “We shall overcome,” in solidarity with the lakhs of flood victims in Kerala as the crowd joined in the chorus.
Dans “A la recherche des femmes chefs”, en salles cette semaine, Vérane Frédiani part à la rencontre de celles qui innovent dans la haute gastronomie, la restauration et les métiers de bouche. Rencontre.
1. "À la recherche des femmes chefs", sortie le 5 juillet 2017
+
AlloCiné : Comment expliquez-vous que vous soyez la première à faire en sorte de “faire le job” comme vous le dites dans le film, et à partir à la recherche de ces femmes chefs ?
Vérane Frédiani : Tous les financiers du cinéma que ce soit les différents comités du CNC, de la Région Hauts de France, les chaînes de télé y compris les chaînes publiques n’ont pas voulu de ce film au moment de la mise en route du projet. Le sujet des femmes dans la gastronomie, m’a-t- on dit à chaque fois, n’est pas un sujet. Pour eux il n’y avait pas matière à en faire un film. Je pense surtout que les femmes et la misogynie ordinaire ne sont pas une priorité dans notre pays. Pour ceux qui financent le cinéma hexagonal, ce ne sont pas des sujets prioritaires non plus. Ils n’ont pas compris l’enjeu social qu’il y a à remettre des femmes sur le devant de la scène dans la gastronomie professionnelle. Par conséquent, je ne sais pas si je suis la première “à faire le job” mais j’ai été la première à me décider à le faire coûte que coûte, à partir seule avec ma caméra et mon micro cravate à la rencontre de ces femmes chefs, combattantes et inspirantes et à les filmer. Pour ce film, j’ai été comme elles, une sorte de combattante. J’ai tourné et monté le film. J’ai fait les sous-titres, l’affiche, la bande-annonce. Rien ne pouvait m’arrêter. J’ai été trop longtemps la féministe passive qui ne faisait rien ou presque pour concrètement faire changer les mentalités. Cette fois-ci, je me suis donnée à fond. C’est comme ça que j’envisage le métier de réalisatrice. On ne nous donne que très rarement les budgets qui correspondent à nos ambitions mais cela ne doit pas nous arrêter. Cf le budget moyen des films réalisés par des femmes versus le budget moyen des films réalisés par des hommes.
Dès le générique qui ouvre le film, vous proposez un melting-pot de langues, de cultures, de cuisines… Les femmes chefs sont partout et vous les avez trouvées… contrairement à la revue Food & Wine ! Comment avez-vous procédé pour élaborer ce tour du monde des chèfes ?
J’ai pris mon temps ! C’est ça le secret. Beaucoup de rédactions aujourd’hui ou de guides ne donnent pas assez de temps à leurs rédacteurs ou collaborateurs pour trouver ces femmes chefs qui sont certes plus anonymes, qui communiquent moins et qui sont débordées. Elles vous proposent parfois une date de rencontre six mois après votre premier coup de téléphone ou e-mail. J’avais le temps, je les ai rencontrées quand elles le pouvaient. Concrètement, je me suis d’abord rendue dans des festivals culinaires comme Masticar en Argentine pour trouver des femmes travaillant dans la gastronomie car sur Internet, dans les journaux et dans les guides, on ne trouve que très peu de femmes chefs. J’ai interviewé presque toutes celles que j’ai trouvées. Puis je suis allée voir les quelques étoilées et celles qui sont dans les classements San Pellegrino. Je suis également allée dans les écoles de cuisine pour couvrir tous les aspects et les étapes de la profession. J’ai finalement réalisé qu’il y avait énormément de femmes chefs ! J’ai donc du m’arrêter après avoir visité une dizaine de pays. J’avais filmé environ 50 femmes chefs et j’ai dû me rendre à l’évidence qu’elles ne pourraient pas toutes être dans le film. Le montage a été très long !
Le constat mis en lumière par le film repose sur un étrange paradoxe : tout le monde, à commencer par Paul Bocuse, a en tête l’image d’une mère ou d’une grand-mère aux fourneaux qui transmet sa passion et son art… mais jamais l’image d’une chèfe professionnelle. Comment expliquer cela ?
Il y a plusieurs raisons. Nous avons tous et toutes du mal à valoriser une femme cuisinant de façon professionnelle. Pour beaucoup d’entre-nous, une femme qui cuisine, c’est normal. On ne se fait pas de selfie avec une femme chef. On a du mal à lui reconnaître une créativité particulière. En même temps, une femme chefe cherche rarement à vous épater. Elle préfèrera essayer de vous donner du plaisir. Par contre, dès qu’un homme nous fait un barbecue, on le trouve génial. On est encore à l’âge du feu ! Ce sont les mentalités des femmes et des hommes qui expliquent la non mise en avant des femmes dans la cuisine autrement qu’avec l’image des grands-mères nourricières. De plus, beaucoup de femmes pensent qu’elles sont tout à fait capables de cuisiner pour leur famille régulièrement mais ne pensent pas être capables de cuisiner dans un restaurant. Nous manquons cruellement de confiance en nous. Et les hommes toutes générations confondues en profitent consciemment ou inconsciemment.
Le film est intéressant car il montre que la question posée dépasse de très loin le cadre gastronomique et culinaire, et qu’elle est plus profonde en termes de société, d’éducation, de valorisation du travail féminin et de l’égalité hommes-femmes, de partage des tâches…
La gastronomie est au cœur de nos sociétés. Elle crée du lien entre nous tous. Elle a donc un rôle social très important. La mixité comme la diversité dans la cuisine professionnelle et le partage des tâches culinaires à la maison sont des enjeux primordiaux pour que nos civilisations perdurent. La gastronomie peut changer le monde et en réglant le problème de la non visibilité des femmes dans la gastronomie professionnelle et celui de la non participation des hommes à la cuisine du quotidien, nous réglerons bon nombre de nos problèmes de société. Femmes et hommes doivent participer à cela. Je suis d’accord avec vous, l’enjeu est social.
A ce titre, la question de savoir où placer la féminité posée dans le film par Franck Pinay-Rabaroust est à la fois choquante et très révélatrice. Pourquoi cette question n’est-elle posée qu’aux femmes, quand on ne demande pas aux hommes de savoir où placer leur masculinité ?
Vous avez raison et je voudrais bien que les journalistes culinaires répondent à cette question. Pourquoi ne posent-ils pas les mêmes questions aux hommes chefs et aux femmes chefs ? Mais c’est la même chose dans le cinéma. On ne pose pas les mêmes questions aux acteurs et aux actrices, notamment sur un tapis rouge… En gastronomie comme dans beaucoup de domaines, il y a beaucoup de questions qui ne sont posées qu’aux femmes et notamment celles sur la famille et les enfants. Peu de chefs ont à répondre à des questions concernant leur organisation familiale, leurs sacrifices, leurs manques. On ne leur parle pas non plus du fait que peu d’hommes chefs cuisinent pour leur famille, que peu encore osent prendre un dimanche de temps en temps non pas pour partir dans un festival mais pour passer du temps en famille et que peu d’hommes chefs poussent leurs femmes à suivre leur passion également et à se réaliser ! Autre problème : aujourd’hui la société apprécie volontiers le côté féminin de certains hommes chefs. On a plus de mal à apprécier le côté masculin de certaines femmes chefs. Pourquoi ? Devrions nous tous et toutes devenir ultra-féminin ? Pourquoi pas.
Autre paradoxe : quand on regarde en arrière-plan les brigades d’Anne-Sophie Pic ou de Sofia Nardelli, on constate qu’elles sont essentiellement composées d’hommes… Comme si les femmes voulaient continuer à partager quand les hommes les excluent. C’est un sentiment que vous avez eu à travers ces rencontres ?
Oui, les femmes ne veulent pas exclure les hommes de leurs cuisines. Elles veulent la mixité ce qui somme toute est très intelligent de leur part. Mais elles ont encore du mal à être solidaires et à se pousser les unes les autres comme les hommes le font. Elles ont du mal à engager une femme juste parce que c’est une femme (alors que les hommes engagent souvent un homme juste parce que c’est un homme) ou à dire aux festivals qui les invitent “je ne viens pas si je suis la seule femme”. Le film les incite à réfléchir à ce sujet.
Au-delà de l’assiette, c’est surtout l’approche du travail qui semble différente entre chefs et chèfes, avec d’un côté l’accomplissement personnel et la glorification ; et de l’autre une réussite collective, une envie de partage et de pédagogie, à l’image des écoles Manq’a…
Quand elles se lancent dans la cuisine de manière professionnelle, bon nombre de femmes relèvent un challenge très intérieur. Elles doivent se prouver à elles mêmes qu’elles en sont capables. Mais elles n’attendent pas les étoiles pour donner du sens à leur démarche et leur parcours. Très vite, elles s’investissent dans la communauté autour d’elles et dans la formation et la transmission. Un homme de part son éducation et la société dans lequel il grandit, cherche par la cuisine à recevoir de l’amour, des étoiles…il a une approche plus narcissique du métier. Ce sont aux parents et à l’éducation nationale d’élever les petits garçons et les petites filles de façon similaire pour que nous démarrions tous dans la vie active avec la même confiance en nous et la même conscience d’autrui. Les écoles Manqu’a en Bolivie, c’est un exemple magnifique.
Votre film montre une variété de destins, de vécus, d’approches, de philosophies… Là où le piège aurait été de mettre en avant un portrait-robot -et donc un cliché- de la femme chef. C’était important d’éviter les clichés et les raccourcis ?
Oui, chaque femme est un être humain unique. C’est pour cela que j’ai voulu en rencontrer beaucoup, que j’ai voulu avoir un panel international nord sud est ouest. Et c’est pour cela que je ne les ai pas ou très peu interrogées sur leurs enfants car là aussi je serais facilement retombée dans des clichés.
Dès lors, est-ce que cela fait sens selon vous de parler de “cuisine au féminin” et d’essayer de la différencier de celle des hommes ?
Il y a une approche féminine du métier de chef à cause de notre histoire, de notre éducation et de la société dans laquelle nous évoluons nous, les femmes. Les femmes abordent le métier différemment. D’ailleurs, elles ont souvent fait d’autres études avant de se lancer dans le métier de chef. Elles mettent également longtemps à oser être elles mêmes en cuisine avec leur équipe. Nous connaissons quasiment toutes cela dans nos domaines respectifs. Mais il n’y a pas de cuisine au féminin et encore moins de cuisine de bonne femme.
En tant que réalisatrice et productrice travaillant dans un milieu professionnel lui aussi extrêmement masculin, êtes-vous passée par les mêmes expériences que ces chèfes : la solitude, devoir prouver plus, l’absence de réseau, le manque de soutien qui génère un manque de confiance ?
Je vais vous donner un exemple précis. Lorsque j’ai produit le film Thelma, Louise et Chantal, une comédie sur les déboires sentimentaux et sexuels de quatre femmes de plus de 50 ans, j’ai obtenu un rendez vous chez France 3. J’étais ravie que le patron du cinéma de France 3 veuille bien me recevoir pour parler éventuel d’un investissement de la chaîne sur ce projet. Or dès que je suis arrivée, ce monsieur d’un certain âge responsable des investissements cinéma de cette chaîne publique m’a dit : “Je ne crois pas que les femmes de plus de 50 parlent de sexe. Nous n’investirons donc pas dans ce film”. Voilà le type de “barrière” que les sujets féminins rencontrent… Heureusement Frédérique Dumas et son équipe très féminine du Studio 37 ont, elles, dit oui au projet !
Les choses sont-elles en train de changer, pour la cuisine comme dans d’autres milieux comme le cinéma avec le succès de “Wonder Woman” par exemple ?
Dans le cinéma, les choses vont changer aux Etats Unis grâce à Wonder Woman et elles changeront en France grâce au film Grave. Oui. Mais restons vigilantes et solidaires ! Et finissons en avec la Nouvelle Vague ! Comme avec la Nouvelle Cuisine ! En cuisine, les femmes ont besoin d’un accélérateur de notoriété. Les femmes sont massivement présentes dans les écoles de cuisine, elles sont nombreuses à créer leur restaurant, aidons les à percer. Investisseurs, médias, accompagnons les ! Et puis dans le cinéma comme en cuisine, on a tous besoin de réseaux. Les femmes sont réellement en train de s’organiser dans le cinéma. En cuisine aussi mais certaines femmes chefs hésitent encore à se regrouper. Selon moi, c’est dommage.
L’exemple de “Wonder Woman” pour le cinéma illustre un point important soulevé dès la première partie de votre film : la question économique et médiatique et la pression publicitaire. De la même manière que les femmes super-héroïnes et les femmes-réalisatrices étaient écartées des blockbusters, les femmes-chefs sont écartées des couvertures et des événements. Quelques réussites peuvent-elles commencer à briser ce cercle vicieux selon vous ?
Les femmes chefs doivent se faire violence et apprendre à communiquer, à se mettre en avant. Nous sommes dans un monde de communication. Leur réussite passera par là. Dominique Crenn par exemple, une Française qui s’est installée à San Francisco, l’a très bien compris. Ce sera la prochaine femme chef 3 étoiles.
A l’image de votre rencontre avec les journalistes de Sommeliers international, qui dénoncent le machisme à travers des propos extrêmement machistes, on réalise qu’il reste toutefois encore beaucoup de travail…
OH OUI !
Dernière question : de toutes vos rencontres à travers le monde pour ce film, gardez-vous un plat / un repas en tête ?
Franchement, je suis une bonne mangeuse et une bonne cliente. Dès qu’on cuisine quelque chose pour moi, je suis aux anges ! Mais la cuisine de Kamilla Seidler en Bolivie fut un choc et la cuisine d’Anne Sophie Pic un orgasme (multiple) !
A la recherche des femmes chefs, en salles le 5 juillet