Jean-Christophe & Winnie : connaissez-vous l’autre film sur Winnie l’Ourson ?

Alors que “Jean-Christophe & Winnie” vient de sortir dans nos salles, connaissez-vous bien l’histoire de la création du personnage ? Non ? Alors “Goodbye Christopher Robin” sera un complément cinématographique de choix.

Si le titre français n’est pas assez clair pour vous, sachez que Jean-Christophe & Winnie est une adaptation live des aventures de Winnie l’Ourson. Ou plutôt sa suite, dans laquelle le propriétaire du héros, devenu adulte, voit son enfance revenir dans sa vie sous les traits de ses peluches préférées, qui disent avoir besoin de lui. Un peu comme dans Hook, film auquel on pense très vite devant celui de Marc Forster. Mais savez-vous qu’un autre long métrage centré sur le personnage né sous la plume d’A.A. Milne est sorti chez nous cette année ?

Réalisé par Simon Curtis (My Week with Marilyn), Goodbye Christopher Robin n’a toutefois pas connu les honneurs des salles obscures hexagonales. Peut-être parce qu’il n’a engrangé que 1,735 million de dollars outre-Atlantique. C’est donc dans les bacs, après une sortie en VOD le mois précédent, qu’il est arrivé chez nous le 9 mai 2018, et c’est peu dire qu’il est passé sous le radar. Ce qui est immérité. Ce biopic consacré à l’auteur de Winnie l’Ourson ne brille certes pas par son originalité, et s’avère même assez classique au premier abord, dans sa façon de nous raconter comment Milne, écrivain en panne sèche, s’associe à son ami illustrateur Ernest Howard Shepard (joué par Stephen Campbell Moore), pour coucher sur papier les histoires racontées par son fils Christopher ‘Billy’ Robin pendant leurs promenades dans les bois, et dont ses peluches sont les héros.

Goodbye Christopher Robin Bande-annonce VO

Ainsi naît donc “Winnie l’Ourson”, avec le succès que l’on connaît et que le long métrage n’occulte pas. Mais en se focalisant sur l’enfant, qui se retrouve contraint d’apparaître à diverses occasions sous les traits de Christopher Robin, personnage à qui son père a donné une place de choix dans les livres. Et c’est sur ce plan que ce biopic marque le plus de points. Dès la scène d’ouverture, en 1941, alors que la Seconde Guerre Mondiale bat son plein, et qu’Alan Alexander Milne et son épouse reçoivent un télégramme dont nous devinons la teneur. Celle-ci ne sera pas immédiatement révélée, et le récit nous renvoie quelques années plus tôt, alors que le futur auteur est sur le front de la bataille de la Somme. Un conflit qui le poursuit, le hante même, puisque des bribes lui reviennent pendant que sa femme accouche de leur fils. Celui sur lequel l’histoire se focalisera ensuite pendant toute la durée de l’histoire.

D’abord incarné par Will Tilston quand il a 8 ans, puis Alex Lawther quand il en a 18, Christopher Robin n’est pas seulement celui qui donne son titre au film. Il en est le coeur. Celui qui permettra à son père de créer un personnage mondialement célèbre. Mais avec des conséquences néfastes pour lui-même, puisqu’il se retrouve sous les feux des projecteurs jusqu’au point de rupture, et contraint, à terme, Milne d’arrêter les histoires de “Winnie l’Ourson” pour son bien. Ce n’est là qu’une partie de l’histoire et nous vous laissons découvrir l’autre, qui nous rappelle que le fils de l’écrivain, et par extension la notion d’enfance, ont été les moteurs de la création des livres. Ce qui en fait un parfait complément de Jean-Christophe & Winnie, également articulé autour de ce thème, en faisant vivre les personnages fictifs.

Car dans ce film, Jean-Christophe tente de renouer avec son enfance, alors que celui qui lui a servi de modèle a été privé de la sienne, comme nous le montre le second. Classique dans son approche, celui-ci parvient quand même à surprendre et émouvoir lorsque le drame familial et la relation père-fils prennent le pas sur le biopic, finalement moins intéressant malgré ce que l’on peut apprendre. Beaucoup moins enchanteur que Jean-Christophe & Winnie, qui rappellera de bons souvenirs à tous ceux qui ont grandi avec les personnages (et les histoires racontées par Jean Rochefort), Goodbye Christopher Robin bénéficie aussi des prestations de Domhnall Gleeson et Margot Robbie, qui aident à faire passer l’émotion sans tomber dans le pathos.

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Vous savez donc quoi faire ce week-end, pour agrémenter votre séance du nouveau long métrage des studios Disney. En sachant que vous pouvez commencer par Goodbye Christopher Robin ou le faire passer en second. Le choix s’offre à vous, mais une chose est sûre : peu importe l’ordre choisi, vous risquez ensuite d’être incollables sur Winnie l’Ourson.

“Jean-Christophe & Winnie”, ou le grand retour du héros et son pull rouge :

Jean-Christophe & Winnie Bande-annonce VO

Back In Business, Bajrang Dal Threatens To Thrash Couples For Celebrating Valentine’s Day

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Bajrang Dal hates lovers. They hate Valentine’s Day even more. They hate it to the extend where they eagerly wait for February 14 every year, so that they can go around the town scare couples and forcefully marry them, if they manage to get hold of any lovers.

With just a week to go for another Valentine’s Day, the Bajrang Dal guys are back. To begin with, the right wing group’s sate unit in Telangana has warned pubs and restaurants in the state against giving special offers to couples on February 14.

If that wasn’t enough the group has also decided to counsel young couples against celebrating it, because you know, it is against our culture.Click Here: NRL Telstra Premiership

Corto Maltese : Christophe Gans a trouvé l’interprète de son héros

L’acteur britannique Tom Hughes et Milla Jovovich rejoingnent le casting du film adapté de la série de bande-dessinée “Corto Maltese” signée Hugo Pratt.

Corto Maltese a trouvé son interprète au cinéma ! Selon Variety, Tom Hughes et Milla Jovovich seront les héros de l’adaptation en film des aventures de Corto Maltese. Hughes est depuis 2016 le prince Albert de la série Victoria et Milla Jovovich vient notamment de terminer le tournage du reboot d’Hellboy.

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Le film sera mis en scène par Christophe Gans (Le Pacte des loups, La Belle et la Bête) sur un scénario de William Schneider (Robo-Dog). Gans retrouvera pour l’occasion son producteur de Crying Freeman et du Pacte des loups Samuel Hadida. L’idée du film est que Maltese est engagé par un groupe révolutionnaire chinois afin de détourner un train blindé de l’Empereur russe Nicolas II et de récupérer l’or qu’il transporte de St Petersburg à Vladivostok.

Corto Maltese est une série de bandes-dessinées comptant 12 tomes par Hugo Pratt centrés sur les aventures du capitaine Corto Maltese et ses nombreux voyages. Les histoires se déroulent de 1913 à 1925, bien qu’un album La Jeunesse de Corto Maltese se situe en 1904. Depuis 2015, la série a repris sous la direction de Juan Díaz Canales et Ruben Pellejero et compte désormais deux tomes supplémentaires.

Corto Maltese fait partie des nombreuses adaptations de bandes-dessinées récentes ou à venir :

Heureux comme Lazzaro – Alice Rohrwacher : “Il faut lutter pour protéger la salle de cinéma”

À l’occasion de la sortie de Heureux comme Lazzaro, conte onirique et dramatique ayant remporté le Prix du scénario à Cannes, AlloCiné a rencontré sa réalisatrice, l’italienne Alice Rohrwacher.

AlloCiné : Le héros de votre film, Lazzaro, est un personnage vraiment étonnant, d’une douceur incroyable, avec un regard complètement lunaire et innocent, comment avez-vous trouvé ce jeune comédien, Adriano Tardiolo ?

Alice Rohrwacher : C’était sûrement la chose la plus dure à faire, trouver le bon interprète pour Lazzaro. Il fallait faire comprendre la complexité d’un personnage qui a l’air d’être un simple d’esprit. Il n’est pas complexe psychologiquement mais par sa manière d’être avec le monde. Est-il stupide ou est-ce un saint ? Est-ce un ange ou un idiot ?

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C’était compliqué de trouver le bon mélange entre humour et tragédie qui émane du personnage. Il incarne pour moi la désespérance de l’être humain qui a perdu son innocence. Pour trouver le bon comédien, on organisé de grands castings. Mais on s’est vite rendu compte qu’un personnage comme Lazzaro n’aurait jamais participé à un casting.

On s’est donc mis à chercher notre Lazzaro dans les écoles, dans les rues, on arrêtait les gens… Finalement, on a rencontré Adriano dans une école. Il était parfait, pour moi, c’était lui mon Lazzaro. On discutait alors de la possibilité de faire le film et il nous regardait comme si on était des extra-terrestres. Il ne voulait pas le faire, il n’arrêtait de nous dire, «non merci».

Nous étions très tristes qu’il refuse, nous voulions vraiment le convaincre. Lui nous disait « mais si voulez je connais un ami qui serait bien, si vous voulez je vous donne l’adresse. » Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi on l’avait choisi lui. C’est quelqu’un qui déteste se mettre en avant, au centre de l’attention. Avec le temps, on a réussi à le convaincre de faire une période de répétitions. En faisant ça, il a compris que le but n’était justement pas de le mettre au centre des attentions mais de faire un film sur les êtres humains. Il a donc accepté de jouer dans le film.

Le film décrit l’exode de paysans pauvres qui migrent en ville pour finalement être encore plus pauvres… c’est aussi ce changement de monde que vous aviez envie de raconter ?

Je voulais surtout raconter une migration intérieure, celle qui se fait en peu de kilomètres mais qui peut être aussi douloureuse. Il ne faut pas forcément traverser de grands espaces pour être un migrant. Dans le film, les personnages ont vécu une grande tromperie et cherchent à se libérer.

Selon moi, c’est mieux d’avoir des dialogues très précis et ne pas improviser.

«La grande tromperie», c’est ce fait réel qui vous a inspiré l’histoire du film ?

Absolument. C’est l’histoire d’une marquise qui ne révèle pas à ses paysans que le métayage a été aboli. Ce fait divers a marqué l’Italie et je suis parti d’un article dans la presse pour écrire mon histoire et en faire une sorte de conte.

Adriano Tardiolo n’a pas eu de difficultés particulières sur le plateau en tant qu’acteur débutant ? Ça peut être effrayant de se retrouver avec de longs dialogues et devoir porter le film sur ses épaules…

Le texte est justement comme une protection. Selon moi, c’est mieux d’avoir des dialogues très précis et ne pas improviser. L’acteur peut ainsi faire son propre parcours avec ce texte et faire un grand voyage en l’interprétant.

Ce qui frappe, c’est aussi le format du film, ce grain particulier… pourquoi ce choix de tourner en Super 16 ?

Avec Hélène Louvart, la directrice de la photo, nous avons toujours travaillé en Super 16. Nous ne voyons de raisons de quitter ce si beau support qu’est la pellicule. Cela ne nous coûte même pas plus cher que si nous tournions en numérique. Pour nous, c’est travailler avec un matériel vivant. Sur l’écran, ça donne l’impression de voir des choses qui viennent d’un autre monde. La seule différence, c’est que nous avons cette fois retiré les bandes noires en haut et en bas de l’écran.

Quand on a vu les premières images de Lazzaro, il était si ouvert, qu’on s’est dit que ça gâcherait cet effet s’il y avait les bandes noires. En Italie, on appelle ça «le masque»… et Heureux comme Lazzaro raconte l’histoire d’un homme sans masque.

Une grande mélancolie se dégage du film, est-ce que cela reflète votre personnalité ?

Je ne suis pas du tout de nature nostalgique. Comme disait Gramsci [philosophe, écrivain et théoricien politique italien. Membre fondateur du Parti communiste italien], “je suis pessimiste avec l’intelligence, mais optimiste par la volonté.” C’est cette contradiction entre être pessimiste dans sa tête mais optimiste dans son coeur qui crée cette mélancolie.

J’imagine qu’on vous parle souvent de vos influences, de Pasolini à Fellini par exemple ; est-ce que vous assumez cela ou ça vous agace ?

Non, ça ne m’agace pas du tout, c’est un honneur ; si on me dit qu’il y a du Pasolini ou du Fellini dans mes films c’est comme me dire que je ressemble à La Vierge de Botticelli (rires)… j’en suis très contente ! Mais je ne cherche pas à ressembler à ces grands artistes.

En Italie on glorifie LA femme mais on ne laisse pas de places AUX femmes.

Il y a un très belle scène dans une Église dans le film ; vous posez même la question de savoir si Lazzaro est un saint ou un ange… Quelle place a la spiritualité dans votre vie ?

Je crois très profondément aux êtres humains. Mais je crois aussi qu’il y a un autre niveau que l’expérience humaine. Je ne fais toutefois partie d’aucune organisation religieuse. Dans le film, la religion est en quelque sorte complice de la Marquise, elle se sert de ça pour garder les gens dans l’ignorance. C’est une culture qu’elle utilise pour les garder soumis. Lazzaro est en effet comme un saint mais il n’a pas sa place dans la religion en soi.

Cannes 2018 – Heureux Comme Lazzaro est “un film splendide et intemporel” selon Sergi Lopez

Quel est votre regard sur le cinéma italien actuel ?

Il y a une vitalité assez forte je trouve. Dommage que les spectateurs italiens boudent le cinéma. C’est dramatique.

Il y a aussi très peu de réalisatrices…

Je pense qu’il faudrait vraiment poser cette question aux hommes qui gravitent dans le monde du cinéma… Il faudrait surtout la poser à la base et pas à la fin. C’est-à-dire qu’il faudrait en parler aux personnes qui font la sélection pour les écoles, aux gens qui accordent des subventions pour des projets… C’est peut-être dû à l’éducation façon Prima donna… en Italie on glorifie LA femme mais on ne laisse pas de places AUX femmes.

Gomorra, Suburra… les séries italiennes cartonnent. Ça vous tente la TV ?

Je suis encore trop séduite par la magie du cinéma. Je suis peut-être naïve mais ça donne la possibilité aux gens de sortir de chez eux, de se retrouver dans l’obscurité avec des inconnus… C’est ça qui me plaît. Je sais bien qu’il y aura sûrement peu de gens qui iront voir mes films au cinéma et qu’ils seront surtout vu à la maison.

Mais j’aime lutter pour le cinéma. Toutefois, je trouve ironique que ce soit les réalisateurs qui se battent pour la survie du cinéma alors que c’est au public de lutter pour ça. C’est une si belle expérience, c’est vraiment dommage de s’en priver.

Il faut lutter pour protéger la salle de cinéma.

Voyez-vous vous d’un mauvais œil le fait que Netflix s’empare de cinéastes comme Alfonso Cuaron avec Roma ou Martin Scorsese avec The Irishman ?

Aux USA c’est très différent. Par exemple, Netflix a acheté Heureux comme Lazzaro pour l’Amérique. Au moins, les gens le verront, c’est ce que je me dis. Je ne suis pas contre dans le sens où cela peut être bénéfique pour un film ; cela permet de créer d’autres voies de diffusion pour les œuvres. Il faut absolument faire vivre le film, c’est le plus important au final. Mais je dois dire que je ne connais très bien le contexte américain. Mais ce qui est sûr, c’est que le monde est en train de changer.

Concernant Cuaron, cela a été aussi très instrumentalisé. Les gens sont toujours à l’affût du moindre scandale. Je pense qu’il faut lutter pour que le film puisse atteindre les salles. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne doivent pas être diffusés sur d’autres médiums. Mais il faut lutter pour protéger la salle de cinéma.

Roma Bande-annonce (2) VO

 

1,700 Bird, Animal Species Face Extinction In Next 50 Years, Thanks To Human Encroachment

Recently, a study had shown that in nearly 5 decades since 1970, 60% of mammals, birds, fish and reptile species were wiped out from the face of out planet, due to human activity.

As scary as it sounds, there is more bad news for the ecology and well being of the planet.

AFP

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Tipu Sultan’s Belongings Auctioned For Over Rs 9 Crore In UK Despite India’s Strong Objection

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Despite India’s objection to auction of Tipu Sultan’s artefacts, his collection has fetched 107,000 pounds (roughly over Rs 9 crore) in the United Kingdom. A family had discovered the precious jewels in their ancestor’s attic after which Antony Cribbs Ltd Arms and armour house decided to auction them on March 26.

The King of Mysore’s much talked about gold flintlock gun and bayonet were the highlight of the auction which attracted around 14 bidders. They finally went under the hammer for 60,000 pounds.

His gold-encrusted sword and suspension belt ensemble believed to be one of Tipu Sultan’s personal swords, attracted as many as 58 bids before being sold to the winning bidder for 18,500 pounds, PTI reported.

Chien de garde : “Il est toujours à l’affût du danger et des explosions de violence de son frère”

Dans “Chien de garde”, la réalisatrice canadienne Sophie Dupuis suit avec intensité et des émotions à fleur de peau les pas de deux frères, collecteurs de dettes dans un quartier de Montréal. Rencontre.

Chien de Garde
JP et son jeune frère Vincent, un être impulsif et instable, sont comme deux petits princes de la rue. Leur royaume ? Verdun, quartier de Montréal, qu’ils sillonnent en « collectant » pour leur oncle, un petit malfrat plus dangereux qu’il n’y paraît. Dans le même appartement bruyant s’entassent les deux frères, leur mère Joe, alcoolique aux périodes de sobriété fragiles, et Mel, la fiancée de JP, qui, comme lui, aspire à mieux. Mais peut-on jamais échapper à son milieu, à son sang ?

AlloCiné : “Chien de garde” est votre premier long métrage. Et donc, de fait, une histoire qui vous tient énormément à cœur. Pourquoi cette histoire en particulier ? Comment est-elle née ?

Sophie Dupuis (réalisatrice) : Il y a longtemps, j’avais entendu parler d’une mère qui avait appris que son fils, avec qui elle avait une très belle relation, était un collecteur de dette. Afin de conserver cette belle relation avec lui, elle avait su omettre complètement cette grosse partie de la vie de son fils. L’ignorer complètement, pour arriver à continuer de l’aimer. Je trouvais qu’il y avait quelque chose de beau là-dedans, de fort, où c’est l’amour qui l’emportait. Ça m’a inspiré le personnage de Joe et JP. Puis le reste est venu de ma fascination pour les relations fraternelles. Étant enfant unique, je ne pourrai jamais expérimenter cette forme d’amour que j’admire. Cette impression que ça donne de ne jamais être seul, même dans l’absence. C’est un sujet qui revient souvent dans mes scénarios.

Chien de garde Bande-annonce VF

 

Même s’il y a deux personnages féminins majeurs, le film, de par son sujet et sa dynamique, est très masculin. Était-ce compliqué en tant que réalisatrice de monter un tel projet ?

Je ne crois pas qu’il y ait des sujets ou des personnages qui appartiennent aux hommes et d’autres aux femmes. La violence, par exemple, est quelque chose dont les femmes sont aussi capables que les hommes, qu’elle soit physique ou psychologique. Pour moi, il n’est pas plus difficile d’écrire des rôles masculins que féminins. Je crois qu’écrire, c’est se mettre dans la peau des personnages, avoir de l’empathie pour eux et les comprendre. Je crois que le cinéma, c’est des émotions et les émotions n’ont pas de sexe.

Pouvez-vous expliquer votre titre, “Chien de garde” ?

Le personnage de JP joue plusieurs rôles, celui du père de famille, du protecteur, du sauveur, de celui qui montre les crocs quand on veut s’en prendre à un membre de sa famille. Il est toujours à l’affut du danger et des explosions de violence de son frère. C’est lui le Chien de garde.

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Chien de garde EXTRAIT "On fait des activités !"

 

La dynamique familiale est très crédible, comment avez-vous travaillé avec les comédiens pour créer cette proximité et ce passé ?

Nous avons fait cinq semaines de répétitions où nous avons eu le temps d’approfondir et de complexifier chacun des personnages et des relations qui les lient. Mais ce moment était surtout important pour créer des liens entre les acteurs, une réelle amitié, une réelle affection. Avant de se lancer dans le tournage, les acteurs se connaissaient bien. On savait comment chacun fonctionnait et travaillait. On pouvait donc se faire confiance et se respecter dans nos bulles et nos limites. C’est pourquoi nous sommes tous restés très proches après le tournage d’ailleurs. Les relations créées pendant ces répétitions ont dépassé le simple travail. Nous étions une vraie famille.

Théodore Pellerin est très impressionnant : comment, en tant que réalisatrice, cadrer une telle performance qui peut facilement déborder ? Quelles latitudes avait-il pour improviser afin d’illustrer au mieux l’imprévisibilité du personnage ?

Théodore n’avait que 19 ans lorsque nous avons tourné le film et il ne ressemble en rien au personnage de Vincent. C’est un petit génie ! Je ne suis pas gênée de le dire. Il n’a pas du tout été difficile de le “cadrer” parce qu’il a tout de suite su doser et équilibrer son personnage. Et à force de travailler en répétition, Théodore et moi, on s’est compris. Il y a eu un moment où nous avons su que nous allions dans la même direction. Il était très risqué de perdre le contrôle de Vincent, autant pour moi que pour Théodore, qu’il devienne caricature ou simplement désagréable. Mais Théodore a su lui insuffler beaucoup d’amour. On s’attache à son personnage, même s’il est impulsif, explosif et violent. Après plusieurs semaines de répétitions, vient un moment où je crois que les acteurs me dépassent dans leur compréhension et leur maîtrise de leur personnage. À partir de là, je leur fais confiance et je leur laisse essayer des choses, improviser, proposer. Et souvent, c’est leurs propositions qui sont retenues au montage puisqu’ils sont justes, c’est eux qui détiennent la vérité de leur personnage.

Chien de garde EXTRAIT "Blessures"

 

On ne peut s’empêcher de voir une sorte de connexion entre son personnage et celui incarné par Antoine-Olivier Pilon dans “Mommy” de Xavier Dolan. Y-a t-il un lien conscient ou inconscient ?

J’aime beaucoup ce que fait Xavier. Mais j’ai envie depuis très longtemps d’écrire des personnages plus grands que nature, explosifs et bouillonnants. De plus, le sujet de la famille fait partie de ma cinématographie depuis toujours. Chien de garde a été écrit avant que Mommy sorte sur les écrans. C’est la vie ! Ça arrive. Ce n’est pas la première fois que l’on voit des sujets et des personnages qui se recoupent dans l’histoire du cinéma.

ATTENTION – SPOILER : La question qui suit dévoile des informations sur le dénouement du long métrage.

Le personnage de JP, joué par Jean-Simon Leduc, est le coeur du film, et doit faire face à un choix difficile entre l’éclatement de la cellule familiale qui est un cocon toxique, et son propre avenir. Avez-vous hésité sur la conclusion à donner au long métrage ?

Non. Au contraire. Parce que l’enjeu de quitter sa famille qui nous fait plus de mal que de bien faisait partie de mon écriture dès le début. Je voulais justement confronter mon personnage à cette question douloureuse. Quitter parce qu’il souffre de la lourde responsabilité de toujours s’occuper des autres. Quitter parce qu’il n’arrive plus à garder sa tête hors de l’eau. Quitter même s’il les aime profondément, même s’ils lui font du mal. Est-ce que JP aura le courage de le faire ?

Chien de garde EXTRAIT "Au bar"

 

Les Chatouilles : portrait d’Andréa Bescond, auteure de ce film choc sur les violences sexuelles

Dans “Les Chatouilles”, Andréa Bescond parle des violences sexuelles qu’elle a subies dans son enfance et de la manière dont elle s’en est sortie.

2. Andréa Bescond
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© Stéphanie Branchu – Les Films du Kiosque

Danseuse de formation, Andréa Bescond est, cette semaine, à l’affiche des Chatouilles, adapté de sa pièce de théâtre autobiographique. Si le titre du long métrage peut sembler léger, il n’en est rien : Les Chatouilles parle des abus sexuels dont son auteure a été victime lorsqu’elle était enfant. A l’occasion de la sortie de ce film choc, dans lequel elle joue le rôle principal, gros plan sur cette artiste multitâches qui est parvenue à se reconstruire grâce à l’art.

Les Chatouilles Bande-annonce VF

 

Andréa Bescond se passionne pour la danse depuis l’âge de 3 ans. A 13 ans, elle est inscrite par un professeur à l’école internationale de danse de Rosella Hightower à Cannes. Une formation solide qui lui permet par la même occasion de quitter son milieu d’origine, indissociable des violences sexuelles qu’elle subit de la part d’un ami de ses parents. A 19 ans, elle intègre le Junior Ballet de Paris puis s’illustre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de la capitale. Extrêmement polyvalente, la danseuse brille autant dans le moderne que le classique, le hip hop ou la danse africaine.

Mais lorsque ses traumatismes refont surface, Andréa Bescond prend une décision qui va changer sa vie. Persuadée que son violeur allait s’en prendre à ses petites filles (il est devenu grand-père), elle porte plainte contre lui. Elle a alors 22 ans. Au terme d’un procès de trois ans, cet homme connu des services de police pour attouchements est condamné à dix ans de prison (il en fera au total sept). A partir de ce moment, la jeune femme entre dans un cercle autodestructeur : prise de drogue, d’alcool, multiplication des partenaires sexuels, incapacité à construire une relation sérieuse, etc. Tout en pratiquant la danse de manière frénétique. 

Les Chatouilles : “Un film qui parle du viol, du traumatisme d’une enfant, mais dont on ressort paradoxalement plein de vie”

Plusieurs années après le procès, Andréa Bescond décide toutefois de se faire aider pour reprendre sa vie en mains. Via de nombreux échanges avec, entre autres, un psychologue, elle trouve le moyen d’aller de l’avant et dépasser une chose qui s’est avérée tout aussi traumatisante que les abus sexuels : le déni de certains membres de sa famille (qui refusaient de la voir comme une victime), même après la condamnation de l’agresseur.

En 2008, Andréa Bescond fait une rencontre décisive lorsqu’elle joue dans la comédie musicale “Rabbi Jacob” en la personne de l’acteur Eric Métayer, qui devient son compagnon. Ensemble, ils collaborent dès l’année suivante au théâtre dans la pièce “Les 39 marches”, mise en scène par Métayer. La performance d’Andréa lui vaut une nomination au Molière de la révélation féminine. La comédienne continue de jouer dans des pièces jusqu’en 2015 (“Train Fantôme” d’Eric Métayer, “Les grands moyens” d’Arthur Jugnot et David Roussel), année où elle explose avec son spectacle “Les Chatouilles ou la danse de la colère”.

Grâce à ce rôle aussi puissant qu’émouvant, Andréa remporte le Molière de la meilleure Seule en scène en 2016. Avec ce spectacle, l’actrice souhaite dénoncer les abus sexuels subis durant son enfance et se libérer d’un poids qu’elle gardait depuis trop longtemps. Si elle avait rapidement parlé à son compagnon des viols dont elle avait été victime, elle évoquait aussi les rencontres cocasses et inattendues qui l’avait ramenée vers la lumière. En l’écoutant, Eric a compris que le fait de se confier lui faisait du bien et que son témoignage pouvait aider beaucoup de gens. Andréa se rappelle :

“Comme j’étais enceinte de mon deuxième enfant et que je me demandais quoi faire de mes journées, j’ai commencé à écrire et Eric m’y a encouragée. A partir de mon récit, on a fait des impros, j’ai écrit les dialogues et Eric a conçu la mise en scène. En 2014, on a présenté le spectacle au festival d’Avignon pour la première fois. Depuis, on l’a joué plus de 400 fois.”

Les Chatouilles – Andréa Bescond : “La pédo-criminalité touche tous les milieux”

Le triomphe des Chatouilles donne alors des envies de cinéma à Eric Métayer et Andréa Bescond. C’est chose faite en 2018 avec l’adaptation cinématographique du spectacle sous le titre Les Chatouilles. Andréa tient bien évidemment le rôle principal. Karin Viard et Clovis Cornillac incarnent, quant à eux, les parents de la jeune femme et Pierre Deladonchamps joue le terrifiant pédophile insoupçonnable. Présenté au 71ème Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard, ce long métrage choc séduit la presse.

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Si la réalisatrice n’a pas la prétention de penser qu’un film puisse faire bouger les choses, un outil artistique comme le cinéma peut tout de même toucher un large public et libérer la parole. Elle confie à ce sujet : “On est un peu résignés sur un plan politique. Marlène Schiappa se démène mais elle doit affronter le puissant lobby des magistrats qui se satisfont du statu quo. Étant donné qu’ils ont allongé le délai de prescription, ils renvoient les affaires de pédo-criminalité en correctionnelle alors qu’un viol est un crime qui devrait être jugé en Cour d’Assises. Beaucoup de gens se protègent et protègent leurs amis, issus de la libération sexuelle des années 1970.”

Les Chatouilles – Pierre Deladonchamps : "On doit montrer toutes les vérités au cinéma"

 

Oscars 2019 : la France absente de la shortlist du meilleur film étranger

Le film signé Emmanuel Finkiel “La Douleur” avait été choisi pour représenter la France et prétendre à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Il ne figure malheureusement pas dans les neuf films retenus.

C’est encore raté pour la France aux Oscars en 2019 ! La production hexagonale cinématographique n’a pas décroché l’Oscar du meilleur film en langue étrangère depuis Indochine de Régis Wargnier en 1993. Ça ne sera toujours pas pour cette année : La Douleur d’Emmanuel Finkiel n’a pas été retenu dans la première liste de neuf films retenus dans cette catégorie. Fin février, ils ne seront plus que cinq.

En septembre dernier, un comité de sélection français avait décrété que La Douleur était le film qui représenterait le mieux la production cinématographique française pour l’année 2019, excluant Jusqu’à la garde, Climax, Mademoiselle de Joncquières et Les Quatre Sœurs, dernier documentaire du regretté Claude Lanzmann.

Jusqu’à la Garde, Hostiles, Dogman… Les meilleurs films 2018 selon la Rédac’ AlloCiné

Finalement, aucun de ces film n’aura sa chance. Se disputeront donc la récompense les neuf films suivants :

Ayka de Sergey Dvortsevoy (Kazakhstan)

Les Oiseaux de passage de  Ciro Guerra et Cristina Gallego (Colombie)
The Guilty de Gustav Möller (Danemark)
Never Look Away de  Florian Henckel von Donnersmarck (Allemagne)

Une Affaire de famille d’ Hirokazu Kore-eda (Japon)

Cold War de Pawel Pawlikowski (Pologne)
Capharnaüm de Nadine Labaki (Liban)
Roma d’Alfonso Cuarón (Mexique)

Burning de Lee Chang-Dong (Corée du Sud)

Autres absents notables : Girl de Lukas Dhont (Belgique) et Dogman de Matteo Garrone (Italie). Pour savoir quel film décrochera la récompense du meilleur film étranger de l’année 2018, rendez-vous dans la nuit du 24 au 25 février 2019 pour la 91e cérémonie des Oscars.

La bande annonce de La Douleur d’Emmanuel Finkiel

La Douleur Bande-annonce VF